La France a-t-elle encore un avenir industriel ?

Et si on écoutait un peu plus les expatriés. Sébastien Laye, entrepreneur et conseil de nombreux industriels, co-fondateur du think tank des Français de l'Etranger (Génération Expat), vient de coordonner avec les contributions d'autres membres de l'organisation, un rapport sur l'avenir de l'industrie, qui a été remis à Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, à trois semaines de la présentation du rapport Gallois sur la compétitivité. Génération Expat y développe une trentaine de propositions concrètes pour restaurer le blason industriel français. Ce rapport propose une vision industrielle fortement influencée par les réussites étrangères et le regard différent des Français vivant en dehors de l'Hexagone.
Reuters

"Quand on ne sait pas où on va, tous les chemins mènent nulle part", disait déjà Henry Kissinger. Il fut un temps où la France avait une haute idée de son destin, une époque où nos dirigeants, faisant fi des clivages idéologiques de la guerre froide, avaient une conception exigeante du futur de leur nation. La politique industrielle s'inscrivait pleinement dans cette ambition.

Il y eut une politique industrielle pompidolienne avec un second Président de la République fin connaisseur de Sénèque: "Il n'y a pas de vents favorables pour celui qui ne sait pas où il va " nous enseigne le philosophe. Cette ambition a été passée par pertes et profits deux décennies plus tard au seul motif que les marchés devaient décider de l'allocation optimale des ressources, et à la suite de certains échecs de la planification à la française (informatique notamment).

Si c'est en effet notre conviction que seuls les entrepreneurs, les industriels et innovateurs peuvent créer de la richesse et de la valeur ajoutée, et si la détention directe de parts dans des entreprises industrielles par l'Etat est une voie sans avenir, nous voulons insister sur la nécessaire revalorisation du rôle d'un Etat stratège en matière industrielle. L'Etat a un rôle à jouer pour assigner le cap général en vertu de ses objectifs sociétaux et économiques.

Nous plaidons dans notre futur rapport pour un Etat réactif en matière de prospective, à l'aune de nos expériencesà l'étranger, et du succès en la matière de certains pays comme l'Australie et plus récemment les Etats Unis. La France déplore son déclassement industriel, attesté par la perte de 800 000 emplois industriels en dix ans (10% des effectifs), un secteur industriel ne représentant plus que 16% de la valeur ajoutée (alors que la moyenne européenne se situe à 22.4%, évidence qu'il n'y a pas que l'Allemagne qui ait maintenu son statut industriel parmi nos voisins) et un déficit commercial de l'ordre de 70 milliards d'euros en 2011.

Nous, Français de l'étranger, savons que l'histoire des nations n'est pas linéaire, que leurs destins économiques ne sont pas gravés dans le marbre. Nous, vivant en Australie, avons vu très tôt le pari du gouvernement sur une symbiose avec la Chine. Nous, vivant aux Etats Unis, avons connu une forme de renouveau industriel américain fondé sur des partenariats avec l'Etat et une énergie locale peu chère. Nous, vivant en Allemagne, bénéficions du soutien sans faille du gouvernement au Mittelstand et aux myriades de PME à l'export.

La France doit reprendre le contrôle de son destin industriel et sa dérive face à nos concurrents n'est pas une fatalité inéluctable. Avant même de remettre à plat le modèle français, nous pouvons enrayer cette désindustrialisation en traitant immédiatement deux problèmes: le manque de financement et l'absence de travail de prospective, notamment sur les secteurs de spécialisation. Notre rapport est jalonné de mesures concrètes sur ces deux domaines qui ne demandent qu'une impulsion du politique et une collaboration privé (entrepreneurs)/ public.

Terminons ces propos liminaires par une dernière citation : "il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l'avenir". François Mitterrand. Quoi de plus actuel.
 

>> Rapport : « L'Avenir de l'Industrie Française » / Etude n°1 - Octobre 2012 / PDF

Sous la direction de Sébastien Laye. Secrétaire général, co-fondateur de Génération Expat. Directeur du pôle "Economie & Industrie", New York. Avec la participation de: Mikå Mered, Columbia University, New York ; Nicolas Panis, Polytechnique/Princeton, Londres ; Aurélia le Tareau, Consultante en Stratégie, Montréal.

_________

>> Pour en savoir plus : les 33 propositions

Proposition 1 : Créer un nouveau statut de l'actionnaire de long terme, accessible pour tout investisseur individuel ou institutionnel, pouvant justifier de deux années continues de détention de 1% au minimum du capital d'une société. Ce statut sera accessible par constitution d'une demande auprès de l'Autorité des Marchés Financiers.

Proposition 2 : Etablir une fiscalité sur les gains en capital spécifique à ces investisseurs, fixée à 30% (maximum tout prélèvement libératoire, social et autres inclus) la troisième année, puis de manière dégressive avec le passage des années, 25%, 20% et 15% afin de favoriser des blocs détenus au moins cinq années durant.

Proposition 3 : Ouvrir la possibilité, à ceux des actionnaires enregistrés comme actionnaires de long terme auprès de l'AMF (cf. proposition1) et qui disposent de capitaux permanents (ce qui exclut des gérants d'actifs de tiers), de posséder jusqu'à 50% du capital d'une société en Bourse sans avoir à déclencher une Offre Publique d'Achat (OPA).

Proposition 4 : Créer une commission d'étude du trading de haute fréquence avec des praticiens sur Paris, Londres et New York pour envisager des mesures concrètes pour stabiliser l'actionnariat industriel sur le court terme.

Proposition 5 : Tout financement accordé par la BPI en fonds propres devrait être accompagné d'un investissement par un acteur non public, afin d'optimiser la sélection des dossiers.

Proposition 6 : Favoriser la création par des entrepreneurs/institutionnels, de plateformes de marchés privés, antichambres à la Bourse, permettant aux grosses PME, sociétés innovantes et ETI, de lever des fonds ou d'offrir de la liquidité aux fondateurs, par transactions privées et standardisées avec des investisseurs accrédités.

Proposition 7 : Créer un nouveau statut pour les fonds mezzanines opérant à 80% de leur activité en France au minimum et installés sur le territoire français, en défiscalisant un quart de la prime de performance (carry) touchée par les gérants, et en créant des partenariats BPI/ Fonds Mezzanine.

Proposition 8 : Créer une nouvelle catégorie de société de crédit industriel, les BDC (Business Development Corporation) à la française, par partenariat avec les pouvoirs publics. Les BDC, créées et gérées par des entrepreneurs financiers privés, lèveront des fonds propres en Bourse par appel à une épargne publique attirée par un haut rendement du dividende, et de la dette auprès de la BPI, les institutions bancaires et internationales (fonds souverains). Elles octroieront des prêts aux projets les plus risqués des grosses PME et ETI françaises seulement, contre un coupon de l'ordre de 7%, et les accompagneront sur 8-10 ans. Des secteurs à fort effet multiplicateur en termes d'emplois et de valeur ajoutée seront ciblés dans la législation sur les BDC: aéronautique, automobile, défense, fret maritime, transports, énergie et service associés, mines, matériaux, machines-outils.

Proposition 9 : Reprendre le programme de désengagement des participations minoritaires de l'Etat dans des entreprises industrielles et permettre à des entrepreneurs français de redresser et développer en France et à l'international ces entreprises. Programme pluriannuel (4 ans) de désengagement par le FSI et l'Agence des Participations de l'Etat à hauteur de respectivement 3.5 et 6.5 milliards d'euros: intérêts dans Vallourec, CGG Veritas, Eramet, Areva Mining Uranium, Renault,... et reconfiguration de ces entreprises avec des industriels ou institutionnels français.

Proposition 10 : Réorienter le FSI vers deux missions: le financement de l'innovation technologique (capital-risque de sociétés matures en partenariat avec les fonds classiques) et la restructuration des compagnies industrielles en difficulté.

Proposition 11 : Créer un Conseil de la Recherche et de la Prospective, rattaché à la Présidence de la République, aux fins (1) d'intégrer les grandes lignes de la recherche fondamentale française et les objectifs du politique ; et (2) de définir de manière rationnelle les spécialisations industrielles et les modalités de partenariats public/privé pour développer ces secteurs.

Proposition 12 : Rétablir l'ANVAR (Agence nationale de valorisation de la recherche) et la placer sous l'égide du nouveau Conseil de la Recherche et de la Prospective. Accueillir des industriels et des chercheurs du privé au sein de ces deux organismes.

Proposition 13 : Piloter un effort national en mathématiques fondamentales, en renforçant son enseignement et ses centres de recherche, en favorisant l'émergence d'un nouveau statut de Fondation Mathématique pour encourager les donations privées, et en travaillant en partenariat avec les industriels des secteurs aéronautiques, militaires, et mécaniques.

Proposition 14 : Immédiatement lancer 10 projets industriels appliqués d'envergure par appel au privé/concours, avec prix à destination des entrepreneurs (E1mln) et financements.

Proposition 15 : Encourager les fondations de droit privé à la prise en charge de la scolarité de jeunes scientifiques via l'octroi de bourses spécifiques uniquement sur mérite.

Proposition 16 : Introduire dans le calcul des bourses universitaires, un coefficient augmentateur pour les étudiants avec un solide projet entrepreneurial, et pour les étudiants dans le domaine scientifique.

Proposition 17 : Rendre gratuite la scolarité en doctorat scientifique.

Proposition 18 : Réfléchir, dans le cadre du futur fonds Qatari pour les banlieues, à des aides spécifiques pour encourager les vocations scientifiques dans ces milieux.

Proposition 19 : Créer de véritables Universités d'Excellence généralistes, par regroupement de grandes écoles et universités, au-delà des simples pôles actuels et collaborations ponctuelles.

Proposition 20 : Créer des programmes de type HEC Entrepreneurs dans chaque formation scientifique, y compris parmi les doctorats.

Proposition 21 : Réfléchir à une séparation du financement de la partie dépendance de la protection sociale vs la partie assurance.

Proposition 22 : Créer un Bureau des Droits des PME, et associer cet organe consultatif au travail règlementaire et parlementaire afin d'identifier ex ante les mesures dans les textes généraux qui pourraient créer des problèmes d'application pour les PME.

Proposition 23 : Créer une Agence du Financement Industriel des PME, rattachée à la BPI et structure de tête d'OSEO (partie publique des fonds), afin de rationaliser le processus décisionnaire public/privé d'aides aux PME.

Proposition 24 : Repenser les dispositifs ISF/TEPA et Madelin en fusionnant les deux systèmes d'incitation fiscale en un dispositif unique, engendrant déductibilité sur tous les impôts et toute la base imposable, pas uniquement l'ISF.

Proposition 25 : Etablir une distinction fiscale entre les business-angels en phase d'amorçage et les business-angels en phase de revenus, sur le modèle du Royaume Uni.

Proposition 26 : Etablir une distinction fiscale entre l'investissement direct dans une entreprise et l'investissement dans un fonds d'amorçage FCPI.

Proposition 27 : Créer un Guichet Unique en ligne pour la création d'entreprises, sur le modèle du Companies House britannique.

Proposition 28 : Lancer un effort massif de numérisation de l'administration française pour rationaliser les près de 700 sites en gouv.fr. Unifier leurs chartes graphiques, éviter les redondances de contenus et les informations peu adaptées. Ouvrir des systèmes de messagerie instantanée privée sur ces sites accessibles aux individus âgés, handicapés, ou vivant trop loin des administrations physiques.

Proposition 29 : Permettre l'essor de l'exploitation pétrolière offshore en Guyane.

Proposition 30 : Créer un sous-véhicule au FSI pour financer de nouvelles entreprises d'exploitation pétrolière ou minière cruciales pour les intérêts français (du fait de leur géographie ou de la nature de la ressource).

Proposition 31 : Envisager l'adossement d'Areva Mining et d'Eramet à de nouvelles structures entrepreneuriales (sortie de l'Etat) à un horizon de trois ans.

Proposition 32 : Réorienter les vieilles industries textiles au-delà du pur débouché vestimentaire, vers les applications professionnelles et innovantes.

Proposition 33 : Création d'un label AOP (Appellation d'Origine Protégée) pour les marques artisanales françaises de qualité avec un savoir-faire dans la fabrication.

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Commentaires 68
à écrit le 14/10/2012 à 22:56
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Si certaines propositions peuvent retenir l'attention, leur philosophie générale valorise à outrance les placements financiers à court terme, visant à maximiser le rendement au moyen d'avantages fiscaux et à minimiser le risque ... en s'adossant à la...

à écrit le 14/10/2012 à 11:23
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Si La France copie l'Allemagne en matière de gestion industrielle et fiscale ,oui elle a encore un avenir industriel sinon c'est la fin. Exemple: une entreprise métallurgique américaine a fermé ses usines de fabrication en Italie et en France et les ...

à écrit le 13/10/2012 à 19:34
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J'ai oublié de dire que j'ai aussi été expatrié en Australie et au etats unis.

à écrit le 13/10/2012 à 18:16
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Je salue cette initiative, Il y a longtemps que la planification à long terme a disparu des missions des gouvernements, une tache confiée à des comités de réflexion, à des commissions, qui font des rapports jamais suivis de discussion, d'arbitrage, d...

à écrit le 13/10/2012 à 13:53
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Mort de rire sur les réactions, certains découvrent que c'est l'initiative privée qui crée la richesse et s'en offusque, qu'il est cohérent alors de favoriser, y compris fiscalement, l'investissement, la recherche et les études appliquées, de plaider...

le 13/10/2012 à 15:00
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Ce que exprimez l'article sur la Proposition 10 parle bien de l'argent du contribuable. Sans argent du contribuable ce plan ne marche pas il me semble. Structuration public veut dire encore plus de fonctionnaires, ce ne sont pas crédible ces plans po...

à écrit le 13/10/2012 à 12:33
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Ce que je retient c'est "Reprendre le programme de désengagement des participations minoritaires de l'Etat dans des entreprises industrielles " c'est tous expliquer pour qui vous travailler.

à écrit le 12/10/2012 à 22:29
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Pas un mot sur les 35 h ni le niveau des charges sociales ! Incroyables ! Pas une réflexion sur le poids de l'état qui siphonne le secteur privé, c'est à dire qu'il tue la poule aux oeufs d'or... Ces gens doivent vouloir des postes de conseillers fin...

le 12/10/2012 à 23:48
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Tout à fait d'accord. Cette liste s'inscrit à un tel point dans la ligne du politiquement et de l'économiquement correct actuel qu'elle en devient risible. Persister dans les erreurs du passé à l'origine de la crise industrielle française ne pourra q...

le 13/10/2012 à 4:40
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Ce rapport est une première étude réalisée précisément sur le roulement du capital et sa réorientation vers l'investissement innovant ou générateur de haute valeur ajoutée. Les autres aspects que vous mentionnez feront l'objet de deux nouveaux rappor...

le 13/10/2012 à 15:14
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je vous remercie de votre merci. Je vais vous raconter deux anecdotes: il y a plus d'une vingtaine d'années, une personne a inventée un système de fenêtre révolutionnaire. Il s'en est ouvert et une commission s'est réunie. Commission qui a décidé que...

le 14/10/2012 à 5:06
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Effectivement les Énarques ne sont pas des créateurs, mais des comptables. Et ce rapport a une odeur d'énarque !

à écrit le 12/10/2012 à 21:25
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je ne suis pas impressionné par ces 33 propositions assez peu coherentes entre elles.Ca montre bien ou en est rendu la france et ceux qui se positionnent comme etant l'elite de ce qui reste de ce pays

à écrit le 12/10/2012 à 16:50
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Scandaleux d'encourager le Qatar de s'ingérer aussi grossièrement dans nos affaires ! Pour une aumône, nous augmentons des risques d'émeutes et de guerre civile.

à écrit le 12/10/2012 à 13:41
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avenir industriel ?? je pense qu'on parle plutôt d'avenir tout court si rien n'est fait ... les défaillances d'entreprises explosent, il est temps de tout changer, pour de bon, des vraies réformes, tout le monde pareil sans niches, exceptions, subven...

à écrit le 12/10/2012 à 13:24
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La France un avenir industriel ? Tout cela, c'est un voeu pieux... La vérité, c'est qu'en 2050, la France sera une République islamique. Etant prof, j'observe les réactions de mes élèves : l'esprit critique est en voie de disparition. 8 élèves musulm...

le 12/10/2012 à 14:37
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voilà une conséquence de notre manque de population quand Debré et De Gaulle ont voulu peupler la France en créant le rapprochement familial unique en Europe. Ceci pour fixer les populations pour nous afire dépasser la barre des 80 hab/km²

le 12/10/2012 à 17:25
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République islamique...je ne suis pas sûr que ces 2 mots soient compatibles.

le 12/10/2012 à 23:33
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Oui, c'est aussi incompatible que République Socialiste.

à écrit le 12/10/2012 à 13:06
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il y,a vingt temps que le dèclin a commence il n,est pas prés de s, invercer

à écrit le 12/10/2012 à 12:49
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C'est délirant pareil touche à tout. Rien qu'au plan financier, il est demandé de faire le métier de base d'un banquier, dévoyé aujourd'hui , entre autres raisons par un monétarisme régissant toute rentabilité , la masse salariale ne suffisant plus à...

à écrit le 12/10/2012 à 11:40
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J'ai vu hier que Vallourec avait créé et ouvert une usine aux Etats-Unis. Cette usine fabrique des tubes pour l'extraction du gaz de schiste. D'autre part, aux états unis, en exploitant ce gaz, ils sont persuadés de devenir plus compétitif. Je sais q...

le 12/10/2012 à 13:14
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renseigne toi sur les dègats causè a la vègtation au canada

le 12/10/2012 à 14:34
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je pense que les écolos ont raison à savoir ne gaspillons pas le gaz de schiste à faire perdurer des rentes en tout genre. Faisons les réformes et nous serons à même d'exploiter ces réserves à bon escient !

le 13/10/2012 à 19:44
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Et, dans quelques années quand nous serons l'extraire 'proprement' ils n'en auront que plus de valeur.

à écrit le 12/10/2012 à 11:19
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comment avoir un avenir industriel sans matières premières ?

le 12/10/2012 à 11:45
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??? Comme avant ! C'est clair que si vous pensez au pétrole on a un problème depuis ... toujours ! Airbus ils font comment ?! La raison du déclin relève surtout du tout services ou au chaud devant un ordinateur avec cafet, fonctionnairiat ou assistan...

le 12/10/2012 à 14:32
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avant nous avions charbon + fer donc acier donc voitures. Airbus c'est super par contre nous avons quantité de main d??uvre qui n'aura jamais le niveau pour travailler dans ces niches.

le 12/10/2012 à 17:23
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Des pays comme Taiwan, Singapour ou la Corée du sud, sans parler du Japon, n'ont pas de matières premières mais ont misé sur une population fortement instruites et une forte dose d'innovation. Nous n'avons ni matières premières ni population instruit...

à écrit le 12/10/2012 à 10:59
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Actuellement les instances patronales font une fixation sur le montant des salaires et des charges sociales mais je ne suis pas sur que les couts de revient soient uniquement impactés par ce poste de frais généraux .Il existe d'autres moyens de faire...

à écrit le 12/10/2012 à 9:52
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Excellent article .. qui demande des compléments. Cependant certains commentaires de niveau "cour d'école" sont plutot navrants. Ceux qui pronent l'industrie à l' Allemande sont les premiers à fustiger la recherche fondamentale et les mathémathiqu...

le 12/10/2012 à 10:13
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"Proposition 13 : Piloter un effort national en mathématiques fondamentales, en renforçant son enseignement et ses centres de recherche, en favorisant l'émergence d'un nouveau statut de Fondation Mathématique pour encourager les donations privées, et...

le 12/10/2012 à 11:33
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Au contraire, pour corriger des problèmes, encore faut-il les comprendre. Ce que font très bien les scientifiques en général, et les matheux en particulier.

le 12/10/2012 à 11:36
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Ah bon, vous croyez que les bureaux d'étude d' AIRBUS sont peuplés de forgerons ? Et comment va-t-on développer les technologies de demain? attendre que les autres nous les vendent ou prendre de l'avance ? Pour un gad'zart vous manquez de culture tec...

le 12/10/2012 à 15:03
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@ le meme: pourriez vous m'expliquer l'apport des mathématiques fondamentales dans le domaine des matériaux (aciers spéciaux, matériaux composites,...) ? Les allemands sont moins "matheux" mais ont une plus grande culture technologique...

à écrit le 12/10/2012 à 9:27
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Une remarque sur un commentaire qui déclare les français toujours envieux des plus riches? Il y a un stade de richesse ou les gents veulent accéder à ce niveau et sont très motivés par le travail et les moyens de s'élever, puis il y a un stade ou la ...

à écrit le 12/10/2012 à 9:24
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On aurait pu conseiller, les Egyptiens, les Grecs, les Romains, les Perses ... reste qu'un déclin est en route. La raison est toute simple, c'est le déclin d'une civilisation remplacé par une autre (lentement mais surement). Dans la liste des propos...

le 12/10/2012 à 20:20
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Ce rapport est une première étude réalisée précisément sur l'aspect que vous décrivez: le roulement du capital et sa réorientation vers l'investissement innovant ou générateur de haute valeur ajoutée. Les autres aspects que vous mentionnez feront l'o...

à écrit le 12/10/2012 à 8:44
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on peut réfléchir à tout ce qu'on veut mais rien ne pourra enrayer le déclin actuel qui est lié à des phénoménes plus profond d'inconscient collectif. Auncun grand pays ne sera épargné, ni l'Allemagne ni les Etats Unis qui sont également touchés par ...

à écrit le 12/10/2012 à 8:37
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Proposition 34: Arrêter de changer la fiscalité en France tous les 3 mois, d'ajouter des taxes et de créer des aides... destinées à ceux qui sont trop taxés.... En France le Médecin ETAT à 2 rôles: rendre le travail malade et .. le soigner !... (il e...

le 12/10/2012 à 10:25
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Il faut arrêter de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui ont envie d'investir

à écrit le 12/10/2012 à 8:15
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Proposition un : l'actionnaire. Proposition 2 fiscalité ! ==> que des mesures financières de soutien aux investisseurs alors qu'il y a déjà bien trop de liquidités dans l'économie et un appareil de production sur capacitaire. La concurrence mondia...

le 12/10/2012 à 23:00
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Bof:"un appareil de production surcapacitaire" Tu les tiens d'où tes statistiques ? Est ce qu'on arrive pas à vendre parce qu'il y a trop de produits sur le marché ou parce qu'on vend, développe et fabrique mal ? Je pencherais plus pour la 2ème solu...

à écrit le 12/10/2012 à 7:50
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Bonjour, nous vous informons que l'étude intégrale, la synthèse et le vademecum de nos 33 premières propositions sont disponibles en libre téléchargement et partage sur notre site officiel: www.generationexpat.fr/etudes Vos commentaires sont clés et...

à écrit le 12/10/2012 à 7:27
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les baby boum sont partis,maintenant c'est la generation des vacances,des loisirs,des 35 heures,des mains propres, des iphone,nos industriels fuient notre main d'oeuvre actuellle

le 12/10/2012 à 7:49
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C'est bien pour ça que Toyota fabrique en France, avec des ouvriers français !

le 12/10/2012 à 8:25
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toyota utilise plein de robots!

le 12/10/2012 à 9:56
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Mais tous les fabricants utilisent plein de robots !

le 14/10/2012 à 10:10
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@ retraité : vous avez quel âge? 60 ans ? quand je vois la génération de mes parents (génération baby boom) et que je compare leur retraite par rapport à mon salaire actuel (je suis cadre et bosse 55h minimum alors qu'eux bossaient a peine 40h et éta...

à écrit le 12/10/2012 à 7:00
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oui,à condition que l'Etat ne met plus son bec dans les affaires des privés.Le patronat allemande nous réproche que l'Etat français met son bec partout et sans résultas.Mr.Beffa ancien patron de Saint Gobain pense la meme chose.Il faut s'émanciper ...

à écrit le 12/10/2012 à 3:06
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ces propositions sont ... très drôles !! pourquoi soutenir les scientifiques et pas les autres ?? que peut faire de bon un scientifique ??? cela fait 50 que l'on crève des maths et des sciences : ils sont incapables de vendre ce qu'il croient avoir ...

le 12/10/2012 à 9:51
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c'est peu etre un litéraire qui a inventé l'electicité ? Toutes les industries qui ont un scientifique a leur tete (ex Apple à l'epoque de S. Jobs) innovent, les autres ne font que de la spéculation et regressent (HP par ex). Et les exemples sont no...

le 12/10/2012 à 10:27
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On voit ce que ça donne de former des scientifiques de haut niveau : il n'y a pas de boulot pour eux, donc ils se recyclent dans l'informatique et abandonnent le métier pour lequel ils ont été formés. Je dis ça parce que je le vois tous les jours

à écrit le 12/10/2012 à 0:24
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Arriver à citer Mitterrand (pourquoi pas Marx tant qu'on y est ?) dans une réflexion sur les entreprises et l'avenir industriel du pays, on touche à l'acmé de la synthèse intellectuelle acrobatique façon IEP. Pas de doute, Ayn Rand doit bien se marre...

à écrit le 12/10/2012 à 0:16
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Il y a au moins une contradiction flagrante dans ces propositions, bien franchouillarde, caricaturale de la pensée moyenne formatée "IEP", lorsque l'auteur de ces propositions préconise une fiscalité différenciée sur le capital selon la durée de déte...

le 12/10/2012 à 0:39
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@contradiction: pour moi la princiaple contradiction, c'est de prôner le libéralisme avec l'argent du contribuable, parce que le "créer ceci et celà", c'est financé par qui ??

le 12/10/2012 à 3:57
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De plus Monsieur Laye réussit l'exploit dans sa démonstration de ne parler ni des ouvriers ni des salariés (ce mot qui ne veut rien dire) donc les entreprises selon lui n'ont aucun ouvrier ou ils ne servent à rien. Les propositions perdent nécessaire...

à écrit le 11/10/2012 à 23:25
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La hiérarchie des priorités amène à penser que la proposition principale est celle qui vise à sortir de l'Union Européenne qui interdit aux Etats de pratiquer le protectionnisme et le patriotisme économique : vertu principale d'un peuple souverain da...

le 12/10/2012 à 0:25
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@Albert: nous fait pas rire avec ton patriotisme. On nous envoie au front se faire casser la gueule quand cela va mal et nous nous méprise le reste du temps. Alors bats toi pour eux, je viendrai plus tard :-)

à écrit le 11/10/2012 à 22:59
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Un peu de sérieux : quelles que soient les propositions, l'entrepreneur est et sera toujours le "méchant" en France. On nous a vendu un état protecteur et ceci est aujourd'hui dans nos gênes de Français. Nous sommes devenu un peuple hypocrite où gagn...

à écrit le 11/10/2012 à 22:45
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Proposition n°1 : virer tous ces énarques, tous ces ministres professeurs et tous ces avocats qui s'auto-proclamment du jour au lendemain sauveur de la France et Chef d'entreprise hors pair. Proposition n°2 : voir la proposition n°1 Proposition n°3 :...

à écrit le 11/10/2012 à 22:01
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C'est vraiment le jour du rire sur La Tribune, aujourd'hui. Regardez bien : c'est le pouvoir aux riches et en plus, ils veulent des cerveaux pour poursuivre leur concentration de richesse : "Rendre gratuite la scolarité en doctorat scientifique." J'i...

le 12/10/2012 à 10:46
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dommage que certains comme vous ne comprenne pas que 1. Il n'y a pas que des riches qui ont leurs enfants engagés dans des hautes études et que 2. Près de 40% des étudiants à ce niveau diovent travailler pour financer ces études, dont une partie a...

le 13/10/2012 à 13:40
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voilà ce que c'est de n'avoir pas fait d'études poussées, on peut se permettre d'avoir un avis sur tout en ignorant tout du sujet.

à écrit le 11/10/2012 à 21:30
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Voilà tout un panel de propositions très intéressantes, esperons que le gouvernement y prête une oreille attentive et s'en inspire pour avoir un projet un peu plus basé sur la création de valeur que sur la redistribution...

à écrit le 11/10/2012 à 20:19
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Sénèque disait aussi que ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. De bien belles formules mais la réalité actuelle est tout autre.

à écrit le 11/10/2012 à 19:29
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Excellent toutes les propo ne se valent pas mais ca reste exclellent

à écrit le 11/10/2012 à 19:09
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très très bon article ! Bravo

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