Valade se donne les moyens de faire des acquisitions

Après un premier LBO (rachat avec effet de levier) en 2007 avec Idia (groupe Crédit Agricolegricole) et BNP Paribas Développement, la société Valade, basée à Lubersac (Corrèze), a mis en place une seconde opération de ce type voici quelques jours. Les deux actionnaires se sont ainsi renforcés au capital du holding Financière Lubersac et ont restructuré la dette du groupe. Cette opération a permis à l'actionnaire historique, Fruiterroir, de réduire encore sa participation et à de nouveaux actionnaires d'entrer au capital. Le fonds UEO, géré par Vauban, a également participé au tour de table. Au total, le capital est aujourd'hui détenu par Idia à près de 34,5 %, BNP Paribas Développement (29 %), UEO (12,5 %), Fruiterroir (11 %), le PDG Janick Belin (9 %), Crédit Agricolegricole Centre France (3 %) et des cadres du groupe (1 %). « Cette opération est la suite logique de la première, explique Janick Belin, l'actionnaire majoritaire, Fruiterroir sortira totalement du capital dans deux ans. Il s'agit d'un LBO avec faible effet de levier. Notre but est de conforter l'entreprise en augmentant ses fonds propres et de saisir des opportunités de croissance externe sur les deux à trois ans à venir. »Créée en 1892 par Léonce Blanc, l'entreprise s'était d'abord positionnée sur les champignons et les légumes, avant de se spécialiser dans la transformation de fruits. Quand les descendants du fondateur la cèdent, en 2003, du holding Fruiterroir, le groupe compte alors 135 salariés pour un chiffre d'affaires de 34 millions d'euros. Depuis 2007, Janick Belin, ancien PDG des conserves Saint Mamet, lui a donné une nouvelle impulsion. L'entreprise, qui cultive la discrétion, a largement diversifié sa gamme, créant par exemple une gamme bio baptisée Léonce Blanc, clin d'oeil au fondateur, En trois ans, le volume de production a doublé, atteignant 45.000 tonnes par an, pour un chiffre d'affaires de 62 millions d'euros en 2009. Les effectifs sont passés à 180 salariés.800 référencesAujourd'hui, Valade souhaite revenir en GMS (grandes et moyennes surfaces) sous sa marque Valade en Corrèze, un marché abandonné voilà vingt ans. « L'objectif est d'être présent en GMS et de rester sur tous les circuits de restauration hors foyer [RHF], que ce soit en restauration hospitalière, scolaire, sociale et commerciale, une spécialisation qui avait été décidée dans les années 1970, raconte le PDG. Nous sommes cependant présents en GMS, mais aux couleurs de nombreuses marques de distributeurs. Reprendre Valade nous permettra d'exprimer notre savoir-faire avec notre propre marque. À cet effet, nous avons beaucoup investi sur la R&D depuis trois ans pour mettre au point des produits innovants. »Par ailleurs, la gamme est montée en puissance avec 800 références. « Cette progression rapide est due pour moitié à la croissance interne et au rachat de la société Hero France, basée dans la Drôme, propriétaire de la marque Daufruit, dont l'activité a été rapatriée à Lubersac », précise le PDG. Enfin, le groupe ambitionne de gagner des parts de marché à l'export, en Europe, où ses ventes ne dépassent pas 5 millions d'euros aujourd'hui.
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