Grippe A  : personnels de santé et femmes enceintes vaccinés d'abord

téAlors que la grippe A s'installe en métropole ? le seuil épidémique vient d'être franchi ?, le gouvernement se prépare à dévoiler sa stratégie vaccinale. La ministre de la Santé vient de recevoir l'avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), définissant les populations prioritaires, sur lequel elle s'appuiera largement pour formuler ses propositions « sous quinze jours » à Nicolas Sarkozy et à François Fillon. Les livraisons de vaccins par les laboratoires seront en effet échelonnées, le gouvernement tablant sur 2 millions de doses par semaine à la fin de septembre et en octobre.Dans son rapport, le Haut Conseil recommande de vacciner en priorité les personnels de santé, médico-sociaux et de secours, en commençant par ceux qui sont amenés à être en contact fréquent avec des malades grippés. Le deuxième groupe prioritaire rassemble les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre, l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois et les nourrissons âgés de 6 à 23 mois avec facteur de risque. Viennent ensuite, dans l'ordre, les personnes de 2 à 64 ans atteintes de pathologies chroniques sévères, les bébés de 6 à 23 mois, les plus de 65 ans avec facteur de risque, les enfants de 2 à 18 ans, et enfin les 19 ans et plus. Le HCSP recommande en outre un intervalle de 21 jours entre les deux injections vaccinales et un même délai entre le vaccin H1N1 et le vaccin grippal saisonnier.Un problème va se poser pour une partie des populations prioritaires, puisque les 94 millions de doses de vaccins commandées par le gouvernement sont très majoritairement des vaccins avec adjuvant (globalement plus couvrants), qui sont déconseillés par le Haut Conseil aux femmes enceintes, aux personnes immunodéprimées et aux enfants de moins de 2 ans. « La quantité de doses de vaccin sans adjuvant sera limitée, prévient le HCSP. 800.000 doses [?] sont prévues mi-octobre, les autres doses seront délivrées courant décembre. »contretempsLe contretemps pourrait être plus général. Roselyne Bachelot a déclaré hier sur Radio Classique qu'un « premier pic » de la pandémie pourrait intervenir fin septembre. « Nous sommes rentrés effectivement dans une phase qui indique que le virus circule sur le territoire et que cette circulation s'intensifie », a-t-elle reconnu, alors qu'environ 6.000 cas de grippe A ont été détectés en France la semaine dernière, contre 5.000 la semaine précédente, selon l'Institut de veille sanitaire. Or, avant de lancer la campagne de vaccination, le gouvernement veut obtenir l'autorisation de mise sur le marché (AMM) des vaccins, qui n'est pas attendue avant la mi-octobre. Dans ce contexte, le HCSP note que « l'objectif principal de la vaccination est la réduction du risque de formes graves et de décès de grippe plus que la maîtrise de la dynamique épidémique ».
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