Le tourisme spirituel séduit de plus en plus d'adeptes

Besoin de s'aérer la tête, de revenir à l'essentiel, le tourisme spirituel fait de plus en plus d'adeptes au point d'envahir les villes-sanctuaies de France.
Des touristes près du Mont Saint-Michel / AFP

Ni forcément croyant, ni vraiment pratiquent, le tourisme spirituel fait de nouveaux adeptes pour le plus grand bénéfice touristique des quinze villes-sanctuaires de France. Le besoin de se ressourcer n'ayant jamais été aussi prégnant dans la société, il entraîne sans cesse avec lui la recherche de nouveaux lieux. Ainsi à la Conférence des Evêques de France, Géraldine Ballot, présidente de l'association "Villes-Sanctuaires en France", a souligné cet "engouement", au point que de "nouveaux sanctuaires continuent de se créer", à l'instar d'Alençon, ville où est née Sainte-Thérèse de Lisieux. Face visible de cette vague de fond : l'encombrement des Chemins de Compostelle. Parmi les principales villes sanctuaires plebbiscitées figurent Lourdes, le Mont Saint-Michel, Chartres, Rocamadour, Lisieux ou Vézelay. Quant à Nevers, où est enterrée Bernadette Soubirous, elle est devenue la ville-sanctuaire complémentaire du pélerinage à Lourdes. "Quelle que soit leur relation avec la religion, ajoute Géraldine Ballot, nos contemporains ont besoin de faire des pauses, d'arrêter de consommer bêtement, de se ressourcer, de rencontrer des lieux et des personnes essentielles". 

Ainsi, sur les 90 millions de touristes étrangers qui se rendent chaque année en France, 20 millions le font pour des motifs de quête spirituelle et religieuse, selon l'Organisation mondiale du tourisme. "Les touristes étrangers représentent ainsi 30 % de l'ensemble de nos villes sanctuaires", précise la présidente de l'association, également directrice de l'Office de Tourisme de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), haut lieu des retraites charismatiques de la Communauté de l'Emmanuel.Si l'on y ajoute les Français, le tourisme religieux représente 44% de l'ensemble du tourisme en France, selon Atout France. Et si les Britanniques sont en net recul ces dernières années dans les villes sanctuaires (15% de l'ensemble des étrangers en 2011, contre 20% en 2009), les Allemands, eux, sont en forte progression (17% en 2011 contre 13% en 2009). Aujourd'hui les villes de pélerinages françaises voient même arriver en force des nationalités des pays émergents comme celles de Russie, Chine, Corée et Inde. Preuve d'une aspiration en passe de devenir, elle aussi, mondialisée. 

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