Alain Macé cherche à diversifier son panel d'activités

En avril dernier, l'Abbaye des soeurs bénédictines de Plouharnel (Morbihan) a retrouvé son clocher trois ans après un incendie qui l'avait ravagé. Reconstruire, paramétrer, entretenir les cloches, c'est le quotidien des campanistes, nom donné à ce métier très spécifique, au coeur des activités de la société Alain Macé. « Nous intervenons sur tous les clochers. On en trouve bien sûr dans les églises ou les chapelles, mais aussi sur des bâtiments historiques, voire dans des écoles », affirme Franck Perrin-Morel, dirigeant de l'entreprise fondée en 1979 par son beau-père, Alain Macé.Les interventions portent sur deux types d'entretien : électrotechnique - la motorisation ou le tableau de commandes des cloches - et mécanique, pour assurer la sécurité de l'ensemble. L'entreprise rénove également à l'occasion les beffrois, cette structure en bois qui soutient les cloches, et s'occupe de la maintenance des horloges placées en hauteur. Elle introduit également quelques innovations à l'instar de la platine de gestion des moteurs. Grâce à des capteurs, elle modifie en permanence les réglages afin d'éviter de trop fortes tensions lorsque les cloches sonnent à la volée.Installées à Plaine-Haute, près de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), les équipes de la société opèrent sur toute la Bretagne et la Loire-Atlantique. Le travail ne manque pas puisque la région compte plus de 4.000 clochers, dont un quart sous contrat avec Alain Macé. « La particularité de la Bretagne réside dans un patrimoine religieux correctement et régulièrement entretenu. De plus, la plupart des installations ont été électrifiées très tôt, contrairement à nombre d'autres régions où l'on sonne encore les cloches à la main », indique le dirigeant de cette société (29 employés) qui a réalisé 4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009. En s'appuyant sur les compétences acquises lors des travaux réalisés dans les clochers, la PME diversifie son panel d'activités. Elle propose ainsi l'installation de protections contre la foudre, de garde-corps et d'équipements sportifs comme les panneaux de basket. « Le point commun de ces activités avec la campanologie est soit le client - la collectivité locale qui s'occupe également de l'entretien des églises dans la plupart des cas -, soit le travail en hauteur. »Mikaël Cabon, à Brest
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