Une PME française signe le son du Galaxy Tab de Samsung

Samsung, le numéro un mondial de l'électronique, a déjà vendu 1 million d'unités de son Galaxy Tab, le concurrent affiché de l'iPad. Ces chiffres de vente, deux mois après sa mise sur le marché, sont supérieurs aux objectifs initiaux du fabricant sud-coréen. Une petite entreprise parisienne, Arkamys, née en 1998 et spécialisée dans l'amélioration du son, a sa part dans ce succès.Le Galaxy Tab ne possède que deux haut-parleurs minuscules, très rapprochés, et enfouis sous la coque. Toute la difficulté pour les ingénieurs Samsung consiste donc à « élargir » ce son. Or, le logiciel proposé par Arkamys permet de créer deux « haut-parleurs virtuels », éloignés d'une vingtaine de centimètres, que l'utilisateur perçoit comme situés en dehors de l'appareil. Cet effet de spatialisation s'active depuis le lecteur audio ou vidéo en touchant un simple bouton à l'écran.Comment le petit Poucet Arkamys, - 20 employés, 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires en 2009 - a-t-il réussi à s'imposer auprès du géant sud-coréen, qui lui compte 188.000 salariés dans 65 pays, et affichait en 2009 un chiffre d'affaires de 90 milliards d'euros ? La réponse est simple : une technologie vraiment innovante, et qui « améliore l'expérience d'écoute de l'utilisateur », explique David Noh, vice-président de la branche mobile de Samsung Electronics.Le conglomérat sud-coréen ne fait appel à des savoir-faire venus de l'extérieur que lorsque c'est vraiment nécessaire. «Au début avec Samsung, on s'est vraiment cassé les dents. Les Sud-Coréens sont d'une exigence phénoménale», raconte Philippe Tour, PDG d'Arkamys. «Il a fallu adapter nos processus. Mais une fois qu'on a appris à travailler avec un Sud-Coréen, on peut travailler avec n'importe qui ! »Un pays à fort potentiel Spécialisée à l'origine dans le son pour le cinéma, la PME a commencé en 2006 à installer ses technologies de spatialisation sur des téléphones portables. Elle équipe aussi des autoradios, notamment pour Renault et Peugeot. Arkamys travaille dans les secteurs de l'automobile, de la télévision et de la téléphonie. «La Corée du Sud est à nos yeux le premier pays en termes de potentiel de développement. Elle a remplacé le Japon », explique Philipe Tour. La filiale sud-coréenne ouvrira début 2011. Frédéric Ojardias
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