Foursquare, nouvelle coqueluche de la Silicon Valley

Dans la Silicon Valley, quand Michael Arrington parle, tout le monde l'écoute. Le 18 avril, le blogueur star de TechCrunch a tiré la sonnette d'alarme dans un post (message) publié le 18 avril : « Ne vous vendez pas, Foursquare. Pas maintenant. Pas à Yahoo ». Bigre. Nouveau buzz de la Silicon Valley, Foursquare est-il donc si spécial ? Sorte de guide touristique à la sauce Facebook, Foursquare est une application de géolocalisation ludique à télécharger sur son iPhone, son BlackBerry ou sur Android (Google). Pour gagner des points, l'utilisateur signale sa présence dans un lieu où il se trouve (restaurant, magasin, hôtel, bar...) et donne son avis. L'objectif : gagner des points et devenir « le maire » d'un lieu, en s'y rendant le plus souvent possible. S'il note sa présence dans quatre endroits différents en une nuit, il gagne une récompense particulière. Ses amis sur Foursquare peuvent donc s'appuyer sur son expérience. Le site supplie de ne pas tricher : « Soyez fair play ! ». « Levez de l'argent »Chronophage, l'application est intrusive. Tous les contacts Facebook et Twitter de l'utilisateur sont informés de ses déplacements. Mais son succès est fulgurant. Son fondateur Dennis Crowley affirmait fin mars au « Wall Street Journal » que Foursquare avait déjà 750.000 utilisateurs, et qu'il visait le million d'ici peu. Pour le moment, le modèle économique n'est pas encore établi. Dennis Crowley sait juste que le site se rémunérera grâce à la publicité locale. Les restaurants, les bars ou les musées devront par exemple payer pour se faire connaître ou offrir des promotions aux clients potentiels. Selon Dennis Crowley, 1.500 lieux proposent une boisson ou une part de pizza gratuite au bout de 10 visites enregistrées sur l'application. Si les systèmes de fidélisation ne sont pas nouveaux, les réseaux sociaux et le mobile leur donnent une nouvelle vie. Foursquare attirent les prédateurs. Selon TechCrunch, des investisseurs (dont Accel Partners et Andreessen Horowitz) veulent participer au prochain tour de table de Foursquare, qui veut lever 10 millions de dollars, ce qui le valoriserait à 80 millions de dollars. Mais, selon Business Inside, Yahoo serait prêt à offrir jusqu'à 100 millions de dollars. D'où l'alerte de Michael Arrington : « Yahoo est un choix épouvantable pour Foursquare. C'est là où meurent les start-up. Plein de start-up lèvent de l'argent au lieu de se vendre. Levez de l'argent, et vous, vos enfants et les enfants de vos enfants n'auront jamais de besoins matériels dans leur vie ». Foursquare a déjà plusieurs concurrents. Aux états-Unis, Gowalla et Loopt ont vu le jour. En France, Kima Ventures (Xavier Niel, de Free) et Marc Simoncini (Meetic) ont investi 300.000 euros dans Plyce.

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