Le ministère de la Défense met fin aux négociations du partenariat public-privé avec l'armateur CMA CGM

Le temps a finalement eu la peau du partenariat public-privé (PPP) négocié entre le troisième groupe maritime mondial de transport en conteneurs, CMA CGM, et le ministère de la Défense. Les conditions économiques ont changé entre 2008, date à laquelle l\'appel d\'offre a été lancé, et aujourd\'hui. C\'est ce qu\'invoque le ministère de la Défense pour casser les négociations exclusives du PPP, qui devait courir sur 25 ans, avec CMA CGM, selon nos informations. Entre 2008 et 2012, les prix pour les affrètements se sont effondrés et, parallèlement, les coûts de financement du projet ont augmenté. Fin de l\'histoire pour le ministère.Une différence de prix de plus de 100 millions d\'eurosDu coup, il apparaît que les affrètements traditionnels sont beaucoup mois chers que les prix proposés par CMA CGM, qui avait remis son offre finale en février dernier. L\'armateur, qui semble-t-il dans le cadre d\'un dialogue compétitif avait encore baisse ses prix, devait mettre à disposition des armées, à compter de 2014, cinq navires rouliers, qu\'il devait faire construire en Corée du sud, pour transporter les matériels militaires et les soldats vers les bases outre-mer et les théâtres d\'opérations extérieurs. La différence de prix s\'élèveraient à plus de 100 millions d\'euros dans toutes les hypothèses évoquées. Et en moyenne, le ministère aurait dû s\'acquitter chaque année sur 25 ans d\'une somme de plus de 33 millions d\'euros dans le cadre du PPP, contre moins de 30 millions dans le cadre des affrètements actuels.Vers un contentieux ?Du coup, la défense va gérer ses opérations de transport au coup par coup. L\'armateur Maritime Nantaise, qui avait perdu face à CMA CGM, était jusqu\'ici le groupe choisi par le ministère pour ses transports maritimes stratégiques. Reste à savoir si CMA CGM s\'aventurera dans une procédure de contentieux vis-à-vis de l\'Etat. A cet égard, les deux constructeurs de satellites Thales Alenia Space et Astrium s\'étaient pour leur part abstenus de se lancer, après consultation de leurs services juridiques, dans une procédure à l\'encontre du ministère, qui avait abandonné en mai dernier la cession de ses satellites Syracuse à des opérateurs privés dans le cadre du projet Nectar. Ils avaient pourtant perdu tous les deux au total 5 millions d\'euros environ pour préparer toute cette opération voulue au départ par le ministère.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.