?php $cleengFullBodyContent = array ( 'price' => 0.49, 'itemType' => 'article', 'shortDescription' => 'Comment la Grèce a déjà fait faillite... en 1893', 'url' => 'https://latribune.fr/journal/edition-du-1005/economie-international/1157225/comment-la-grece-a-deja-fait-faillite-en-1893.html', 'pageTitle' => 'Comment la Grèce a déjà fait faillite... en 1893 | La Tribune', 'shortUrl' => NULL, 'contentId' => 684166148, ); $cleengPageId = "620696"; $cleengBody = "Le souvenir doit ces derniers temps hanter les cabinets ministériels à Athènes. Ce 10 décembre 1893, le Premier ministre grec Charilaos Trikoupis annonce aux députés que « malheureusement, la Grèce est en faillite ». Après des années de discussions et de faux espoirs, le royaume renonce à rembourser ses créanciers, provoquant la colère des petits porteurs d\'Europe occidentale. Officiellement, c\'est la surproduction du raisin de Corinthe, principale source de devise et de revenus de l\'État, qui a conduit à cette faillite. En réalité, les faiblesses de la Grèce sont plus anciennes. Lorsqu\'après une longue lutte contre les Turcs, les Grecs arrachent leur liberté, l\'Europe lui impose en 1832 un roi bavarois, Otton, et un prêt de 60 millions de francs-or. Otton impose un régime à l\'allemande avec une administration tentaculaire autant qu\'inefficace dans ce pays habitué à un régime plus souple. La folie des grandeurs et les rêves militaires du monarque achèvent de vider les caisses. Rapidement, la Grèce, qui ne vit plus que de la « générosité » de l\'Europe, est prise à la gorge. Trikoupis tente un vaste programme de modernisation, en faisant appel aux banques européennes. La Grèce devient l\'eldorado des banquiers. En 1890, elle lève même 650 millions de francs-or sur les marchés. La banque allemande Bleichröder a profité du mariage de la soeur du Kaiser avec le prince héritier grec pour suggérer que l\'Empire allemand est derrière Athènes. Berlin impose ses conditionsMais la crise du raisin sec et la faillite six mois plus tôt du Portugal ont ruiné la confiance et mis fin à tout refinancement du royaume. Trikoupis tente de trancher dans le vif pour restaurer des comptes publics indépendants. Ce sera un échec. Sous la pression des Grandes puissances, il doit fuir en 1895, et Berlin impose ses conditions. Finalement, la mise au pas du budget grec aura lieu dans l\'intérêt des créanciers qui seront remboursés jusqu\'à 1941. Le pays, lui, sort exsangue de cette faillite. Et sa modernisation et sa stabilité politique seront repoussés de près d\'un siècle. Romaric Godin"; include_once($_SERVER["DOCUMENT_ROOT"]."../inc/cleeng/CleengLayer.php"); ?

latribune.fr

10 Mai 2011, 12:14

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