Arc International est à nouveau sur le qui-vive. Le fabricant d'arts de la table a dévoilé jeudi 20 mai un nouveau plan de réduction d'effectifs pour améliorer sa compétitivité par rapport à celle des fabricants asiatiques de verres et d'assiettes. Le groupe d'Arques (Pas-de-Calais), dont les pertes d'exploitation se sont élevées à 26 millions d'euros en 2009, pour un chiffre d'affaires de 1 milliard, a identifié 643 postes en « sureffectif ». Il espère boucler ce plan à la fin 2011. Recyclage de pneusCe nouveau projet concerne à 20 % le personnel employé sur les lignes de produits, les 80 % restants relevant des services administratifs. Il s'ajoute au plan de sauvegarde de l'emploi entamé en 2009 - et toujours en cours - portant sur 319 départs volontaires (contre 400 initialement prévus). « Dans ce cadre, Arc International restera fidèle à son engagement de ne procéder à aucun départ contraint en 2010 », précise un communiqué de l'entreprise. Arc International table notamment sur des « projets de revitalisation » pour assurer un emploi à ses anciens ouvriers sur le site. Parmi eux figure le projet d'Entirecycle, société britannique qui a annoncé vouloir y investir 26 millions dans une usine de recyclage de pneus. Deux cent quarante emplois pourraient être créés. Les commandes ont fondu« C'est un peu le plan de la dernière chance », a indiqué à l'AFP Guy Foube, délégué du Syndicat autonome, première organisation syndicale. Arc International avait déjà réduit ses effectifs de 2.659 emplois en 2004 sur son site d'Arques. Ce qui lui avait permis d'améliorer ses résultats entre 2005 et 2008. Mais le groupe, fondé en 1825, a beaucoup souffert de la crise de 2009. L'usine d'Arques a perdu un quart de ses commandes l'an dernier. Et son chiffre d'affaires a baissé de 14 %. L'essentiel des pertes d'exploitation du groupe trouve son origine dans la crise. Mais ses divisions Amériques et International restent bénéficiaires. Le groupe emploie 12.200 personnes dans le monde, dont 8.000 en France. Parmi ses sites industriels figure l'usine historique d'Arques, où, voilà dix ans, travaillaient 12.000 personnes. Ils ne seront plus que 5.500 à la fin 2011.
Arc International s'impose une nouvelle purge
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