Fin du bras de fer CGT /PSA à Aulnay-sous-Bois

Coup de sifflet final à Aulnay-sous-Bois. La CGT vient officiellement de mettre fin à la grève à laquelle elle encourageait sur le site de PSA depuis le 16 janvier dernier. Le travail reprendra normalement à l\'usine mardi prochain, a assuré le leader de la CGT Jean-Pierre Mercier, à Reuters vendredi. Le conflit social se termine suite à un accord conclu ce vendredi 17 mai entre les représentants syndicaux et la direction du constructeur automobile.Les grévistes ne seront pas poursuivisDans cet écrit est actée la renonciation par la CGT de son recours en justice contre le plan de restructuration du groupe PSA Peugeot-Citroën en France. \"Cet accord prévoit notamment la reprise du travail pour tous (et) la levée par la CGT et par les salariés concernés de toute contestation du plan social. A cet égard, la CGT renonce à la procédure d\'appel engagée contre le plan de restructuration du groupe\", se félicite PSA dans un communiqué publié ce vendredi. En échange de cette reprise du travail et de l\'annulation de poursuites judiciaires, le syndicat a obtenu l\'annulation des poursuites pénales et disciplinaires contre certains grévistes et l\'assurance que les jours de grève ne seront pas décomptés notamment dans le calcul de la prime du treizième mois.La fin de quatre mois d\'affrontementsLe mouvement de grève de quatre mois - qui concernait 130 personnes sur 2.500 salariés travaillant à Aulnay selon la direction - avait  été particulièrement violent à ses débuts, le groupe automobile avait même déposé plainte contre X dès le mois de janvier à la suite de dégradations.>> Les grévistes de PSA feraient \"régner la terreur\" (sic) à Aulnay\"Tous les extincteurs, dont certains ont été vidés, enlevés, doivent être remplacés. Il y a eu beaucoup de dégradations de locaux, des peintures et graffitis avec des propos tout-à-fait injurieux et des dessins irrespectueux\", précisait à l\'époque le directeur industriel du site de production. La direction avait même complètement fermé l\'usine pendant quelques jours suite à ces incidents.\"On ne marche pas au chantage\"Après plusieurs semaines de grèves et divers rebondissements,  des salariés continuaient à faire grève fin avril. Le directeur financier du constructeur avait alors mis la pression sur ces personnes en laissant présager une fermeture de l\'usine dès cette année plutôt qu\'en 2014. \"Le fait qu\'un petit nombre de personnes continue à perturber notre usine pourrait nous y obliger\", avait-il déclaré lors d\'une conférence d\'analystes le 24 avril dernier. Ce qui n\'avait pas manqué de faire réagir la CGT. \"Qu\'ils la ferment cette usine, on ne marche pas au chantage\", avait alors réagi Jean-Pierre Mercier.Ce 17 mai marque donc la fin de quatre mois de  bras de fer. \"Si la direction avait été plus intelligente, elle aurait cédé avant. Ça lui a coûté 30.000 véhicules non fabriqués\", a commenté le secrétaire général de la CGT de l\'usine, Philippe Julien ce vendredi. Il concède toutefois: \"on n\'a pas réussi à empêcher la fermeture, il aurait fallu un mouvement plus large\".Le plan social toujours contesté en justiceLe plan social de PSA, qui prévoit 8.000 suppressions d\'emplois en France, reste contesté en justice par des représentants de salariés d\'un site de la filiale Faurecia. Le tribunal de grande instance de Paris doit rendre sa décision sur cette plainte le 6 juin.
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