Premier contrat conclu pour la start-up grenobloise McPhy Energy et sa technologie de stockage d'énergie à partir d'hydrogène sous forme solide. Pour un début, c'est un début prometteur, puisque le client n'est autre que l'énergéticien national italien Enel, qui vient d'acquérir (pour un prix non dévoilé) un « réservoir » destiné à équiper son centre de recherche de Livourne. « Enel a des projets de développement de stockage d'énergie et les hydrures que nous utilisons les intéressent », confirme Pascal Mauberger, le Président de McPhy. Ces mélanges d'hydrogène et de métaux constituent une solution de stockage chimique réversible, activée par les changements de pression et de température, fonctionnant à basse pression. « Comme une éponge », précise Pascal Mauberger. Le réservoir qui sera livré cet été à Enel sera donc intégré à une chaîne de stockage expérimentale, avant d'être, espère-t-il, déployé à plus grande échelle sur leurs parcs solaires ou éoliens. Le réseau italien est très déficitaire, le pays importe une part significative de sa consommation. Les îles y sont nombreuses et le gouvernement cherche à intégrer le mieux possible les énergies renouvelables au paysage. D'où l'intérêt de l'hydrogène, moins encombrant, moins polluant, et moins lourd en maintenance que des batteries. « Notre stratégie, c'est de séduire des ?early adopters? prêts à payer pour valider l'adaptation de nos technologies à leurs problématiques », se réjouit Pascal Mauberger. Mais McPhy, qui a levé l'année dernière 13,7 millions d'euros pour son développement, ne compte pas en rester là. Outre la poursuite de son partenariat de recherche avec le CEA-Liten de Grenoble et le développement de réservoirs de plus grande capacité, il mise également sur l'Allemagne, le Japon ou encore l'Espagne et son besoin de stocker l'énergie de ses nombreuses éoliennes. D. P.

latribune.fr

11 Févr 2011, 23:24

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