Pourquoi le livre numérique ne décolle pas en France

« Le numérique a représenté seulement 1 % du marché de l'édition en France en 2010, mais, bonne nouvelle, ce sont des ventes additionnelles. » Pour Marc Leiba, consultant à l'institut Idate, les éditeurs ne devraient donc pas avoir peur de ce marché. « Ils ont même intérêt à s'y lancer rapidement, quitte à se faire concurrence eux-mêmes, sinon d'autres le feront à leur place ». De fait, le marché du livre numérique a décollé plus fortement chez nos voisins, par exemple en Espagne où l'Idate l'estime à 3 % du marché. C'est le Royaume-Uni qui en Europe voit la percée la plus rapide du numérique (plus de 4 %). Une offre encore étroiteLe principal facteur du succès aux États-Unis, où le marché de l'e-book pèse déjà 600 millions d'euros (soit plus de deux fois et demi le niveau de 2009), est le prix. Avec l'agressivité commerciale d'Amazon qui a mis des ouvrages à des prix inférieurs de plus de 50 % à leur version papier. Apple indique que plus de 100 millions de livres ont été téléchargés sur des iPad à partir de sa plate-forme iBook, sans distinguer la part des livres achetés de celle des titres gratuits. En France, « le différentiel de prix n'est que de 20 % à 25 % pour une offre encore étroite, constate Marc Leiba, alors que les acheteurs estiment qu'il devrait être d'au moins 40 % ». Une des inconnues reste ce que ce nouveau mode de lecture va changer dans l'édition. Les contenus enrichis vont se développer, pour que le livre numérique ne se contente pas d'être le miroir de sa version imprimée, mais jusqu'où ? De nombreuses start-up ont flairé cette perspective et seront au Salon du livre. J-.B. J.
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