MBP lance à l'export ses cartouches d'imprimantes à bas prix

MBP acquiert progressivement une dimension internationale. Depuis son rachat par Franck Toffa en 2003 à l'occasion d'un LBO emmené par le fonds Actem et Ouest croissance, le fabricant de cartouches d'imprimantes remanufacturées a porté de 0 % à 21 % la part de ses ventes réalisées à l'export. Pour réaliser cette performance, Franck Toffa a doté dès 2005 son entreprise de bureaux commerciaux à Madrid, Bruxelles, Francfort et Milan, puis construit trois ans plus tard une usine au Maroc, à Tanger.Ce site industriel d'une quarantaine de salariés présente un double objectif : compléter l'outil de production de MBP composé d'une usine à Vigneux-de-Bretagne en périphérie nantaise (siège social) avec une usine dans un pays à bas coûts de main- d'oeuvre ; mais aussi « attaquer le marché africain ». De fait, pour booster ses ventes, le PDG de MBP cible les pays émergents qui ont besoin de solutions à coûts réduits offrant la même qualité que les produits neufs. « J'ai une solution économique qui casse le modèle en place et je vais la porter partout », assure le dirigeant. En recyclant des cartouches d'imprimantes, MBP réduit de 20 % leur prix. Axe stratégique idéalDepuis son arrivée dans l'entreprise, l'autre priorité de Franck Toffa a été d'équilibrer la distribution entre les fournisseurs de fournitures de bureaux et les grandes surfaces dans lesquelles MBP était jusqu'à récemment absent. Aujourd'hui, sur le million de cartouches traitées par l'entreprise, 75 % sont vendus en marque distributeur. L'acquisition autofinancée de GTA Sistemas (5 millions d'euros de chiffre d'affaires, 30 salariés) apporte une nouvelle pierre à l'édifice. Non seulement l'usine de la société espagnole dope de 20 % la capacité de production de MBP, mais elle se situe sur un axe stratégique idéal entre Nantes et Tanger pour couvrir toute l'Europe du Sud. « La stratégie consiste à créer un groupe de dimension internationale pour se positionner sur des appels d'offres d'envergure dépassant les frontières de l'Hexagone. » Franck Toffa se donne « trois à quatre ans » pour réaliser la moitié de ses ventes à l'export sur un volume de chiffre d'affaires de 20 à 25 millions d'euros. Il compte sur un rebond de l'activité dès 2011 pour retrouver le chemin de la croissance car l'exercice 2010 est attendu en baisse de près de 25 %, soit 14 millions d'euros contre 18,5 millions en 2009. En cause : la perte d'un gros client et la contraction des prix.
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