La succession Danone sous le marteau

Décédé l'an dernier à 103 ans, Daniel Carasso surnommé Danon, est le fils du créateur du yaourt moderne. Homme d'affaires novateur, il fait de son groupe un des grands de l'agro-alimentaire mondial. Esthète avisé, une partie de sa collection est mise à l'encan.

Si peu de gens savent qui est Daniel Carasso, tout le monde connaît Danone, marque tirée de son surnom (Danon), marque donnée par son père au yaourt industriel car il a été le premier à produire en grande masse cet aliment millénaire, jusque là fabriqué de manière artisanale dans l'ensemble des pays balkaniques. Décédé l'an dernier à l'âge de 103 ans, "Danon", succédant à son père, a su faire prospérer l'entreprise au point que son groupe est aujourd'hui un des leaders mondiaux de l'agro-alimentaire.

Avec le soutien très actif de sa femme Nina, il a, sa longue vie durant, collectionné avec acharnement de la peinture et de la sculpture, notamment des impressionnistes, du mobilier français du XVIIIème siècle ou de l'art d'Extrême-Orient, qui décoraient  leurs résidences.

C'est une partie du contenu de leur appartement parisien que disperse Piasa le 19 mars à Drouot . Il semblerait que les meilleures pièces soient restées dans la famille ou ont été déjà vendues directement. La vacation propose donc des oeuvres certes moins notables, mais tout de même de bonne facture.

L'impressionnisme occupe une place prépondérante, avec cinq oeuvres de Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir et Alfred Sisley. Des oeuvres d'Albert Marquet, Maurice Utrillo, Pierre Bonnard et Aristide Maillol seront également en vente. Une "Etude de Joncs" à Argenteuil (1876) de Claude  Monet est ainsi estimée entre 500.000 et 600.000 euros, une épreuve en bronze de Maillol, "Nymphe aux fleurs" de 1931, est évaluée  entre 250.000 et 300.000 euros et le tableau le plus marquant est une "Nature morte sur fond jaune", datée de 1939, signée Fernand Léger et estimée entre 700.000 et 1 million d'euros. A noter une curieuse sculpture en bronze patiné de Joan Mirô qui devrait être adjugée autour de 300.000 euros.

La vacation débute par quelques lots d'archéologie, dont une amphore du groupe de Léagros, 500 avant J.C. estimée 12.000 euros, suivie d' une vingtaine de lots de porcelaines de Chine puis de Chantilly (de 500 à 10.000 euros), et d'une cinquantaine de meubles d'époque essentiellement Louis XVI, dont une petite table tricoteuse (15.000 euros), un bureau en marqueterie à décor de frises grecques (35.000 euros) ou une rare table de salon ovale (80.000 euros), de la même facture.

Le catalogue, sous forme de livre, est riche d'explications.

Le 19 mars,15 h, Drouot Richelieu (Paris), salles 5 et 6, renseignements : www.piasa.auction.fr

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