L'auto en pleine promo

Les commandes de voitures chutent - d'un poucentage proche de 20% en France - et les constructeurs s'alarment. La dégringolade au premier janvier du montant des primes à la casse et des bonus « écologiques » a donné un sérieux coup à la fréquentation des concessions automobiles. Du coup, les promotions commerciales vont bon train pour rameuter le chaland. Renault, Citroën, Fiat, Ford, organisent ainsi, cette fin de semaine, des opérations portes ouvertes. Avec des offres très alléchantes à la clé. Ristournes imbattablesC'est notamment à qui offrira les prix d'attaque les plus bas. Fiat fait fort avec une petite Panda à 5.990 euros (bonus déduit). Moyennent 2.610 euros de remise. Soit presque 30% du tarif catalogue. Du rarement vu jusqu'ici. Seule condition : céder un véhicule de plus de huit ans pour une mise à la casse. Décidément très en pointe sur les promotions, la marque italienne offre 3.700 euros pour l'achat d'une Punto Cult, finalement proposée à 7.490 euros. Et 5.210 sur une compacte Bravo qui se négocie ainsi à 11.990 euros. Une ristourne de 30% imbattable. Il est vrai que cette rivale des Mégane ou autres Golf se vend nettement moins bien qu'elles... D'où le coup de pouce.Ford met pour sa part 3.690 euros sur la table pour une Fiesta diesel vendue in fine moins de 10.000 euros (bonus inclus). Un prix canon pour cette concurrente des Clio ou 207. Chez Nissan, les offres varient de 1.200 euros sur une Pixo d'entrée de gamme « made in india », cédée pour 6.290 euros, à 3.700 euros sur un petit break Note diesel. Citroën n'est pas en reste. A l'occasion de la campagne « vous êtres trois fois gagnant », une citadine C1 diesel voit son tarif amputé de 2.500 euros. Remises officiellesEvidemment, plus on monte en gamme, plus les remises augmentent, en chiffres absolus. C'est 3.760 euros de remise pour une Mazda 6, une berline familiale, 4.700 euros sur un (faux) 4x4 Chevrolet Captiva, 5.500 sur un monospace Ford Galaxy. Et plus de 6.000 euros pour un monospace Citroën C4 Grand Picasso, voire 7.000 pour un break C5 diesel, soit quand même 27% de rabais sur une version de base. Toutes ces remises sont officielles et les constructeurs les font largement connaître à coup de publicité. Elles ne prennent pas en compte, toutefois, les gestes commerciaux octroyés en plus par les concessionnaires. Surtout sur les véhicules réputés peu populaires. Faire tourner les usinesEn plus des remises, le vendeur peut aller jusqu'à l'abandon de sa marge, c'est-à-dire retrancher 10% de plus du tarif. Sur des fausses occasions "zéro kilomètre", le client obtiendra encore davantage.Ces promotions grèvent certes sérieusement les marges des constructeurs. Sur une Panda, par exemple, Fiat ne doit guère gagner d'argent, pas plus que Nissan sur une Pixo. Mais, il faut faire tourner coûte que coûte les usines, réduire les stocks et créer du mouvement dans les concessions. Même s'ils vendent sans quasiment de profit, un constructeur et un concessionnaire savent que, au moins, ils gagneront de l'argent ensuite, sur l'après-vente du véhicule. Pas étonnant que les tarifs d'entretien et les pièces détachées soient, eux , si dispendieux. Il faut bien se rattraper quelque part.
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