Bouyer-Leroux veut atteindre une dimension nationale

La crise financière et le trou d'air dans le bâtiment qu'elle a provoqué n'ont pas épargné le premier fabricant de produits en terre cuite de l'Ouest dont le chiffre d'affaires a plongé de 10 % sur l'exercice clos au 30 septembre 2009, à 72 millions d'euros contre 80 millions en 2008. Mais pas question pour Bouyer-Leroux de céder à la sinistrose. Roland Besnard, son nouveau dirigeant depuis le mois d'octobre, monte à l'offensive confiant dans la force d'un groupe coopératif aux fonds propres solides (légèrement inférieur à 100 millions d'euros) dans lequel « l'intégralité des résultats sont réinvestis et la majorité des participations mises en capital », assure Roland Besnard.À peine installé dans le fauteuil de PDG à la suite du départ en retraite de Georges-Marie Leroux, ancien dirigeant descendant de la famille fondatrice, Roland Besnard a fixé un cap ambitieux fondé sur trois axes : l'innovation, le développement équilibré des activités et l'implantation nationale. La terre cuite, qui représente 60 % du chiffre d'affaires (300 salariés), sera privilégiée, mais le dirigeant compte aussi développer les deux autres secteurs à savoir SPPF (fabricant de volets roulants et bloc baie, 30 % de l'activité, 100 salariés) et la valorisation de déchets (via le centre d'enfouissement technique). « Nous avons recruté cinq ingénieurs pour renforcer nos équipes tant de marketing que d'ingénierie et donner un coup d'accélérateur à notre R&D qui absorbe 3 % du chiffre d'affaires », indique Roland Besnard.la gamme bio'bricLa demande de terre cuite évoluant de 1 % par an au détriment du parpaing, l'objectif est de maintenir une longueur d'avance sur ce marché avec des produits innovants aux performances thermiques renforcées et faciles à poser telle que la brique rectifiée à perforation verticale. Il s'agit aussi de compenser la baisse d'activité dans la construction de maisons individuelles (90 % de l'activité) en se développant sur le marché de la rénovation et celui du petit collectif et de la résidence. « Nous développons une gamme dédiée au collectif, la Bio'Bric, qui offre une résistance mécanique élevée pour monter des murs sur plusieurs étages », ajoute le dirigeant, qui doit également faire face à l'offensive dans l'Ouest des deux leaders français du secteur, Imérys et l'autrichien Wienerberger. Le premier a dopé la production de son site de la Boissière-du-Doré près de Nantes et le second vient d'investir 47 millions d'euros dans la construction d'une usine à Durtal (Maine-et-Loire).La priorité va consister à s'implanter au nord et surtout à l'est de la France commercialement dans un premier temps, puis industriellement via le rachat de carrière. Il s'agira de compléter les outils de production de Bouyer-Leroux qui dessert la moitié ouest de l'Hexagone à partir de ses trois unités de fabrication de l'Ouest situées à La Séguinière, qui est aussi son siège social (Maine-et-Loire) et en Vendée, à Saint-Martin-des-Fontaines et Saint-Laurent-des-Autels. Roland Besnard ne s'interdit pas non plus d'éventuelles acquisitions. « Nous étudions toutes les opportunités tant en France qu'en Europe », prévient le dirigeant.
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