Manuel Valls peut remercier Pierre Gattaz (Medef)

Manuel Valls a obtenu la confiance de l'Assemblée nationale, avec 269 voix. Dans son discours de politique générale, il avait réfuté toutes les récentes propositions du Medef pour alléger le code du travail. Affirmant que "réformer ce n'est pas casser" De quoi rassurer sur son aile gauche.
Jean-Christophe Chanut
Le premier ministre peut remercier le Medef de lui avoir donné des arguments pour rassurer la gauche du parti

Merci Pierre Gattaz. Manuel Valls peut en effet remercier le président du Medef (ou d'autres membres de l'organisation patronale ) d'avoir laissé « fuiter » ces propositions pour simplifier le code du travail. Ainsi, Manuel Valls, a eu tout le loisir de se positionner en défenseur du modèle social français dans son discours de politique général. Il a ainsi pu à peu de frais rassurer les « frondeurs » du PS sur ses intentions. Il a obtenu finalement 269 voix, alors que la majorité était de 257. 31 députés frondeurs se sont abstenus, de même que les écologistes (52 abstentions au total). En avril, ce sont 306 députés qui avaient voté la confiance au nouveau premier ministre.

Tacler les propositions du Medef

Dans cette partie de son discours à destination de l'aile gauche de son parti il a ainsi affirmé que « réformer ce n'est pas régresser ». Ainsi, pas question pour lui de remettre en cause les 35 heures, la durée légale du travail ; de réduire le Smic, de supprimer le CDI ou de casser « notre modèle social »... Autant de réponses aux « récentes » - en fait très anciennes - propositions du Medef. Certes, Manuel Valls a sans doute « oublié » qu'il y a quelques années, il avait déclenché un beau tollé au sein du PS en osant s'attaquer au tabou des 35 heures. Martine Aubry, alors Première secrétaire du PS, l'avait remis à sa place. Mais les temps ont changé et l'important pour Manuel Valls est maintenant d'obtenir un vote de confiance le plus large possible.

Il s'y est également employé en refusant de laisser dire que son gouvernement menait une politique d'austérité. D'où l'annonce de son geste sur la revalorisation du Minimum Vieillesse à 800 euros, d'où sa décision de verser « une prime exceptionnelle » aux pensionnaires de retraites inférieures à 1.200 euros. D'où aussi son rappel du lancement du plan de lutte contre la pauvreté, de la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire ou de la création des emplois jeunes. D'où enfin et surtout, son annonce que six millions de ménages connaitraient un allègement d'impôt en 2015

Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre s'est attaché à montrer que son gouvernement avait aussi pour but « la lutte contre les inégalités », entre les hommes et les femmes, dans la vie scolaire, etc.

Décidément les « sorties » de Pierre Gattaz voulant changer le modèle social français ont bien aidé le premier ministre à « séduire sa gauche ».

Confirmation du rythme de réduction des dépenses publiques

Car, pour le reste, Manuel Valls a été fidèle à lui-même et à sa politique : confirmation du pacte de responsabilité et des 41 milliards d'allègements de prélèvements accordés sur trois ans aux entreprises ; confirmation qu'il y aurait bien 50 milliards d'économies dans les dépenses sur trois ans dont 21 milliards d'euros dès 2015... L'une des pommes de discorde avec les « fondeurs ». Astucieusement, sur ce terrain mouvant, Manuel Valls a une fois encore cherché à démontrer qu'il restait modéré dans ses objectifs d'économies dans les dépenses publiques. Car, si lui table sur 50 milliards d'euros, il a rappelé que l'UMP, elle, avançait... un montant de 150 milliards d'euros « avec combien de suppressions de postes à la clé ».

Confirmation enfin  de la remise en cause de la loi Duflot sur l'encadrement des loyers (sauf sur quelques territoires) « car il faut être pragmatique et la priorité aujourd'hui va à la construction de logements ».

Un traditionnel discours d'équilibriste donc, comme le sont d'ailleurs tous les discours de politique générale de premier ministre confronté à une majorité fragile. Mais sans le tollé provoqué par les propositions patronales sur le code du travail, l'exercice aurait été encore plus délicat.

Jean-Christophe Chanut
Commentaires 35
à écrit le 17/09/2014 à 9:42
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un discours pour rien. b b b b ... les carottes sont cuites

à écrit le 17/09/2014 à 9:35
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De toute façon, nous sommes vraiment mal barrés, et ceux qui ne le ressentent pas, ont des escalopes sur les yeux! aujourd'hui, le nouvel obs " Dela main, la plus ancienne librairie de Paris; menacée de fermeture (face à la comédie française) les nou...

à écrit le 17/09/2014 à 9:19
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recule pour mieux saute les privilèges perdurent on gagnent du temps nous et nos copains ont se gavent

à écrit le 17/09/2014 à 8:37
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Valls aime les entreprises , il aime aussi les socialistes : discours en langue de bois chez les uns et les autres .Rien de bon à attendre de cet imposteur .

à écrit le 17/09/2014 à 8:21
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C' est un vote de circonstance ! La confiance n'a strictement rien à voir là dedans !

à écrit le 17/09/2014 à 6:57
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Et maintenant on fait quelle politique ?? Comme nous changeons tous les jours Devant les patrons on dit des choses devant ses amis députés on dit l'inverse devant l'Europe encore autre chose

à écrit le 17/09/2014 à 5:26
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Il y a chez les politiques cette maladie de vouloir avoir la confiance non pas des français mais de cette assemblée, qui représente moins de 50 pour cent des inscrits et dont on peut douter de la légitimité et cela depuis des décennies, avec son clo...

le 17/09/2014 à 9:48
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Il n'y a rien à ajouter ou à retirer de votre commentaire. Il est grand temps de changer le système, mais la question est QUI va le faire ? Qui a le pouvoir de convoquer une assemblée constituante, sinon ceux qui sont déjà au pouvoir et qui ne souha...

le 17/09/2014 à 10:18
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j'approuve tout à fait!! mais, pour venir à bout de cette chienlit, il ne faudra compter que sur nous! les Français sont ils prêts,? LA! est la GRANDE QUESTION...! ils n'en ont pas encore assez avalé, il faudra peut-être attendre les grandes "nausées...

à écrit le 16/09/2014 à 22:33
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C'est incroyable cette désinvolture des politiques vis a vus de la classe qui payent des impôts et de l'ensemble des français qui payent des taxes. Ils annoncent toujours plus de dépenses sans jamais parler des économies nécessaires a réaliser puisqu...

à écrit le 16/09/2014 à 22:12
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Il n'a pas honte de son aile gauche; c'est un vrai populiste.

le 17/09/2014 à 0:43
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un populiste Valls !!! haha elle est bien bonne !!! toi au moins tu m auras bien fait rigoler !!!!

à écrit le 16/09/2014 à 21:41
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La lâcheté, le mensonge et l'incompétence restent au pouvoir ! Françaises, français, dans quelques temps, il va falloir payer...très très cher. Vous l'aurez choisi !

le 17/09/2014 à 0:43
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anti gauche 100% moi aussi ...

à écrit le 16/09/2014 à 21:22
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En ce 16 septembre 2014, la Gauche CAVIAR a maintenu Valls et son gouvernement fantoche minable.

le 17/09/2014 à 0:44
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dehors les gauchos !!!!

à écrit le 16/09/2014 à 21:17
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Notre toréador d'opérette et gattaz sont copains comme cochon, la valse des cadeaux ça marche à fond la caisse. Ils ne faut surtout pas qu'ils oublient Flamby sinon il va se fâcher.

à écrit le 16/09/2014 à 21:13
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Qui est le méchant du gentil ? Gattaz ou Valls ? A moins que ce soit Valls ou Gattaz ?? Ce ne sont pas des frondeurs, plutôt des bluffeurs !!

le 16/09/2014 à 21:19
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Il sait danser le toréador d'opérette, c'est son épouse qui le forme car il a un petit rôle lors de ses concerts.

à écrit le 16/09/2014 à 19:18
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Prélever 20 milliards sur les "fraudes", c'est taxer plus à hauteur de 20 milliards et donc démolir l'activité et finalement prélever moins. Le système social français mourra car la France n'a pas les moyens de le financer.

le 17/09/2014 à 0:28
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Non, c'est permettre au patron honnête de ne pas se faire bouffer ses contrats par un autre patron qui magouille. Les raisonnements du type : Ils vont tricher, il faut faire payer les autres; ça suffit. Il est grand temps d'allumer les tricheurs. ...

à écrit le 16/09/2014 à 19:09
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Avec plus de 20 milliards de fraude des entreprises sur les cotisations sociales (dixit la Cour des Comptes qui dévoile le pot aux roses), on va expliquer à Gattaz comment sauver notre modèle social ! rire

à écrit le 16/09/2014 à 19:07
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La confiance c'est oui ou non Pas autre chose Les français se souviendrons de tous ceux qui se sont dégonflés !! Voteront ils le budget ?? La place est bonne alors les promesses !!!!!!

à écrit le 16/09/2014 à 18:50
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Gattaz et l art de la guerre , toujours offrir une porte de sortie honorable au vaincu . Mais es ce de lui cette idée.

à écrit le 16/09/2014 à 18:35
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On nous prend vraiment pour des jambons, Mr Gattaz lance des "idées" d'un autre âge pour aider ce gouvernement très complaisant envers le MEDEF(finalement les 40 milliards d'allègements n'auront pas les 1 millions de jobs comme contrepartie dont mr G...

le 16/09/2014 à 18:45
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J'ai fait le même raisonnement! La tirade improbable de Gattaz prend tout son sens quand on voit l'usage qu'en fait Vals.

le 16/09/2014 à 19:11
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C'est surtout qu'il fallait sortir la provoc avant la publication des chiffres de la fraude aux cotisations par les entreprises.

à écrit le 16/09/2014 à 18:32
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de toute façon on vous croit plus les politicars!!!pouvez dire ce que vous voulez!!!

à écrit le 16/09/2014 à 18:28
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ET DES ACTIONS POLITIQUES QUI NE VONT PAS AMELIORER LA SITUATION DE LA FRANCE. A QUAND UN PLAN DE RELANCE COMPLET DE L'ECONOMIE FRANCAISE ? AVEC TOUTES LES DIMINUTIONS DE CHARGES QUI PARALYSENT LE PAYS? LES ENTREPRISES? L'ECONOMIE? LES PARTICULIERS E...

à écrit le 16/09/2014 à 18:09
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rien !

à écrit le 16/09/2014 à 18:06
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Les députés de gauche vont voter la confiance, faute de quoi il y aura dissolution de l'Assemblée avec très peu de chances pour eux d'être réélus :-)

le 17/09/2014 à 9:34
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ils perdront leurs postes et la rente qui va aec

à écrit le 16/09/2014 à 18:00
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des promesses toujours les memes met sans resultats ,se serait un coup monter ou un renvoi du medef pour remercier valls de son intervention au congres du medef ,il n'y a plus rien qui etonne les français dans cette republique mensongere !!!!!!!!!!

à écrit le 16/09/2014 à 17:37
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Un petit arrangement à l'amiable. Un article qui a sorti hier alors qu'il était prévu pour mercredi. Mr gattaz aurait pu demander au passage des impôts à la source et la fin de l'isf.

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