L'année aussi où... le chômage est reparti à la hausse

Alors que la montée du chômage s'inscrit dans la durée en France, avec plus de 2,8 millions de demandeurs d'emploi de catégorie A fin octobre (les chiffres de novembre seront connus ce lundi) et un taux de chômage qui devrait passer la barre des 10 % à la mi-2012, les idées et recettes pour relancer la compétitivité des entreprises et créer de l'emploi ne sont pas légion. Si, comme en 2007, l'idée d'un contrat de travail unique a resurgi ces derniers mois, proposé notamment par l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH) ou l'Institut Montaigne sous des formes différentes, elle a toutefois peu de chances de trouver une traduction concrète dans la loi.D'autres pistes sont désormais sur la table. Déjà mis en oeuvre depuis le début de l'année, le chômage partiel a permis à certaines industries (automobile en tête) de traverser moins durement la crise. Jugé moins efficace que son « jumeau » allemand, le dispositif sera au menu du sommet sur l'emploi organisé le 18 janvier à l'Élysée et pourrait être relooké. Les partenaires sociaux planchent déjà sur le sujet (ils se revoient début janvier) pour simplifier le dispositif afin qu'il puisse notamment être étendu aux PME et soit plus incitatif en termes de formation pour les salariés qui, pendant ces arrêts de travail, préservent leur contrat de travail. Mais rien ne dit que patronat et syndicats arriveront à se mettre d'accord, tant les positions sont aujourd'hui éloignées. Autre possible écueil de cette réforme : le timing très court avant la présidentielle.Sortir des 35 heuresÀ côté de cette question conjoncturelle, d'autres, plus structurelles, pourraient être abordées lors du sommet social où Nicolas Sarkozy prévoit d'annoncer des « mesures fortes ». Très en vogue ces dernières années, la flexisécurité cède désormais la place aux accords « compétivité-emploi », en vigueur en Allemagne et défendus par le patronat de la métallurgie (UIMM). De quoi s'agit-il ? D'accords signés entre syndicats et patronat qui pourraient prévoir, de manière temporaire, une garantie d'emploi en échange d'une plus grande flexibilité sur les salaires et le temps de travail. Dans une interview au « Monde » daté du 22 décembre, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, expliquait que « les accords compétitivité-emploi peuvent être une voie d'avenir. Ils permettent de sortir des 35 heures, sans faire payer à nouveau la facture aux salariés ». Si le patronat est partant pour avancer sur ce sujet-là, les syndicats freineront des quatre fers. I. M.
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