6ème Tribune Women's Awards : Christel Heydemann et Hélène Martini, nommées en Smartcity

Cette année, 15 femmes remarquables sont en lice dans sept catégories (Sciences et Technologies, Numérique, Smart City, Startup, Entrepreneure, ETI, Manager) pour remporter la 6e édition de notre concours La Tribune Women’s Awards. Découvrez, les nommées de la catégorie Smartcity.
Christel Heydemann (Schneider Electric) et Hélène Martini (ENSP)

Cette année, 15 femmes remarquables sont en lice dans sept catégories (Sciences et Technologies, Numérique, Smart City, Startup, Entrepreneure, ETI, Manager) pour remporter la 6e édition de notre concours La Tribune Women's Awards. Découvrez, cette semaine, les nommées en Smartcity.

Dans cette catégorie, deux candidates se disputent les voix du jury. La première dirige l'Ecole Nationale Supérieure de la Police depuis 5 ans, la seconde figure de role modèle parmi les jeunes femmes en charge des partenariats stratégiques de Schneider Electric.

Toutes deux ont défendu leur candidature devant le jury composé d'experts, qui s'est réuni le 3 novembre. La compétition s'achèvera par une soirée exceptionnelle, le 14 décembre, à partir de 19 heures, dans le somptueux cadre du Théâtre de Paris. En attendant les résultats, découvrez le portrait de ces deux femmes brillantes et généreuses.

Christel Heydemann : une femme résolument tournée vers l'avenir

Christel Heydemann affiche un parcours modèle de l'excellence à la française. « Ainée d'une famille aux racines savoyardes, bordelaises et allemandes, j'ai grandi bercée par les voyages aux Etats-Unis de mon père qui travaillait pour une start-up de la Silicon Valley, inspirée par l'engagement de ma mère professeur d'université, engagée au sein de l'association « femmes et mathématiques », mais aussi enthousiasmée par les vacances au milieu des vignes du bordelais chez mes grands parents.  Je rêvais de devenir ingénieur comme mon père. »

Bac scientifique mention très bien, polytechnique, spécialisation en gestion et financement de projet à l'école des Ponts et Chaussées, elle parachève sa formation scolaire à Harvard avec le programme « Global Leadership & public Policy for the 21st century ».

Elle intègre Alcatel en 1999 où elle mène sa première partie de carrière. « J'ai été nommée DRH d'Alcatel-Lucent à 36 ans, devenant ainsi la benjamine du comité exécutif d'un groupe du CAC40, et y avoir pleinement tenu mon rôle. J'ai compris que je savais être un leader dans la crise et face aux incertitudes, notamment lorsque j'ai dû gérer seule avec le conseil d'administration la transition de CEO. »

Entrée il y a moins d'un an chez Schneider Electric, elle est chargée des partenariats stratégiques du groupe et de la mise en œuvre de l'internet des objets connectés ; elle veille à accélérer l'arrivée des solutions intégrées de gestion efficace des infrastructures et des ressources du groupe (en eau, énergie et bâtiments). « Je travaille avec un écosystème de partenaires et gère entre autres les relations avec Microsoft, IBM et Cisco. Je suis très fière d'être au service de l'entreprise la plus durable du CAC 40, avec une volonté affichée de promouvoir la diversité homme-femme, j'agis au quotidien dans ce sens en tant que manager et cadre dirigeant. »

A la veille de COP 21, elle milite pour la ville du futur durable. « Les technologies existent pour rendre l'énergie plus fiable, plus efficace et plus productive. Je m'investis au nom de Schneider Electric avec nos partenaires, mais aussi en tant que citoyenne européenne. Je souhaite véritablement contribuer et m'engager plus encore. »

Energique, positive, confiante en l'avenir, comme elle se définit elle-même, elle encourage les jeunes de la Fondation des Ponts et de Polytechnique à évoluer dans un monde global et d'avoir des expériences à l'international. Nommée Young Global Leader à Davos en 2012 et Rising talents du Women's Forum, cette sportive, adepte de la course à pieds, cumule les distinctions ; elle figure notamment parmi les 100 leaders économiques de demain en France de l'institut Choiseul, et fait partie des « 40 under 40 » du Global Telecom Business. « Je suis consciente de ma chance ; je veux être un modèle pour que plus de jeunes femmes s'orientent vers des études d'ingénieur. » Donner sens à sa vie semble comme aller de soi. Comme un précepte à toute décision. Faisant sienne la phrase de Gandhi « Live as if you were to die tomorrow, learn as if you were to live forever. »

Hélène Martini : au service exigent du vivre ensemble

Dans un monde traditionnellement dirigé par des hommes, Hélène Martini a su, au fil des ans, s'imposer avec tact et détermination. A la direction de l'Ecole nationale supérieure de la police, elle s'emploie à faire changer les mentalités en matière de comportement et de respect des genres.

Elevée dans le respect des valeurs républicaines, fille d'enseignants, Hélène Martini s'est orientée vers le service public dés l'obtention de son baccalauréat littéraire. Après sa maîtrise de droit public à l'université de Nice, elle intègre l'école des commissaires de police en 1977. Son diplôme en poche, c'est dans un commissariat de quartier, à Ivry sur Seine, qu'elle se frotte pour la première fois à la réalité du métier. Son goût de l'aventure et de l'expérimentation va très vite la conduire à mener une carrière au delà des frontières, au Cameroun, puis à Washington en tant qu'attachée de police à l'ambassade de France, mais aussi à Rome. Nommée expert international de la lutte contre la drogue par l'ONU, elle conseille de 2004 à 2007 le secrétaire général du Conseil de la sécurité intérieure de la Présidence de la République. « Ces trois années au palais de l'Elysée, m'ont aidée à comprendre le fonctionnement de l'Etat à son sommet, ses exigences, ses contraintes. Ma plus grande fierté reste une procédure d'externalisation qui signifiait le départ de 34 personnes, gérée sur une période d'un an ; opération qui s'est déroulée de manière satisfaisante au plan humain. Et qui a nécessité une grande implication personnelle. »

C'est en 2010 qu'elle rejoint Lyon pour prendre son poste actuel et devenir la directrice de l'ENSP. Depuis, elle s'emploie à transmettre les valeurs et l'éthique aux 1650 commissaires de police et 9000 officiers de police en cours de formation. Avec le rapprochement des deux structures de formation, elle a mis en œuvre de nouvelles structures (conseil pédagogique et conseil scientifique) qui favorisent une relation plus étroite entre le terrain, la réalité professionnelle et la formation. Officier de la légion d'honneur, ancienne présidente de la Fédération sportive de la police nationale, présidente de l'association des collèges européens de police (AEPC), Hélène Martini a toujours refusé de sacrifier sa vie personnelle pour sa carrière. « J'ai appris à faire confiance, à déléguer. Responsabiliser pour valoriser, mais aussi reconnaître l'investissement des collaborateurs pour mieux les remercier. » Cette exigence de la recherche constante du juste équilibre est un des messages phares qu'elle livre aux jeunes recrues qui s'engagent dans la police au travers de l'association des femmes de l'intérieur, en qualité de mentor. Tout comme celui, non moins important, de la nécessité de dialoguer, au delà de toutes certitudes et de tous stéréotypes pour chaque jour veiller à conforter la fonction des policiers comme des maillons essentiels de la vie de la cité, dans un monde toujours plus rapide, soumis à des pressions grandissantes. Hélène Martini défend et promeut une police humaine et déontologiquement exemplaire. Son mantra : les policiers ont des tâches exorbitantes mais aussi, en corollaire, des devoirs exorbitants.

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