August & Debouzy s'engage à accompagner 10 jeunes entrepreneurs

A compter du 25 octobre, le cabinet d'avocats de l'avenue Messine, lance un appel à projets, hors-normes, pour accompagner pendant 1 an, 10 jeunes entreprises sur la voie du succès. Explications avec Gilles August, l'initiateur du projet.
Gilles August souhaite donner aux start-ups les outils juridiques pour durer.

Avis aux jeunes entrepreneurs. Vous avez moins de 40 ans, vous venez de créer une société qui a moins de 18 mois, elle est française, a des perspectives porteuses, donne la priorité au recrutement en France avec un management majoritairement hexagonal : pourquoi ne bénéficieriez-vous pas de l'expertise de l'un des plus grands cabinets d'avocats, August & Debouzy ? Gilles August, co-fondateur du cabinet, nous raconte comment et dans quels objectifs, il lance son entreprise dans cette aventure et fait cette proposition de full service.

 

Pourquoi un tel concours ?

Parce que chacun doit faire sa part. Aujourd'hui, nous avons tous la responsabilité de nous retrousser les manches pour participer au redressement de l'économie française. Je suis attristé et profondément touché de constater combien de jeunes, ces dernières années, ont décidé de quitter la France pour faire leur carrière et entreprendre à l'étranger. Sur la côte ouest des Etats-Unis, que je connais bien (le plus ancien client des fondateurs est Microsoft il y a plus de 25 ans, soit 5 ans avant même l'ouverture du cabinet - ndlr), les jeunes qui entreprennent sont chouchoutés, accompagnés ; on les porte, on les encourage. En France, ils ont le sentiment d'être pris pour des amateurs. On les regarde de haut.

L'Etat ne peut pas tout faire. En période de difficultés économiques, on peut s'en prendre aux politiques, mais cela ne résoudra pas le problème. Chacun doit contribuer à l'effort économique. La France a besoin d'entreprises innovantes.  Elle a perdu 3 % de son PIB en 2009, nous devons relancer la dynamique entrepreneuriale. Nous nous inscrivons dans cette perspective. Nous apportons notre pierre à l'édifice en nous situant dans le prolongement de la loi de simplification.

Quelle est la mécanique du dispositif  Start You Up ?

Quand nous avons lancé notre cabinet, il y a vingt ans, nous aussi, nous étions en mode start-up. Nous avons commencé à 6, aujourd'hui, nous employons 180 personnes dont 105 avocats et 25 associés. Nous connaissons par coeur, pour les avoir éprouvées, les difficultés que représentent les premières années de la création d'une société. Le droit est une barrière à l'entrée. Il est primordial dès le départ de se doter des bons outils juridiques qu'il s'agisse de l'élaboration des contrats de travail et de la protection des brevets. Tout comme de trouver des partenaires financiers et une écoute attentive de la part des banques.

La pérennité des entreprises repose sur la manière dont elle a posé ses bases dans ces premières années. Or, souvent, et c?est normal, les jeunes entrepreneurs se concentrent avant tout sur leur corps business. Ils ont besoin d'être accompagnés juridiquement. Nous avons donc décidé d'apporter notre assistance à 10 d'entre eux. Cela pourrait sembler peu face à la demande, mais pour un cabinet comme le notre, c'est un très gros investissement, et les lauréats seront garantis à l'arrivée d'être placés sur les bons rails. Nous allons leur faire bénéficier de l'ensemble de nos expertises au travers d'une offre Full Service.

Ils auront un interlocuteur privilégié qui suivra leur dossier, les accompagnera tant dans la création de la société, l'élaboration des statuts, la rédaction des contrats commerciaux, les conditions générales de vente, les accords de confidentialité, les avis d'imposition et optimisation fiscales que l?assistance des dépôts de marques et modèles, sans parler des questions de droit public, des contrats de travail et de l'établissement des règlements intérieurs.

Pendant un an, pour l'ensemble de ces services et de notre disponibilité à tout instant, avec l'accès à nos meilleurs spécialistes, mais aussi nos réseaux, les lauréats bénéficieront d'un tarif symbolique de 200 euros par mois. Nous ne voulions pas de la gratuité, car ce qui est gratuit semble dérisoire. Mais 200 euros ne représente même pas le prix d'une heure de consultation auprès de l'un de nos avocats. Donc, c'est extrêmement intéressant.

 

En quelque sorte, vous proposez les services d'une Rolls pour le prix d'une Smart. Comment dès lors les jeunes entrepreneurs peuvent-ils faire pour concourir ?

Le concours démarre ce 25 octobre. La première phase a pour objet le dépôt et l?envoi des dossiers.  Nos critères de choix se fonderont sur le profil des managers et de leurs équipes, leur business plan, le potentiel de développement, l'attractivité du projet et son caractère innovant.

A l'issue de cette première étape qui s'achève le 30 novembre, du 1er au 15 décembre, nous allons étudier et présélectionner les dossiers avec le jury. Dans un troisième temps,  à partir du  15 décembre, nous auditionnerons les candidats. Et le 15 janvier, nous annoncerons la sélection pour 2014.

 

Vous avez constitué un comité d'honneur prestigieux dont Jean-Christophe Tortora, le président de La Tribune qui parrainera cette première édition 2014. Comment avez-vous élaboré vos choix ?

Tout d'abord, nous sommes très heureux de ce partenariat avec La Tribune. Et ce d'autant, qu'il répond à notre fierté d'accompagner la remise à flot de La Tribune. Comme pour chacune de nos actions, nous nous inscrivons dans la durée. Start You Up est une opération appelée à s'établir à long terme. A l'issue de l'année d'accompagnement des lauréats, nous dresserons ensemble un bilan, et je l'espère nous aurons suffisamment répondu à leurs attentes pour pérenniser nos relations. De la même manière, ceux qui ont choisi de nous rejoindre dans le jury, sont animés par le souhait d'être utile à long terme. Qu'il agisse de Stanislas Armand  (président, S2E), Laurent Bigorgne (directeur général, Institut Montaigne), Corinne Caillaud (directeur Juridique, Microsoft)

Diaa Elyaacoubi, (présidente, ODYSSEE 2045), Clara Gaymard (présidente, GE France), Sarah Leroy (directeur juridique, AXA real estate), Emmanuel Pitron (secrétaire général, RATP), Bernard Quésada (pdg fondateur, Ebuzzing), Shéhérazade Semsar de Boisséson (PDG, DII International et European Voice), Alexandra Soto  (associée, Lazard), Laurent Vallée (secrétaire général, Canal +), David Zakin, (Vice Président - Directeur marchés de capitaux et Gouvernance, Airbus Group) ou de l'ESSEC Ventures, tous ont répondu présents immédiatement. Je n'ai pas eu besoin de passer deux coups de fil. L'enthousiasme de tous a été immédiat. Ce qui témoigne bien de la nouvelle ère économique qui commence. Celle du sharing, dans une vision plus progressiste.

 

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August & Debouzy en bref

Le cabinet entre dans sa vingtième année en janvier 2014. Il a été fondé par Gilles August et Olivier Debouzy. Managing Partner : Emmanuelle Barbara. 180 personnes dont 105 avocats et 25 associés. Moyenne d'âge 35 ans, 53 % de femmes, dont 8 associées),  + de 40 millions d'euros de chiffre d'affaires, et 800 clients accompagnés en 2013. Parmi ses clients historiques Microsoft et Philip Morris. Le cabinet est présent au travers de 3 bureaux (Paris, Bruxelles et Casablanca), avec sept pôles d'expertise (corporate, social, medias IP IT, public règlementaire,  fiscal, concurrence consommation distribution, et contentieux arbitrage), 13 langues parlées, 9 nationalités représentées. Entre 2010 et 2012, le cabinet, agréé organisme de formation a organisé 111 séminaires auxquels ont assisté 5740 personnes de 3811 entreprises.

Pour concourir  www.startyou-up.com

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