A quand un « Notre-Dame-des-Landes » pour Orly ?

La commission du dialogue mise en place par le premier ministre vient de rendre son rapport. Celui-ci conclut à la nécessité de construire une nouvelle plateforme aéroportuaire à Notre-Dame-des-Landes en raison de la saturation de Nantes-Atlantique à l\'horizon 2018-2020. Le trafic aérien poursuit en effet sa croissance à Nantes comme ailleurs. Les experts (ACARE, IAURIF, OACI) et les constructeurs aéronautiques (Airbus, Boeing) prévoient que le trafic aérien mondial doublera d\'ici à 2030. Il est donc sage de préparer l\'avenir en investissant dans une nouvelle infrastructure aéroportuaire, porteuse d\'emploi et non contrainte comme c\'est le cas aujourd\'hui avec l\'aéroport de Nantes. 30 000 avions survolent chaque année le centre-ville nantais, occasionnant des nuisances importantes, une pollution de l\'air avérée (NOx, PM10), des contraintes d\'urbanisme et des risques pour la sécurité des personnes survolées.Munich, Oslo, Hong-Kong, des exemples pour OrlyCes facteurs de dangerosité d\'un aéroport urbain, on les retrouve avec encore plus d\'acuité sur Orly, aéroport enclavé dans un tissu urbain dense (3500 hab/km²) et préexistant à l\'aéroport commercial. 500 000 riverains sont impactés par le trafic d\'Orly (238 000 avions en 2012). Pourquoi ne pas mettre en œuvre à Paris ce qui est validé pour Nantes ?Pourquoi ne pas relocaliser l\'aéroport d\'Orly comme l\'ont fait de nombreuses autres métropoles confrontées au même problème : Munich a relocalisé son aéroport de Riem, Oslo a relocalisé son aéroport urbain, Berlin ferme deux aéroports enclavés pour tout regrouper sur un troisième site plus éloigné, Hong-Kong a investi dans un aéroport plus loin des habitations, plus moderne et déjà classé comme le meilleur au monde.Orly a déjà atteint sa saturation, puisque le trafic y est plafonné à 200 000 mouvements par an. Alors que les alertes à la pollution de l\'air se succèdent dans l\'agglomération parisienne ces derniers jours, pourquoi laisser en pleine ville un aéroport qui émet autant d\'oxydes d\'azote (NOx) que la moitié du périphérique parisien (étude 2004 AirParif) ? Un Boeing 747 pollue en un seul décollage autant qu\'une Clio sur 160 000 kilomètres. Il est donc urgent que l\'ancien maire de Nantes se préoccupe aussi de la desserte aéroportuaire du Grand Paris. Alors que le SDRIF fait aujourd\'hui l\'objet d\'une enquête publique, l\'Etat doit avoir pour Paris et Orly la même ambition qu\'à Nantes !
Commentaire 1
à écrit le 04/11/2014 à 18:32
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C'est amusant de relire cet article, surtout le titre, un an et demi plus tard...

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