Les Landesbanken devraient surmonter l'épreuve

Le secteur financier allemand a longtemps été un des plus farouches opposants à la publication des « stress tests » européens. Rien d'étonnant à cela, car c'est en Allemagne que, selon PricewaterhouseCoopers, résident le plus d'actifs toxiques dans les bilans bancaires : 213 milliards d'euros au total. Si les grandes banques privées comme Deutsche Bank, Commerzbank ou HVB (filiale d'UniCredit) ne doivent pas connaître de difficultés, plusieurs des 14 établissements allemands qui se livrent à l'exercice seront suivis de très près. Le premier d'entre eux sera Hypo Real Estate (HRE). Malgré plus de 100 milliards d'euros d'aides diverses et une nationalisation complète, HRE ne peut pas faire face à une nouvelle tension sur les marchés. Le 8 juillet, elle a mis en place une « bad bank » destinée à recevoir pas moins de 210 milliards d'euros d'actifs non stratégiques, soit 58,3 % du total de son bilan. En attendant, selon les informations publiées dans la presse allemande, HRE aurait échoué à l'épreuve des « stress tests ». Ce ne serait en revanche pas le cas des Landesbanken, les banques régionales. Depuis quelques jours, l'association des banques publiques allemandes, la VÖB, répète que ces sept établissements ont passé les tests sans difficulté. Pourtant, quatre d'entre elles, LBBW, BayernLB, HSH Nordbank et WestLB, sont passées très près de la faillite en 2009. Mais les mesures de recapitalisation - par l'argent public - et de restructuration, notamment la « bad bank » de 77 milliards d'euros de la WestLB, ont sans doute permis d'assurer la résistance de ces banques. Le comportement de NordLB et de Helaba, deux Landesbanken qui n'ont pas eu recours à l'aide publique, mais dont le ratio de solvabilité est assez faible, sera également observé. Enfin, parmi les banques privées, la Postbank affiche le ratio de solvabilité le plus faible du secteur outre-Rhin avec 7,3 %, ce qui la rend assez vulnérable, même si son bilan semble sain et qu'elle bénéficie du soutien de la Deutsche Bank, son actionnaire à 29,8 %. Romaric Godin, à Francfort
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