L'usine de Flins démarre la production de la Clio IV, nouveau fer de lance de Renault

« Fin juillet, nous avons démarré la production en série de la Clio IV. Nous en fabriquons 30 par jour actuellement. Et nous serons capables d\'en faire 500 d\'ici à huit semaines », explique Eric Marchiol, Directeur des fabrications de l\'usine Renault de Flins, en région parisienne. Livrable aux premiers clients début octobre, le nouveau fer de lance du constructeur français prend le relais de la Clio III de 2005, qui continuera toutefois en production, mais à un rythme réduit, de 30 à 50 par jour. Une grande première: le site de Flins démarre deux nouveaux modèles quasi-simultanément, avec également le début de la fabrication des Zoé électriques, livrables dès la fin de l\'année. « Nous en faisons 5 par jour et devrions passer à 30-40 en novembre », soulignait mercredi Eric Marchiol, lors d\'une visite du site réservée au Jury européen de la voiture de l\'année - dont nous faisons partie.Une capacité de 125.000La capacité du site dans les conditions actuelles (1,5 équipe) est de 125.000 unités annuelles. Soit en diminution par rapport à la production de l\'an dernier (147.971 unités de Clio III). « En trois équipes, le potentiel maximal serait de 250.000 unités », précise le Directeur des fabrications. Mais, ce n\'est pas vraiment prévu ! Renault nous affirmait en février dernier avoir des prévisions de ventes de 350-400.000 Clio IV par an, contre 650.000 Clio III en 2006, sa meilleure année. Depuis, la concurrence s\'est il est vrai élargie singulièrement. Mais ces estimations ont été, semble-t-il, récemment réduites au vu de l\'évolution négative des marchés européens. Selon des informations officieuses, Flins fabriquerait 40% des Clio IV... et le site turc, qui vient également de commencer la production, 60% ! Bursa doit notamment assembler le break Clio IV, commercialisé  début 2013. Carlos Tavares, Directeur général délégué de Renault, avait souligné récemment qu\'une Clio IV produite à Flins coûterait 1.300 euros de plus que son homologue turque, 30% dudit écart étant imputable aux fournisseurs.150 millions investisRenault a investi 150 millions d\'euros à Flins pour la Clio IV, mais aussi la Zoé. Dans son souci d\'améliorer la qualité, Renault a notamment ajouté 340 nouveaux  outils à l\'emboutissage et 150 robots en tôlerie, « automatisée à 99% » selon  Eric Marchiol. La Clio IV comprend 300 points de soudure supplémentaires par rapport à la Clio III ; soit 4.000 en tout. \"L\'investissement total pour la Clio IV aura été réduit de moitié par rapport à la précédente Clio III\", nous affirmait en février dernier Carlos Tavares. En conséquence, l\'investissement pour ce nouveau modèle devrait tourner aux alentours du demi-milliard d\'euros, selon le patron opérationnel. La Clio III avait requis 950 millions. La Clio IV reprend la plate-forme de l\'actuelle Clio III. Elle conserve globalement les dimensions de la précédente génération et mesurera 4,05 mètres de long, mais pèsera une centaine de kilos de moins que son aînée, assure-t-on au sein du constructeur. La Clio IV bénéficiera des moteurs dernier cri, avec un tout nouveau trois cylindres à essence de 0,9 litre de cylindrée développant avec un turbo 90 chevaux, un quatre cylindres 1,2 turbo, un diesel 1,5 en plusieurs puissances. La Clio la plus \"verte\" émettrait \"autour de 80 grammes de CO2 au kilomètre\", selon Renault. Des valeurs très basses, comparables à la Toyota Yaris hybride.Un créneau pesant 4 millions d\'unitésLa Clio IV, dont les prix démarreront à 13.700 euros, arrivera, comme sa rivale Peugeot 208 sur un segment très populaire en Europe, le premier du marché, qui représente 4 millions d\'unités annuelles. Cette future Clio IV aura du travail, car la Clio actuelle n\'était, en 2011 que la quatrième petite voiture la plus vendue sur le Vieux continent, derrière la Volkswagen Polo, la Ford Fiesta et l\'Opel Corsa3.000 salariésL\'usine de Flins emploie aujourd\'hui 3.000 salariés, contre 22.000 pour 400.000 unités annuelles à la fin des années 70 ! A l\'époque, le site était toutefois très intégré puisqu\'il employait 600 personnes rien que dans l\'atelier de couture des sièges. Le site, situé à 45 kilomètres de Paris, a démarré en 1952 pour produire la « 1000 kilos », une fourgonnette sur la base de la Juvaquatre d\'avant guerre 
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