Le salarié français moyen est le 2e plus coûteux d'Europe

L\'Institut économique Molinari aurait difficilement pu choisir meilleur moment pour publier son étude. À l\'heure où le gouvernement s\'interroge sur une hausse de la CSG pour financer les retraites sans alourdir le coût du travail après la vague de protestations de l\'automne dernier, ce think thank libéral propose une analyse du coût salarial en Europe. Si la Belgique occupe seule le haut du classement avec 252 € à débourser pour 100 € de pouvoir d\'achat, la France n\'est pas loin derrière avec ses 230 €.Pour procéder, l\'IEM a regroupé les données des organes de statistiques nationaux concernant le salaire moyen pour chaque pays de l\'Union européenne. Les analystes ont ensuite comparé la pression fiscale et sociale exercée via les charges, TVA et impôt sur le revenu. Il en ressort que ces prélèvements obligatoires dépassent le pouvoir d\'achat dans six pays (Belgique, France, Autriche, Hongrie, Allemagne et Italie). Ainsi pour qu\'un salarié français reçoive 100 € net, il aura fallu que 130 soient dépensés dans l\'unique but de payer ces prélèvements. Rapporté au niveau du salaire annuel, un employeur doit dépenser 53 647 € en moyenne par an et par salarié, ce qui fait de la France le pays avec le 5e salaire complet le plus élevé d\'Europe. Toutefois, les importantes charges et impôts ramènent l\'Hexagone est 9e en terme de pouvoirs d\'achat>> INFOGRAPHIE Salaire complet permettant de disposer de 100 € de pouvoir d’achat en 2013 Cliquez sur le graphique pour obtenir l\'intégralité des chiffres  Le détail des taxes à payer met en exergue l’importance des charges salariales et patronales. Elles représentent 87,6% du total des prélèvements obligatoires, contre 60,5% en moyenne en Europe.  Même si son poids par rapport à la richesse nationale est en augmentation, l\'impôt sur le revenu du salarié moyen est le 2e le plus bas d\'Europe.« L\'importance des prélèvements obligatoires pesant sur le salarié français moyen pourrait s\'expliquer par une gestion plus rigoureuse des finances publiques. Or ce n\'est malheureusement pas le cas », déplore l\'Institut Molinari. Le think thank basé à Bruxelles cite ainsi une étude d\'Eurostat  mettant en avant que « tous les pays ayant constaté des déséquilibres publics supérieurs l\'an passé ont une fiscalité moindre et tous les pays ayant une fiscalité proche ont constaté des dérapages moindres l\'an passé ».Pendant ce temps, la France oscille entre la 9e (Forum économique mondial) et le 14e place en terme de compétitivité au sein de l\'Union européenne (Banque mondiale). De quoi suggérer un meilleur classement une fois le coût du travail réduit.  
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