Procès Vivendi  : Messier entend « laver son honneur »

MÉdiasJe n'ai jamais commis de fraude ! Je n'ai jamais commis de fraude ! » Lors du premier jour de son audition dans le cadre du procès en nom collectif (« class action ») intenté à New York contre Vivendi et son ancien PDG, Jean-Marie Messier a nié en bloc toutes les accusations portées contre lui au sujet de la communication financière du groupe entre octobre 2000 et août 2002. « Chaque propos que j'ai tenu l'a été de bonne foi », a déclaré l'ancien patron du conglomérat. Si Jean-Marie Messier a reconnu une « erreur » dans la chute abyssale du cours en Bourse de Vivendi Universal à l'époque, c'est selon lui d'avoir été trop visionnaire.« mensonge éhont頻« Notre vision », qui consistait à relier les contenus des médias aux technologies de l'information au sein d'un même groupe, « était juste mais trop en avance », a plaidé le responsable. Celui-ci impute aussi les déboires de Vivendi de l'époque à « des événements dramatiques qui ont changé la face du monde et des affaires : les attentats du 11 septembre, les faillites d'Enron et de WorldCom et l'explosion de la bulle technologique ». Faisant référence aux propos tenus par l'un des avocats des plaignants, qui a présenté devant le jury une déclaration d'un avocat de Vivendi datant de septembre 2003, estimant que Jean-Marie Messier était à l'origine de « plus de 100 milliards de dollars de pertes » pour les actionnaires, l'accusé a dénoncé un « mensonge éhont頻 et des « arguments scandaleux ».Jeudi soir, le juge Richard Hol­well, qui préside cette « class action », a relevé de « leurs responsabilités » Gérard Morel et Olivier Gérard, les petits porteurs qui s'étaient faits les représentants des actionnaires français. Mais le magistrat a souligné que sa décision n'excluait pas pour autant les actionnaires français du procès new-yorkais. À Paris, le tribunal de grande instance devait examiner mercredi les arguments de Vivendi pour enjoindre Gérard Morel et Olivier Gérard de se retirer de cette procédure américaine. Mais pour leur avocat, Maxime Delespaul, cette audience est désormais inutile. « La décision du juge Holwell conserve l'intégrité de la class action aux États-Unis et maintient la possibilité pour les investisseurs français de prendre part à une indemnisation effective », s'est félicité l'avocat.
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