E3S surfe sur la vague des films en 3D

« Avatar », le film à succès de James Cameron, a rempli d'aise des millions de spectateurs et... ses producteurs. Mais pas seulement. Eyes3Shut (E3S), un fabricant de lunettes 3D installé sur le technopôle de Brest, profite à plein de l'envol de cette technique qui révolutionne le cinéma. Issu d'un essaimage du laboratoire d'optique de l'école des télécommunications de Brest, l'ENST, E3S produit des lunettes 3D - et les équipements associés - utilisant des cellules à cristal liquide minces. « Cette technique permet d'améliorer l'expérience du spectateur sur le rendu des couleurs, mais aussi les angles de vue et la rapidit頻, indique Jean-Louis de Bougrenet, enseignant-chercheur et à l'origine de l'entreprise. homologuées par DisneyDisney a d'ailleurs homologué les lunettes d'E3S, ainsi que celles de deux autres marques. Pour pouvoir distribuer les films 3D de Disney, les exploitants des salles doivent s'équiper de l'une des ces marques de lunettes homologuées. « Cela nous ouvre des perspectives de développement importantes. Depuis janvier, nous avons vendu 2.000 paires de lunettes et engrangé 200.000 paires en commande ». Les premiers exemplaires ont été fabriqués à Brest tandis que la production de la nouvelle série est actuellement en cours en Chine. Après 300.000 euros de recettes l'an dernier, l'entreprise prévoit d'atteindre 5 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année. Après « Avatar », « Alice », « Dragons » ou « Shrek 4 », tous les studios cinématographiques préparent des films 3D. Mais le cinéma n'est qu'une partie infime du marché qui va s'ouvrir à cette technologie. Car c'est désormais au tour de la télévision, diffuseurs et fabricants, de préparer des programmes et des téléviseurs 3D Ready. « Pour le marché de la télévision, au moins cent fois plus important que celui du ­cinéma, nous préparons des produits à la technologie encore plus avancée. » Ces lunettes pourront également être personnalisées en fonction de la vue de l' utilisateur ou de ses goûts esthétiques. Grâce aux apports des actionnaires et aux 200.000 euros levés auprès de « business angels » finistériens, l'entreprise n'est, pour l'heure, pas à vendre « en dépit des nombreuses et insistantes propositions ». Mikaël Cabon, à Brest
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