Banques espagnoles : le taux de créances douteuses atteint un record

Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en avril, selon la Banque d\'Espagne. Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, s\'élevaient en avril à 152,740 milliards d\'euros, soit 8,72% du total des créances, contre 8,37% en mars et 8,15% en février.Une aide européenne pour les banquesLa zone euro a annoncé le 9 juin qu\'elle accordait un prêt pouvant aller jusqu\'à 100 milliards d\'euros à l\'Espagne pour renflouer son secteur bancaire, très affaibli par son exposition au secteur immobilier sinistré depuis l\'explosion de la bulle en 2008. Son taux de créances douteuses, qui n\'était que de 3,37% fin 2008, s\'est fortement détérioré depuis le début de la crise.Avant l\'annonce de cette aide, l\'Espagne avait décidé en mai le sauvetage historique et la nationalisation de sa troisième banque par les actifs, Bankia, qui réclamait une nouvelle aide publique de 19 milliards d\'euros, soit une aide totale de 23,5 milliards d\'euros avec les fonds déjà injectés.L\'agence d\'évaluation financière Fitch avertissait le 21 mai, après l\'annonce du sauvetage de Bankia, que les créances douteuses des banques devraient encore grimper dans les prochains mois. Le volume des créances douteuses pourrait encore augmenter\"Les taux de créances douteuses augmentent généralement après une intervention publique, car le Fonds d\'aide public au secteur (Frob) insiste (à cette occasion) pour classer les crédits de manière plus sévère\", donc en considérant comme douteux des crédits qui ne l\'étaient pas forcément auparavant, soulignait Fitch.L\'audit indépendant du secteur bancaire espagnol conduit par les cabinets Roland Berger et Oliver Wyman, dont les résultats sont attendus cette semaine, pourrait également suivre des critères plus sévères et donc faire apparaître plus de crédits risquant de ne pas être remboursés.Fin 2011, les banques espagnoles accumulaient dans leurs bilans pour 184 milliards d\'euros d\'actifs immobiliers considérés comme problématiques, car à la valeur incertaine, soit 60% de leur portefeuille.
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