Chypre : et maintenant, voici la crise de stupidité

Les dirigeants européens viennent avec la gestion calamiteuse du cas chypriote d'inventer un nouveau genre de crise bancaire. Après la crise de liquidité et celle de solvabilité, voici le cas d'école de la crise de stupidité ou comment l'inconséquence des responsables politiques le dispute aux égoïsmes nationaux et à l'absence de vision géopolitique de long terme.
Copyright Reuters

L?accord trouvé in extremis entre Chypre et la Troika UE-FMI-BCE dimanche soir tard sauve la face (de l?euro), mais c?est la mauvaise face d?une mauvaise pièce.

La forte chute de la monnaie européenne sur le marché des changes, la rechute des marchés financiers et particulièrement du cours de bourse du secteur bancaire européen qui ont suivi la conclusion de l'accord, ce lundi, traduisent l?inquiétude non feinte des investisseurs, et pas seulement des russes, devant un cas qui crée une série de précédents totalement inédits dans une union monétaire et sont autant de signes de défiance dangereux non pas seulement pour le peuple chypriote, mais pour l?ensemble des populations européennes de près ou de loin concernées par la crise des dettes souveraines.

Premier précédent : c?est la première fois que la zone euro, qui avait jusqu?ici évité toute faillite bancaire, se résoud à sacrifier une banque. La Laiki, deuxième banque du pays, ne méritait sans doute pas de survivre, Mais, pour servir d?exemple aux autres et mettre fin aux mécanisme vicieux de l?aléa moral qui pesait jusqu?ici comme une épée de Damoclès sur tous les Etats européens, on a décidé de prendre une livre de chair au risque de ruiner la confiance qui revenait lentement depuis l'automne dans la zone euro. La déclaration de Jeroen Dijsselbloem, le président néerlandais de l?Eurogroupe, est sans ambiguité : "Enlever le risque du secteur financier et le reporter sur les épaules du public n'est pas la bonne approche », a-t-il indiqué au Financial Times, ajoutant : "Si nous voulons avoir un secteur financier sain, le seul moyen est de dire: ?si vous prenez des risques, vous devez les assumer, et si vous ne pouvez pas le faire, vous n'auriez pas dû les prendre?, et la conséquence peut être que c'est la fin de l'histoire". Les choses sont donc claires, ce qui n?avait pas été fait pour l?Irlande, ni même pour le Royaume-Uni (hors zone euro), ni bien sûr pour l?Espagne, a été fait pour un petit pays, Chypre. Un confetti sur l?échiquier de la zone euro, dont la demi-île ne pèse que 0,2% du PIB. Mais avec des effets collatéraux considérables. Le même Dijsselbloem a même provoqué une vague de panique sur les marchés en affirmant, dans un premier temps, que la solution retenue pour les banques chypriotes pourrait servir de modèle à l'avenir pour toutes les restructurations... Avant de se rétracter dans la soirée, prenant conscience de l'effet désastreux de ses déclarations sur le secteur bancaire, soudain redevenu un risque pour les investisseurs.

Dire que les actionnaires et les créanciers, y compris les déposants au-delà du plafond de garantie paieront en cas de faillite, c?est très beau, mais cela crée un précédent qui va inévitablement se répercuter sur tous les plans de sauvetage bancaires à venir en zone euro. C?est la fin du mythe de la garantie implicite des Etats sur le système bancaire. En terme de gestion du risque systémique, et même de recours à la notion de prêteur en dernier ressort, cela change tout.

Bienvenu donc dans l?ère de la résolution bancaire, la troisième étape de la crise de l'euro. Pour les clients des banques, cela change tout aussi. C?est aussi la mort d?une certaine relation de confiance banque-client sur la sécurité des dépôts. Le plan chypriote s?adresse certes aux investisseurs russes qui ont usé et sans doute abusé de la machine à laver de ce petit paradis fiscal, mais il crée de facto une inquiétude chez tout déposant dans toute banque de la zone euro. Certes, le gouverneur de la Banque de France a bien dit qu?une ponction directe sur les dépôts ne serait pas possible en France. Mais chacun doit savoir que le fameux fonds de garantie des dépôts censé protéger nos avoirs jusqu?à 100.000 euros n?a absolument pas les moyens d?assurer tous les déposants français en cas de crise de panique bancaire semblable à celle que vient de vivre Chypre. De ce point de vue, Pierre Moscovici a eu raison de dire que ce qui s?est passé à Nicosie ce week-end nous concerne tous.

Quand la mauvaise monnaie chasse la bonne

Deuxième précédent, qui inquiète tout autant les marchés financiers, surtout de l?autre côté de l?Atlantique, la décision de rétablir un strict contrôle des changes pour éviter une nouvelle hémorragie de capitaux dans la désormais hyper-fragile économie chypriote. Pour de nombreux analystes américains, cités sur le site américain Business Insider, c?est comme si Chypre avait quitté la zone euro, mais sans l?avouer. On est au coeur de la fameuse loi de Gresham : « La mauvaise monnaie chasse la bonne », avec en réalité deux euros, un euro « allemand », le nôtre, enfin pour l?instant encore, et un euro chypriote, qui ne peut plus circuler librement. Le sauvetage de Chypre bute sur le fameux triangle d?incompatibilité de l?économiste Mundell, aussi appelé l?impossible trinité qui dit qu?un pays ne peut avoir pas à la fois une politique monétaire indépendante, un taux de change fixe et la liberté des mouvement de capitaux, mais seulement deux de ces trois éléments en même temps. En d?autres termes, si Chypre abandonne le troisième côté du triangle, la liberté des capitaux, cela revient à dire que la prochaine étape consiste pour le pays à avoir sa propre politique monétaire et donc à quitter l?euro. Le raisonnement peut paraître trop simple, voire simpliste, mais il explique pour une bonne partie la chute de la monnaie européenne à son plus bas depuis quatre mois et risque d?entrainer de très sérieux dégâts collatéraux sur la confiance des investisseurs étrangers dans la pérennité de la monnaie unique.

Faux sauvetage, vrai naufrage, voilà le sentiment des marchés au lendemain de l?annonce du nouveau plan de restructuration des banques chypriotes. Tout cela pour faire payer la facture aux créanciers les plus riches, donc les riches oligarques russes (après tout pourquoi pas?), mais en ruinant du jour au lendemain le modèle d'économie bancaire qui faisait vivre une bonne partie de la population de Chypre, sans proposer aucune alternative. Soyons clair : il ne s'agit pas de regretter la disparition de ce qu'il est convenu d'appeler un "paradis fiscal", bien au contraire. Il ne s'agit pas non plus de plaindre les actionnaires, les créanciers et les gros déposants des banques chypriotes, rincés par la restructuration. Ils n'avaient qu'à diversifier leurs avoirs et savoir dans quoi ils plaçaient leur argent. Oui, une banque est une entreprise comme les autres et elle peut faire faillite. 

Non, ce qui est en cause, c'est simplement qu'avec Chypre, l'Europe du Nord vient de dire clairement que pour régler la note de la crise des dettes souveraines, il va désormais falloir choisir entre rincer le contribuable ou ruiner les épargnants. Et c'est le franchissement de cette marche qui est vraiment inquiétante. Avec le déroulement pathétique de ce dossier, l?Europe vient de démontrer qu?il y a désormais un troisième type de crise bancaire : la crise de liquidité, la crise de solvabilité et donc désormais la crise de ? stupidité. On verra comment se passera aujourd?hui le début de la réouverture des banques chypriotes, mais le mal fait par l?incompétence des dirigeants européens et les calculs à courte vue électorale d?Angela Merkel risque de se disséminer tel un poison pendant longtemps dans toute l?Europe. Toutes choses égales par ailleurs, le nouveau drame chypriote, qui oblige à mettre en place un contrôle des capitaux dans l'urgence, ressemble à ce qui s'était passé en 1997 lors de la gestion de la crise asiatique par le FMI. 

Toutes les erreurs possibles ont été commises dans le traitement de la crise chypriote, la pire étant évidemment la menace qui a plané pendant quelques jours sur les dépôts bancaires inférieurs à 100.000 euros, en complète contradiction avec l'esprit de la future garantie européenne des dépôts qui avait calmé les marchés l'an dernier. Pour 6 milliards, qui auraient largement pu être financés par le MES, le mécanisme européen de solidarité, les dirigeants européens ont ruiné un an de laborieux efforts pour rétablir la confiance et stabiliser les marchés. Le risque, en cas de contagion de la crise chypriote à la Grèce et à l'Italie (menacée hier d'une nouvelle dégradation de sa note en raison de son instabilité politique), c'est de réveiller le monstre endormi de l'implosion de l'euro. Chacun sait qu'un tel scénario, par les dévaluations massives qu'il provoquerait, coûtera beaucoup, beaucoup plus cher aux banques européennes et à l'ensemble des détenteurs des dettes souveraines. Pour 6 milliards, on a pris le risque d'en faire perdre des centaines, à l'ensemble des épargnants européens. Décidément, Panicos Demetriades, le gouverneur de la banque centrale chypriote, porte un nom prédestiné. La seule réponse crédible à ce fiasco, c?est d?accélérer l?union bancaire, annoncée avec tambours et trompettes il y a tout juste neuf mois, et dont l?échéance concrète a été repoussée sans cesse. Au mieux, la mise en place de la nouvelle supervision unique des banques confiée à la BCE n?interviendra pas avant ? 2014. Un délai imposé par l'Allemagne.

 S'ajoute à tout cela l'absence totale de vision géopolitique de l'Europe à court terme. Chypre s'en sortira peut-être, mais sans doute pas dans l'Europe. C'est comme si on avait décidé de livrer un Etat européen pieds et poings liés à des intérêts économiques non européens, russes notamment, à l'affût des ressources potentielles de gaz du petit pays du sud de la Méditerannée. Allo ! Mais allo quoi ! Vous avez vu où c'est situé Chypre, à Bruxelles. Pour ceux qui n'ont pas pris le temps de regarder une carte, c'est juste en face de la Turquie, de la Syrie et du Liban. Mais allo quoi...

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 80
à écrit le 02/04/2013 à 10:30
Signaler
Si l'auteur dit vrai , oui tous les européens devront payer les erreurs dont ils ne sont pas responsables et ajouter de la dette à leur dette Rappelons qu'une autre solution est possible : revenir à la monnaie nationale ,: Combien de temps enc...

à écrit le 30/03/2013 à 23:39
Signaler
Enfin une analyse claire et réaliste. Pas d?idéologie, juste du bon sens. On a tapé sur le petit a la récré: c'est pas bien ! On oublie qu'on est les prochain. En tout cas on sais ce qu'ils feront. Moi j'ai payé pour le crédit lyonnais, alors plus ri...

à écrit le 30/03/2013 à 8:00
Signaler
si on ne peux pas mettre les banques en faillite, alors autant les nationaliser ...ce qui équivaut à mettre le contribuable le contribuable à contribution , mais sans aléa moral . Le problème est que dans pas mal de pays, les états n'ont pas la surf...

à écrit le 27/03/2013 à 2:06
Signaler
Le vers est dans Le fruit

le 05/11/2015 à 19:01
Signaler
La cour des comptes toujours du blabla sans effet par la suite. ça fait pfffft !. Le seul mérite elle dénonce un jour puis pfffft ! c'est oublié

à écrit le 26/03/2013 à 17:57
Signaler
Cet article est proprement scandaleux. Comment un journaliste honnête pourrait s'offusquer et taxer de stupide l'idée de faire payer les spéculateurs et les porteurs de titres étrangers (russie, all, Fr, uk) pour leurs investissements dans la bulle ...

le 30/03/2013 à 10:43
Signaler
Je n'aurais pas pu mieux dire mais l'ineptie est une technique journalistique pour faire du buzz.

à écrit le 26/03/2013 à 15:57
Signaler
Curieux article, qui dans le même élan explique, à juste titre me semble-t-il, que les décisions qui ont été prises sont les bonnes, et taxe de stupidité, pour de bien mauvaises raisons, ceux qui les ont prises. Oui, les dépôts au-delà de 100 000 eu...

le 26/03/2013 à 17:51
Signaler
Vous êtes bien naïf, en France, on commencera par les retraites, ensuite l'épargne, je peux vous garantir que ds les milieux autorisés, comme aurait dit Coluche, on y pense. Et pourtant la France n'est pas un paradis fiscal. Le but, c'est de plomber ...

à écrit le 26/03/2013 à 15:34
Signaler
A la crise de stupidité, vous pouvez ajouter la crise de naïveté !!! Franchement, il est clair depuis longtemps que, dans la zone euro, la solidarité n'est pas automatique et que l'on n'aime pas payer pour les erreurs du voisin !!! Croire que la BCE ...

à écrit le 26/03/2013 à 14:49
Signaler
Taxer l'épargne, une idée qui court depuis longtemps pour renflouer le système. Déjà, l'an passé sur un site comme les Echos, un journaliste parlait de l'euthanasie des épargnants. Pour l'instant, l'épargne des Français sert à protéger la signature d...

à écrit le 26/03/2013 à 13:46
Signaler
Qu?ils sont stupides ces dirigeant européens d?avoir « ruiné du jour au lendemain » ce si beau modèle économique chypriote ! Après que des financiers peu scrupuleux ont réalisé le plus grand hold-up de l?histoire en toute impunité, en se distribuan...

à écrit le 26/03/2013 à 13:46
Signaler
Tout à fait d'accord: nos dirigeants politiques sont devenus comme les financiers. Arrogants et stupides. Vue à court terme, les intérêts individuels passant avant l'intérêt collectif, gouvernance en fonction des sondages d'opinions, ils cumulents...

à écrit le 26/03/2013 à 13:30
Signaler
la dette , la dette , la dette ..... qui peut régler la note ? La caissière du supermarché ou les stocks options , les golden et good bye hello patronaux , mention spéciale pour ceux des banques , les golden boys Les coquins doivent se coucher ...

à écrit le 26/03/2013 à 13:29
Signaler
Je pense que la crise de stupidité s'est produite en fait il y a des années et que ce qui se passe aujourd'hui n'est qu'un juste retour des choses. Les Russes ont inondé les banques chypriotes avec de l'argent sale pendant des années uniquement parce...

à écrit le 26/03/2013 à 12:45
Signaler
Donc il aurait fallu payer sans broncher pour Chypre sauver les banques les actionnaires...dans un monde merveilleux ou tout le monde vit de la meme facon, ou les dettes sont autodetruites etc....je lis la Tribune ou la revue bisounours.....

à écrit le 26/03/2013 à 12:11
Signaler
"pour régler la note de la crise des dettes souveraines, il va désormais falloir choisir entre rincer le contribuable ou ruiner les épargnants". Le contribuable c'est L'Etat et les epargnants sont les investisseurs. En choisissant sa banque un invest...

le 26/03/2013 à 13:24
Signaler
+1, cet article est partiel et partial, a l'image de nombre commentateurs et politiques Francais qui veulent toujours des demi mesures, des medicaments soft et qui n'aiment pas le risque. Il y a un moment ou il faut dire stop. Casser quelques oeufs e...

à écrit le 26/03/2013 à 11:55
Signaler
L'Europe, vaste blague! - Chypre, dont on parle beaucoup en ce moment, dont un tiers de sa (petite) surface est occupé par la Turquie, et aux portes des zones de conflit qui sont imminents dans l'est mediterranée. - Turquie, qui demande à entrer et d...

le 26/03/2013 à 13:41
Signaler
Je n'aurais pas mieux résumé l'Europe actuelle. "Qui trop embrasse, mal étreint" dit-on. L'Europe à 27 est un "machin" comme aurait-dit le grand Charles. Et c'est bien vrai que cela semble ingouvernable. Que n'est on restés à 8, 10 ou 15...

le 28/03/2013 à 12:50
Signaler
L'Europe d'harmonisation sociale,promise lors des campagnes électorales précédant tous les votes nationaux est une FUMISTERIE!Après les référendums bafoués,l'adhésion trop rapide et trop laxiste des pays pauvres (Bulgarie,Roumanie)couplée à la dire...

à écrit le 26/03/2013 à 11:54
Signaler
"...il va désormais falloir choisir entre rincer le contribuable ou ruiner les épargnants. Et c'est le franchissement de cette marche qui est vraiment inquiétante." Il me semble justement que dans ce plan, on ait fait a la fois les deux: on a fait pa...

à écrit le 26/03/2013 à 11:35
Signaler
Non, il n'y a aucune stupidité dans la démarche ! Tout est très bien calculé au contraire ! Faire sentir le vent du boulet et effectivement la seule manière de mettre un point d'arrêt à l'aléa moral. Viser un paradis fiscal est aussi bien vu (personn...

le 26/03/2013 à 12:04
Signaler
Je suis plutot d'accord vous. Le vrai precedent que constitue cette histoire, c'est de dire aux speculateurs qu'ils ne pourront plus agir en toute impunite. Ils devront, eux aussi, prendre leur part de responsabilite, assumer leurs erreurs, et partic...

le 26/03/2013 à 13:31
Signaler
Mais c'est évident. Le système bancaire de Chypre était insoutenable, on ne va tout de même pas soutenir à bout de bras l'insoutenable!

à écrit le 26/03/2013 à 11:23
Signaler
si vous avez aimé la crise chypriote vous allez adorer et redemander la suite , prochain pays paradis fiscal au sein meme de la zone euro qui gonfle comme une baudruche et qui va bientôt aussi nous péter a la figure sous peu ... Malte .. le système b...

à écrit le 26/03/2013 à 11:23
Signaler
A Chypre un nouveau type de banque a vu le jour : la banque de dépôt casino ! Aujourd'hui c'est 100 000 euros qui sont officiellement non taxés et demain? Faites vos dépôts rien ne va plus !

le 26/03/2013 à 13:41
Signaler
He bien ne gardez pas votre argent à la banque, soyez raisonnable et surtout utile économiquement : investissez le, dans des fonds, sur les marchés... c'est pas compliqué, nos grands-parents le faisaient. Pourquoi, mais pourqoi, laisser son argent à ...

le 26/03/2013 à 18:13
Signaler
dans les fonds, sur les marchés (donc à la banque...)--> meme risque si > 100 000 euros

à écrit le 26/03/2013 à 10:47
Signaler
Quand on regarde le cours du dollar ce matin, on voit bien que tout le monde s'en fout ! Autrement dit : les véritables intérets des spéculateurs et les vraies manoeuvres financières sont "ailleurs" que dans le psycho drame chypriote.

à écrit le 26/03/2013 à 10:36
Signaler
je suis d'accord avec Cro-Magnon. Il faut que les epargnants sachent qu'il y a un risque a deposer son argent dans une banque gerant mal ses risques (produits trop genereux, investissements mal maitrises,...). C'est bien beau de se specialiser dans ...

à écrit le 26/03/2013 à 9:56
Signaler
Parce qu'on ne baigne pas dans la stupidité depuis la nuit des temps ? C'est nouveau. Qui a d"jà vu que c'est l'intelligence qui gouverne le monde quelque part ?

à écrit le 26/03/2013 à 9:49
Signaler
Cet article conforte mon opinion sur la gestion stupide de la crise Chypriote. De pro Européen, je passe à septique et pense qu'une forte dépréciation de l'Euro suite à cela pourrait paradoxalement nous arranger.

le 26/03/2013 à 11:10
Signaler
Félicitations, vous faites des progrès. La vérité est que l'Europe est un mythe, la pauvre île de Chypre vue de Bruxelles ou Francfort n'a rien d?européenne, du moins tel qu'on perçoit l'Europe dans les cercles eurocrates. Quant à l'euro ce n'est plu...

le 26/03/2013 à 12:33
Signaler
L'Euro est une catastrophe du fait du manque de vision, d'organisation et d'intégration. Une monnaie unique a ses avantages pour l'économie. Cela favorise l'export, l'industrie et donc la croissance et l'emploi. Cependant l'Europe est un groupe de pa...

le 26/03/2013 à 13:59
Signaler
Je partage votre avis. J'ai voyage et travaille dans de nombreux pays hors d'Europe et j'ai acquis la conviction que l'integration Europeenne etait un vrai atout pour peser sur les regles economiques de notre monde et discuter d'egal a egal avec les ...

à écrit le 26/03/2013 à 9:19
Signaler
d'accord avec votre article.... il eut mieux valu financer en contraignant..... les chypriotes à hypothéquer leurs futurs revenus gaziers.... et mettrent de l'ordre dans leur système bancaire..... il faut toujours laver son linge sale en famille.......

à écrit le 26/03/2013 à 9:15
Signaler
L'article montre bien qu'accélérer l'union bancaire serait de la plus grande stupidité. Au contraire les différentes places financières doivent se faire concurrence sur des critères de risque explicites. Dans cette course à la maîtrise et à la transp...

à écrit le 26/03/2013 à 9:02
Signaler
Assez d'accord sur la "crise de stupidité" mais surtout pour ne pas avoir , dès la première fois, engagé des mesures légales: tout d'abord, on ne touche pas aux actifs des déposants des banques saines. Ensuite, on ne taxe pas des non résidents. On re...

le 26/03/2013 à 15:39
Signaler
+1

à écrit le 26/03/2013 à 8:58
Signaler
Il faut rétablir le contrôle des changes. Sans contrôle, c'est la porte ouverte à la fuite des capitaux vers le paradis fiscaux. Là, on ne parle pas des quelques dizaines de milliards de avoirs russes planqués à Chypre, mais de 26 0000 Milliards. Cel...

à écrit le 26/03/2013 à 8:58
Signaler
Il faut rétablir le contrôle des changes. Sans contrôle, c'est la porte ouverte à la fuite des capitaux vers le paradis fiscaux. Là, on ne parle pas des quelques dizaines de milliards de avoirs russes planqués à Chypre, mais de 26 0000 Milliards. Cel...

le 26/03/2013 à 10:08
Signaler
Les paradis fiscaux sont fréquemment utilisés en sous-main par les états qui les accablent officiellement, sinon comment existeraient ils encore? Les marchés d'armements internationaux ont l'air d'y faire appel de manière systématique pour y planquer...

le 26/03/2013 à 11:38
Signaler
C'est bien vrai que les états les protègent : sans vergogne puisque pendant de longues années, les 17 du foirail de l'euro-groupe ont eu comme président le chef de gouvernement d'un paradis fiscal notoire, tellement vendu par nos banques à leur clien...

à écrit le 26/03/2013 à 8:54
Signaler
Très bon article; c'est vrai l'Europe fait actuellement peur par ses atermoiements, manque de vision, absence de leaders charismatiques (qu'ont fait Barroso, Ashton, Van Rompuy??)...et les freins des pays membres. On paie aussi l'élargissement à marc...

le 26/03/2013 à 11:25
Signaler
Bien d'accord. Je ne vois qu'une solution à notre enfermement parasité dans le foirail des 17 : exiger l'égalité de traitement européen avec les britanniques, en annulant les accords de Schengen et en ayant une monnaie ajustable sur l'euro distincte....

à écrit le 26/03/2013 à 8:41
Signaler
Même les Suisses non plus confiance dans leur banques. http://www.lematin.ch/suisse/ruee-billets-1000/story/26320705

à écrit le 26/03/2013 à 8:39
Signaler
Vu la déclaration du président de l?Eurogroupe ... comme quoi le sauvetage de Chypre était un modèle .... on est pas sorti de l'auberge !

à écrit le 26/03/2013 à 8:06
Signaler
La stupidité n'explique pas tout. Ainsi découvre-t-on que certains capitaux ont effectivement échappé au "blocage" des banques, grâce notamment aux succursales londonienne des banques concernées et qui sont restées ouvertes (oui, oui, vous avez bien ...

à écrit le 26/03/2013 à 7:51
Signaler
Article étrange... Certes les Eurocrates ont géré le dossier selon leur habitude, c'est à dire comme des pieds, mais pour "sauvegarder la confiance dans la zone Euro" fallait-il renflouer comme si de rien était et reporter le problème à plus tard ? C...

le 26/03/2013 à 11:56
Signaler
je suis assez d'accord. Si Chypre a pu faire comme l'Islande, c'est que les implications étaient limitées. il me parait sain de payer le prix de ses erreurs, comme toute entreprise et particulier le fait. Garantir les dépôts et non les systèmes banca...

le 26/03/2013 à 13:00
Signaler
Cet article confirme la ligne anti-UE de La Tribune. Aucune objectivité, malheureusement. Aucune mention du fait que l'idée de taxer les dépôts inférieurs à 100 000 euros venait des chypriots. Aucune mention de la raison pourquoi l'UE n'a pas prêté 6...

à écrit le 26/03/2013 à 7:47
Signaler
l'erreur a été faite en 2008 quand il fut décidé que chaque pays devait s'occuper de ses banques , alors que ces dernières s'étaient, de facto, européanisées . A l'époque on disait que le pb était en Angleterre et en Allemagne, les plus exposés aux...

à écrit le 26/03/2013 à 7:46
Signaler
Privatiser les bénéfices et nationaliser les pertes : la belle solution ! Faire assumer les risques par le contribuables est trop facile. La stupidité a été de remettre en cause la garantie des 100.000 € déposes par tous d'une part et des dé...

à écrit le 26/03/2013 à 6:47
Signaler
C'est vrai Philippe, mais tout ceci n'était-il pas prévisible dès le départ ? La seule zone européenne viable à la seule condition d'avoir une monnaie commune et non unique était celle qui prévalait lorsqu'elle ne comptait que 5 pays. Pas un de plus ...

à écrit le 26/03/2013 à 6:36
Signaler
"la seule réponse crédible " encore un eurocrate qui veut le bonheur des peuples contre leur gré . L enfer est pave de bonnes intentions ! L histoire montre qu on peut sortir d' une zone monétaire non optimum.

le 26/03/2013 à 12:00
Signaler
Historiquement, plus de 100 unions monétaires se sont défaites. Et la terre tourne toujours.

à écrit le 26/03/2013 à 6:00
Signaler
Encore un raisonnement à la française qui veut toujours sauver les gens. Arrêtons de sauver les banques, ces gangsters en costumes cravates méritent de disparaître, c'est la sélection naturelle de Darwin.

à écrit le 26/03/2013 à 1:06
Signaler
Faudrait être un peu lucide les épargnants chypriotes percevaient des intérêts sur leurs dépôts bancaires qui feraient saliver les épargnants français. Je pense que c'est plutôt un bon signe du genre "il faudrait arrêter de faire n'importe quoi". En ...

à écrit le 25/03/2013 à 23:54
Signaler
Je trouve l'article convainquant sauf sur trois points : 1- accélérer l'union bancaire telle qu'elle est ne semble qu'une aggravation mécanique de notre naufrage dans l'abîme financier. 2- le risque systémique dépasse le risque bancaire, la recapital...

à écrit le 25/03/2013 à 23:54
Signaler
"le modèle économique qui faisait vivre chypre". La bonne blague! Quel modèle? Le blanchiment de capitaux douteux et l'évasion fiscale? Et ou est la stupidité? Dans l'exemple fait de l'arrêt d'un système parasitaire ou en laissant perdurer un tel sys...

à écrit le 25/03/2013 à 23:48
Signaler
Evidemment, une décision de bon sens ne fait pas que des heureux...

à écrit le 25/03/2013 à 23:30
Signaler
L'amalgamme de la banque et de l'état ne peut conduire qu'à des conclusions suspectes. Le contrôle des mouvements de capitaux ne s'applique qu'aux banques malades. Il est prévu de constituer avec les deux banques malades une bad bank et une banque d...

à écrit le 25/03/2013 à 22:50
Signaler
Excellent commentaire

à écrit le 25/03/2013 à 22:41
Signaler
"La seule réponse crédible à ce fiasco, c?est d?accélérer l?union bancaire" Quand le bateau s'est pris un iceberg ou un rocher, l' "union" pour rester à bord n'a aucun sens.Il faut se sauver et surtout ne pas s'enchainer encore plus ... Quand on sa...

à écrit le 25/03/2013 à 22:29
Signaler
merci pour votre article qui est informatif en ouvrant un champ de vision géographique et politique son ton résolument objectif par son coté pédagogique.

le 26/03/2013 à 17:47
Signaler
@merci Vous êtes un virtuose du double sens.

à écrit le 25/03/2013 à 22:02
Signaler
Mais la gestion de cette crise, et la création même de l'Euro, sont la preuve éclatante de l'effarante incompétence de ceux qui nous dirigent. Non pas qu'ils soient idiots - loin de là - mais ils ne sont plus adaptés au monde tel qu'il est peu à peu ...

le 26/03/2013 à 6:41
Signaler
+100, bien dit.

à écrit le 25/03/2013 à 21:44
Signaler
Les US a pris cette méthode en 2007 avec Lemann Brother. laisser en faillite une banque pour faire l'exemple aux autres. Les américains sont toujours avant garde, devant l'Europe sur tous les points. Rien de nouveau, apprendrez aux américains.

le 26/03/2013 à 9:12
Signaler
vous n'avez pas dû suivre tout le feuilleton.........

à écrit le 25/03/2013 à 21:34
Signaler
Très bon article, merci, mais la conclusion est une chimère ... l?union bancaire ne fera pas disparaitre tous les actifs pourris de nos banques qui ont joué dans les autres pays de la zone euro. Pire, avec l?union bancaire alors cela signifie que nou...

le 26/03/2013 à 18:00
Signaler
Garantie des depôts à la française (je vous fais le film): 1. On gÚle les depôts en interdisant l'ouverture des banques 2. Pendant ce temps on rétablit le contrôle des changes 3. On pique tout ce qui dépasse 100 k€ Moralité, il faut être ...

à écrit le 25/03/2013 à 21:34
Signaler
"C?est la fin du mythe de la garantie implicite des Etats sur le système bancaire." La fin de ce mythe, attendue avec impatience depuis 2007-2008, est la condition préalable pour que l'investissement aille vers l'économie réelle ! Et non plus vers ce...

à écrit le 25/03/2013 à 21:33
Signaler
Je ne suis en aucun cas d'accord avec votre parti pris idéologique. Selon vous il aurait fallu sauver les banques sans contrepartie, encore et toujours ? Qui est stupide, le contribuable qui paie rubis sur ongle pour sauver toutes les banques malgré ...

le 26/03/2013 à 14:47
Signaler
@louis XIX entierement daccord avec vous... enfin in internaute de bon sens.!! mais je regrette toutefois que vous ne soyez pas aller jusqu'a reclamer des pousuites et expliquations aux banquiers.car la banqueroute constitue un delits,de me...

le 26/03/2013 à 18:04
Signaler
Louis XIX, je n'aurais pas pu mieux dire. Attention toutefois, certains se sont fait couper la tête pour moins que ça.

à écrit le 25/03/2013 à 21:33
Signaler
Ben, voilà, on a trouvé la combine pour sortir de l'euro tout en y restant nominalement. C'est parfait. Ne reste plus qu'à appliquer la méthode à l'Espagne, l'Italie, la France. Par précaution, je vais envoyer mes euros en Allemagne, tant que c'est e...

le 26/03/2013 à 11:09
Signaler
Effectivement, la combine de sortie de l'Euro sans le faire car personne n'est fichu de savoir ce que cela va impliquer. De même, le bon test de captation des dépôts. D'abord, il y a 8 jours, on taxe tout le monde avec des taux variables. Puis mainte...

le 26/03/2013 à 12:53
Signaler
Cela dit il y a relativement peu de filiales allemandes de groupe francais qui fasse du détail outre-Rhin, donc difficile de se tromper, sauf a placer son argent chez HVB.

à écrit le 25/03/2013 à 21:09
Signaler
Tiens, il y avait longtemps qu'on ne nous avait pas vendu la fuite en avant comme la seule possibilité d'éviter la catastrophe...Ou comment dresser un bon diagnostic et prescrire le remède opposé à celui qu'impose la raison. Sans aucune démonstration...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.