A Montréal, le savoir-faire numérique français bientôt labellisé « French Tech Hub » ?

Le mois dernier, huit entreprises françaises de Montréal ont déposé auprès d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique, un dossier visant à labelliser Montréal « French Tech Hub ». Le maire Denis Coderre, qui veut faire de Montréal une des grandes capitales mondiales du numérique, appuie cette initiative « avec enthousiasme ».
L'idée, lancée par Laurent Fabius en novembre dernier lors de la visite du président de la République à Montréal, a fait son chemin dans la tête de huit entrepreneurs français de Montréal, dont celle de Cédric Combey, vice-président des ventes OVH pour l'Amérique du nord.

Montréal pourrait bien être la troisième métropole du monde labellisée French Tech Hub prochainement, après New-York en juin dernier et Tokyo la semaine dernière. L'idée, lancée par Laurent Fabius en novembre dernier lors de la visite du président de la République à Montréal, a fait son chemin dans la tête de huit entrepreneurs français de Montréal, dont celle de Cédric Combey, vice-président des ventes OVH pour l'Amérique du nord. Baptisé « BleuBlancTech », le projet vise à obtenir le label français « French Tech Hub » pour la ville de Montréal, reconnaissant ainsi la métropole francophone comme pôle d'excellence technologique, grâce à la présence d'entreprises françaises performantes dans ce domaine. Le maire Denis Coderre voit cette initiative d'un bon œil, et se dit « certain que ce hub « BleuBlancTech » va cristalliser et multiplier les initiatives numériques conjointes en accélérant l'internationalisation des start-ups françaises et montréalaises ».

« Personne ne veut bouffer l'autre, on veut juste grandir ensemble »

« C'est un label créé par des entrepreneurs et pour des entrepreneurs », explique Cédric Combey. En effet, le dispositif ne se substitue pas aux acteurs existants, étatiques ou associatifs, mais veut faire entendre une voix entrepreneuriale. Le dirigeant français espère ainsi que la France mettra un « coup de projecteur » sur la réussite de ses entreprises à l'étranger, mais la structure est aussi là pour aider des entrepreneurs tentées par l'aventure américaine à s'installer au Québec. « On va leur ouvrir nos réseaux, leur présenter nos banques, et les accompagner individuellement », ajoute Cédric Combey. Lancé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le label « French Tech » a déjà été apposé sur une vingtaine de villes françaises.

Mais la jeune organisation veut aussi fédérer et cartographier ce qui est fait, d'un point de vue technologique, par les entreprises françaises au Canada. M. Combey assure que de grosses entreprises observent et soutiennent le projet, et sont « prêtes à embarquer » dès le label obtenu. « Personne ne veut bouffer l'autre, on veut juste grandir ensemble », rassure le vice-président des ventes OVH.

La serre OVH, pour favoriser de futurs partenariats

Grandir ensemble, c'est également ce qui a poussé l'entreprise française OVH, installée en Amérique du nord avec de grandes ambitions, à développer l'une des premières initiatives conjointes France-Québec, qui devraient être favorisées avec le projet « BleuBlancTech ». Le projet-pilote, qui va naitre à Montréal dans les prochains jours, baptisé « la serre OVH », veut faire grandir de jeunes talents pour valoriser son offre « Cloud » demain. Dans les nouveaux locaux de l'entreprise au cœur de Montréal, quatre bureaux seront dédiés à de « jeunes pousses » qu'OVH veut aider, en leur offrant locaux et mentorat. « On ne veut pas incuber des gens, précise Cédric Combey, on veut les faire grandir ». L'entreprise d'Octave Klaba espère bien ainsi, trouver ses partenaires de demain, et apporter de la valeur ajoutée à ses offres. « On y voit un intérêt en termes technologiques, car l'idée c'est de trouver des partenaires pour le futur », expose le vice-président des ventes.

OVH s'apprête à étudier les dossiers de jeunes Français décidés à traverser l'Atlantique pour développer leur idée à Montréal. « Le seul critère, c'est l'effet wouaa! », indique M. Combey. Pour l'heure, « Bleu Blanc Tech » peaufine son organisation, met sur pied son site internet et travaille son réseau, avec le secret espoir que la visite d'Axelle Lemaire à la fin du mois prochain à Montréal, soit accompagnée du label tant attendu.

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