Spinal Images exploite les rushs des films documentaires

Que deviennent les rushs des films documentaires ? Ils encombrent caves et greniers et sont, de fait, inexploitables et inexploités. Pour combler cette lacune, Gédéon Programmes a créée en avril 2009 à Epinal (Vosges), Spinal Images, une société de 14 salariés (254.000 euros de chiffre d'affaires en 2010), qui numérise, choisit, découpe des dizaines de milliers de rushs tournés dans le monde entier. Chaque plan est renseigné avec plusieurs mots clés pour faciliter le classement et donc la recherche. Car depuis mars 2010, cette foultitude d'images est accessible en ligne sur www.thepicturefactory.fr, ce qui fait de Spinal Images la première et unique banque d'images documentaires en France, loin derrière les poids lourds du secteur, Getty ou BBC motion gallery.50.000 plans numérisésVendues à des chaînes des télévisions, des agences de pub ou des institutionnels, à des tarifs variant selon la nature, la durée et le périmètre d'utilisation, ces séquences vidéos rémunèrent ceux qui les ont produites à hauteur de 40 %. « Bref tout le monde y trouve son compte », résume la directrice générale de la PME, Agnès Garaudel. Pour l'heure, l'entreprise a numérisé et découpé 50.000 plans de 30 secondes en moyenne et la moitié environ est en ligne. La plupart traitent de science, d'environnement, de patrimoine, d'animaux, etc. L'offre va être complétée avec un fond art de vivre, des images 3 D, du sport. « Aujourd'hui, Picture Factory est accessible en français et anglais, ce qui nous permet d'assurer un tiers de nos ventes à l'étranger, mais nous pouvons faire beaucoup mieux », estime Agnès Garaudel, en ajoutant d'autres langues. Pour compléter son offre, Spinal Images réalise également la numérisation de documents anciens pour les bibliothèques, les musées et projette la création d'un département photo qui proposera des images d'illustration en ligne. « Actuellement, la vente des rushs de film constitue le plus gros de notre chiffre d'affaires, mais à terme, nous tablons sur un équilibre avec nos deux autres activités », prévoit Agnès Garaudel.
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