Un Français sur deux regarde la télévision de rattrapage

La « catch up TV » ou la télévision de rattrapage, qui permet de revoir à la demande et gratuitement des émissions après leur diffusion à l'antenne, est embryonnaire. Selon Médiamétrie, elle représente moins de 4 minutes par jour, une paille par rapport aux 3 h 24 de télévision consommés chaque jour. Mais elle paraît prometteuse, selon une étude menée par Zenith Optimedia auprès de 1.069 internautes de 15 à 59 ans, et présentée jeudi. Parmi ces sondés, 55 % l'utilisent, et même 45 % régulièrement. Les programmes regardés régulièrement sont des séries américaines (45 %), des magazines (26 %), des séries françaises (17 %), et les actualités (15 %). L'étude montre aussi que la catch up ne cannibalise pas la consommation de la télévision en direct : 79 % des sondés disent la regarder autant qu'avant. Le temps qui lui est consacré est « majoritairement pris sur Internet », selon Zenith. Des progrès à faireToutefois, l'étude montre que le service a encore bien des progrès à faire. D'abord, la moitié des sondés n'a pas compris que les émissions étaient disponibles gratuitement pendant une semaine après leur diffusion. En outre, 46 % estime que cette durée d'une semaine n'est pas satisfaisante, car trop courte. Cela ne permet par exemple que de voir un ou deux épisodes d'une série à la fois. Face à ce problème, Orange Cinéma Séries a, par exemple, voulu se distinguer en proposant une durée plus longue (un mois). Ensuite, seuls 20 % des sondés trouvent toujours l'émission recherchée. En effet, films et sport sont le plus souvent absents. Enfin, 47 % trouvent trop long les spots publicitaires qui accompagnent les émissions. Si 56 % sont « dérangés » par les spots avant le début de l'émission, le taux monte à 88 % pour les spots insérés au milieu du programme, une pratique de TF1 et M6. À noter que cette publicité n'est pas réglementée. M6 diffuserait ainsi des spots pour des films de cinéma, ce qui est interdit sur le petit écran. « TF1 s'interdit de diffuser des spots pour le tabac et l'alcool pour des raisons éthiques », a souligné jeudi le directeur général de la régie Laurent Solly lors de la présentation de l?étude. J. H.
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