Viadeo emprunte une voie de développement différente de celle de LinkedIn

La future introduction en Bourse de LinkedIn a jeté un coup de projecteur sur Viadeo. Comme l'Américain, la start-up française est un réseau social professionnel. L'internaute s'y présente sous la forme d'un mini-CV. Il entre en relation avec d'autres professionnels, qu'il connaît ou non. Le but est d'identifier des recruteurs ou des candidats potentiels, ou de nouer de nouveaux contacts. Mais Viadeo n'a pas choisi la même voie de développement que LinkedIn. Le réseau américain gagne d'abord sa vie en facturant à des recruteurs à la recherche du candidat idéal l'accès à sa base de CV. « Même si c'est important pour nous, nous ne voulons pas prendre la voie de la carrière, mais rester ouvert et garder l'effet réseau », indique le directeur général de Viadeo, Olivier Fécherolle. Viadeo ne souhaite pas se positionner uniquement sur les démarcheurs potentiels, qui risqueraient de faire fuir tous ceux qui ne sont pas à la recherche d'un poste.La start-up préfère miser sur ce public-là, en offrant la possibilité de développer ses affaires différemment. Les commerciaux par exemple peinent à identifier les bons contacts dans les entreprises, et à obtenir leurs coordonnées. Autant de données qui ne sont pas fournies par les fichiers classiques. Viadeo leur propose aussi de jouer l'effet « réseau » en se faisant recommander par un autre de ses contacts par exemple.Sources d'inspirationDans cette optique, Viadeo multiplie les outils payants. « Nous avons une offre pour les freelance. Nous venons de lancer, à destination des TPE, un service de publicité payante ciblée. Nous nous inspirons des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook », indique Olivier Fécherolle. Actuellement, Viadeo génère la moitié de son chiffre d'affaires (30 millions d'euros en 2010, selon nos informations) auprès de sa base d'abonnés. « Nous avons des abonnements de 3, 12 ou 24 mois. Ce qui prend le plus de temps est de passer de l'abonnement gratuit au payant. Mais 80 % des abonnements de 12 mois sont renouvelés », explique le directeur général. Viadeo compte 4 millions de clients en France, dont entre 15 et 17 % seraient payants, selon les estimations. Le reste des revenus se répartit entre la publicité et la commercialisation de sa base aux recruteurs.La start-up veut s'introduire à la Bourse de Hong Kong. « Dans l'avenir, l'essentiel de notre activité sera dans les pays émergents » justifie Olivier Fécherolle. Viadeo, dont le PDG Dan Serfaty vient d'ouvrir le bureau de San Francisco, est déjà présente en Inde et en Chine, et songe à s'implanter en Russie. Son objectif : devenir leader sur les marchés dont LinkedIn est absent. L'effectif devrait augmenter de 220 à 400 personnes cette année.Sandrine C
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