Chypre, ou la consécration du néolibéralisme

Les responsables européens se sont donc décidés à faire subir à Chypre une cure de rigueur inédite consistant à ponctionner directement l'argent là où il se trouve : dans les dépôts bancaires. Au risque d'induire une spirale infernale qui verrait les épargnants des autres pays en difficultés (Espagne, Grèce, Italie...) se précipiter pour vider leurs comptes bancaires afin de ne pas subir le même sort ! Cette décision hantera pendant longtemps les responsables politiques, mais surtout le peuple d'Europe, qui se retrouve ainsi sacrifié à l'autel de l'ultra libéralisme. Une tribune de l'économiste Michel Santi.
Copyright Reuters

Une «contribution à la stabilité financière» chypriote (pour reprendre les termes du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem), sera donc exigée à l'ensemble des épargnants de ce pays qui s'acquitteront d'une taxe confiscatoire sur leurs dépôts bancaires de 9.9% au-delà de 100'000 euros et de 6.75% en-dessous de cette somme. Telle est en effet une des conditions posées par l'Union européenne dans le cadre du plan d'aide accordé à Chypre. Quitte à piétiner la garantie européenne en faveur de tous les dépôts bancaires inférieurs à 100'000 euros. Au risque d'induire une spirale infernale qui verrait les épargnants des autres pays en difficultés (Espagne, Grèce, Italie...) se précipiter pour vider leurs comptes bancaires afin de ne pas subir le même sort! Cette décision hantera assurément pendant longtemps les responsables politiques, mais surtout le peuple d'Europe, qui se retrouve ainsi sacrifié à l'autel de l'ultra libéralisme.

Cette confiscation peut s'exercer dans les délais les plus brefs, tout en posant le moins de problèmes à la haute finance

En effet, débordés par les victoires, ou par les scores en constante progression, des populistes lors de toute élection au sein de l'Union. Effrayés par la menace bien réelle de défaite à l'occasion des élections à venir dans leurs pays respectifs. Déstabilisés par les économistes et autres « experts » médiatiques qui commencent à émettre ça et là des doutes sur les politiques d'austérité. Les responsables européens se sont donc décidés à faire subir à Chypre une cure de rigueur d'un autre type consistant à ponctionner directement l'argent là où il se trouve. Surtout, en fait : là où cette confiscation peut s'exercer dans les délais les plus brefs, tout en posant le moins de problème à la haute finance. Quoi de plus simple en effet que de s'attaquer au déposant chypriote, au mépris de toute équité qui voudrait que le porteur d'action et que le titulaire d'obligation de ces banques soient également sollicités ! Comm ent expliquer la préoccupation de l'Union européenne de vouloir épargner ces investisseurs conscients d'un certain risque pris à prêter et à financer le système bancaire chypriote ? Et comment justifier l'accent mis sur l'épargnant qui se contentait de déposer ses avoirs sur son compte bancaire, et qui est désormais seul à devoir passer à la caisse ? Enfin, pourquoi protéger ces investisseurs qui auraient assumé leurs responsabilités en l'absence de ce sauvetage européen, c'est-à-dire si les banques avaient dû faire faillite ?

Les spéculateurs et les « hedge funds » peuvent dire un grand merci à ce plan de sauvetage

En réalité, les spéculateurs comme les « hedge funds » - qui ont misé lourdement ces derniers mois sur la dette souveraine chypriote - peuvent dire un grand merci à ce plan de sauvetage qui indique très clairement la voie, pour aujourd'hui et pour l'avenir. « Mesdames et Messieurs du grand capital : achetez nos bons du Trésor au lieu de placer vos liquidités dans le système bancaire ». Extraordinaire message et exhortation sans équivoque lancés par nos Etats européens sommés par les marchés d'assainir leurs comptes publics, et qui canalisent désormais l'épargne collective vers l'assainissement - totalement superflu - de leur dette souveraine. Au lieu d'encourager les banques à financer l'économie réelle par dépôts interposés ! Ou quand la répression financière - dont la mission originelle est de servir l'intérêt général - se retourne contre le citoyen et contre l'entrepreneur. Après la « guerre des monnaies » qui consiste à dévaluer sa devise afin d'engranger des liquidités fraîches grâce au levier des exportations. Accueillez la « guerre contre l'économie » dont l'objectif unique est de renflouer les caisses de l'Etat afin de satisfaire le grand capital, et se plier ainsi au tout dernier caprice du néo-libéralisme.
On croyait - après les traités de Maastricht et de Lisbonne, avec les règles aberrantes et débilitantes des 3% et des 60% - que l'Union européenne était modelée selon les standards néo libéraux. On se rend compte aujourd'hui de sa soumission absolue à ce système de valeurs, car ce dernier camouflet adressé au peuple chypriote - et par delà à tout le peuple européen - sonne comme une répétition générale. Et comme un avertissement adressé par l'Allemagne (ayant exigé ce plan) et par les marchés : « Nous n'hésiterons pas à vous mettre à la porte de l'Union si vous n'obtempérez pas ! »

*Michel Santi est un économiste franco-suisse qui conseille des banques centrales de pays émergents. Il est membre du World Economic Forum, de l'IFRI et est membre fondateur de l'O.N.G. « Finance Watch ». Il est aussi l'auteur de l'ouvrage "Splendeurs et misères du libéralisme". Son site : https://www.gestionsuisse.com

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 49
à écrit le 22/03/2013 à 7:22
Signaler
Il ne manquait plus que ça !

à écrit le 21/03/2013 à 22:20
Signaler
Si Michel Santi a un jour conseillé une banque centrale, c'était celle du Zimbabwe.

à écrit le 20/03/2013 à 16:14
Signaler
Antilibéralismeoui, libéralisme, certainement pas ! Qu'y a-t-il de libéral dans la confiscation des dépôts bancaires ? Le libéralisme ne pose-t-il pas comme principe majeur le respect de la dette librement contractée ? Et ce racket digne de la mafia ...

à écrit le 19/03/2013 à 11:32
Signaler
je ne vois pas le rapport entre cette taxe sur les dépots et le libéralisme. Le libéralisme serait en effet de solliciter les actionnaires et les obligataires avant tout, pas les déposants. Ici il s'agit d'une décision de la technocratie européenne ...

à écrit le 19/03/2013 à 11:18
Signaler
Je suis un peu désolé de la teneur de l'article et des commentaires qui en découlent. Je reste un peu insensible aux perroquets qui récitent leur cours d'économie alors que, selon moi, la mesure introduite est avant tout une mesure de bon sens économ...

à écrit le 19/03/2013 à 11:06
Signaler
Analyse une nouvelle fois catastrophique. Il suffit de faire l'effort de lire la définition du libéralisme pour se rendre compte que votre analyse est totalement fausse. Il faut arrêtez de colporter ces imbécilités ! S'agit il d'ignorance ou de malho...

à écrit le 19/03/2013 à 10:59
Signaler
Et ce n'est pas pour demain que l'on s'attaquera aux paradis fiscaux bien sûr. Quelle honte!

à écrit le 19/03/2013 à 10:46
Signaler
M. Santi a raison. Les banques devraient faire faillite, un point c'est tout. Elles ont fait de mauvais placements, qu'elles assument.

à écrit le 19/03/2013 à 9:00
Signaler
Ces cocos n'ont vraiment aucune limite! Évoquer, ne serait-ce, le libéralisme, pour parler de ce rapt organisé par l?État n'est que pure mauvaise foi. En 2013, on est encore du mauvais côté du Mur!

à écrit le 18/03/2013 à 22:31
Signaler
M. Santi a une bien mauvaise connaissance du libéralisme... Dire qu'il conseille des institutions internationales... Un peu inquiétant ! Il s'agit d'un capitalisme de connivence que les libéraux sont les premiers à fustiger.

le 19/03/2013 à 20:18
Signaler
Les banques n'auraient jamais pris autant de risques inconsidérés si les Etats ne les avaient pas incitées à la déresponsabilisation, en leur promettant de privatiser leurs profits et de collectiviser leurs pertes... Ce n'est donc pas le libéralisme ...

le 19/03/2013 à 22:51
Signaler
@ Itou : "comment expliquer l'existence d'un paradis fiscal dans l'UE servant au recyclage de l'argent sale russe ?" tout simplement parce que les Etats Européens défendent leur souveraineté fiscale contre toute harmonisation européenne qui permettra...

à écrit le 18/03/2013 à 21:42
Signaler
Comment admettre que plusieurs millions de représentants de l état sans parler de l ´Ena. n aient rien vu venir? L'étatisme de droite et de gauche précipite nos on citoyens dans l'asservissement du Club Med. Chavez/ Holande même combat. Magasins...

à écrit le 18/03/2013 à 19:21
Signaler
Comme chaque jour ouvré (jusqu'à 17.30 en semaine et plus tôt le vendredi because RTT) on apprécie à leur juste valeur les grandes leçons de libéralisme de Jojo le gâteux, ci-devant fonctionnaire oisif et suffisant, à temps plein sur la Tribune. Lund...

le 19/03/2013 à 17:02
Signaler
J'avoue, a cette heure la, il répond déja plus... Mais persoje vien ssur ce site juste pour me marrer en lisant ces absurdité

à écrit le 18/03/2013 à 18:03
Signaler
Comment Monsieur Santi connait il les positions spéculatives de Hedge Funds et des vilains spéculateurs? Ces derniers l'appellent ils avant de traiter?

à écrit le 18/03/2013 à 17:59
Signaler
Il s'agit d'une violation arbitraire du droit de propriété..c'est inacceptable, et relève de la dictature! Seul Staline y avait pense, et encore, pendant guerre! L'union européenne est en train de se mettre au ban du reste du monde! Plus un investiss...

le 19/03/2013 à 23:06
Signaler
"La propriété, c'est le vol." Moi je suis prêt à ce que le Trésor Public saisisse 100% de mes avoirs bancaires, si ça peut sauver mon pays. (pas pour engraisser encore plus des grosses fortunes) Je vis de mon travail, pas de la rente d'un capital co...

à écrit le 18/03/2013 à 17:14
Signaler
En fait le libéralisma, c'est quand l'état spolie ses citoyens! Trop fort le déconomiste antilibéral (mais qui est membre de l'IFRI, on ne sait jamais).

à écrit le 18/03/2013 à 16:42
Signaler
L'autre solution aurait put être le chemin de l?Islande avec la non garantie des dépôts des non résidents, ici c'est les chypriote ont eu droit a une socialisation des pertes des banques (mauvais placements) par la taxation de leur épargnes. Au lieu ...

le 19/03/2013 à 23:16
Signaler
Socialisme (définitions Larousse) : Théorie visant à transformer l'organisation sociale dans un but de justice entre les hommes au plan du travail, de la rétribution, de l'éducation, du logement, etc. Formation économique et sociale telle qu'elle exi...

à écrit le 18/03/2013 à 16:41
Signaler
Bien qu habitué des impostures de pseudo economistes, je dois dire que je suis quand même surpris par cet article. J ai essayé de trouver trace des diplomes ou de l experience de M Santi pour me faire une idée de son parcours académique ou professio...

à écrit le 18/03/2013 à 16:17
Signaler
Article vraiment pauvre mais tellement significatif de l'anti-libéralisme enragé. Une violation massive et arbitraire du droit de propriété par l'Etat ? Du libéralisme ? Accessoirement puisque M Santi se prétend économiste, il ferait bien de s'inté...

à écrit le 18/03/2013 à 16:11
Signaler
J'ai compris M. Santi : en fait le "neo-libéralisme", c'est "l'anti-libéralisme" ou encore "l'ultra-socialisme" ! Car comment ne peut-on pas voir comme plus à l'antipode d'une mesure libérale que cette spoliation des déposants pour sauver un État ch...

à écrit le 18/03/2013 à 16:10
Signaler
Encore une tribune qui préfère condamner le remède plutôt que la maladie. Certes, cet impôt est scandaleux, mais il vient rattraper les errements (pour rester poli) d'un Etat dispendieux et non viable, qui est, lui, la véritable raison de cet impôt...

à écrit le 18/03/2013 à 16:00
Signaler
Prendre l'argent là où il se trouve? Surtout là où il est le plus facile à prendre en fait. Nous, pauvres (ou moyens ou riches, mais pas très riches) épargnants devrions penser maintenant à sortir notre épargne des banques, car nous n'y sommes plus e...

à écrit le 18/03/2013 à 15:46
Signaler
l'État Chypriote s'attaque carrément à l?épargne des Chypriote, et on ose appeler sa du néo-libéralisme ? Soit on s'entend pas sur la définition du libéralisme, ( car néo-libéralisme), ça ne veut rien dire, il y a énormément de significations aussi ...

à écrit le 18/03/2013 à 15:40
Signaler
Usant de lire des chroniques de ce type, encore et encore. Déja, je devrais m'arrêter de lire quand je tombe sur "néo libéral" ou autre "ultra libéral"... Alors il aurait fallu faire payer l'investisseur et non l'épargnant. Donc que les banques chyp...

à écrit le 18/03/2013 à 15:33
Signaler
ah il est economiste et il ne comprend pas la regle des 3%... je vais lui expliquer simplement... du temps ou il y avait 3% de croissance, avoir 3% de deficit, ca derangeait pas vu qu'il y avait juste un decallage temporel ( ca a en gros ete valide p...

à écrit le 18/03/2013 à 15:32
Signaler
j'ai lu aussi ce matin que en compensation, les épargnants recevraient l'équivalent en actions des banques renflouées...??????

à écrit le 18/03/2013 à 15:30
Signaler
le problème sur ce sujet.... c'est que tous ont un avis, sans connaître exactement la teneur de l'économie financière et bancaire Chypriote...... un article de fond sur ce sujet permettrait peut être de nous faire une opinion un peu plus éclairée.......

à écrit le 18/03/2013 à 15:24
Signaler
Youhou, monsieur "l'économiste", vous savez que Chypre est un paradis fiscal? Si si, un de ces pays où les taux d'imposition sont dérisoires et où l'on va se réfugier si on ne va pas en Suisse? Merci de réviser vos classiques, parce que là vous êtes ...

à écrit le 18/03/2013 à 15:18
Signaler
Tout ce qui est dit sur cette ponction faite au mépris de toute équité est exacte: pourquoi des porteurs d'actions ou d'obligations, de gros propriétaires terriens ne sont-ils pas aussi sollicités? Mais m.Santi oublie les non résidents qui ne sont po...

le 19/03/2013 à 23:31
Signaler
Vivement le défaut, je ne me sens nullement responsable des 600 milliards de dettes supplémentaires du quinquennat précédent, ni de l'ordonnance Pompidou-Giscard de 1973 qui est à l'origine des déficits depuis lors. Coulons toutes les banques et cré...

à écrit le 18/03/2013 à 15:15
Signaler
Le libéralisme, c'est la protection des droits fondamentaux des êtres humains, dont le plus important est le droit de propriété (qui découle de la liberté). A ce titre, ce vol ne peut être qualifié de libéral. Il s'agit ici d'un vol étatique, d'une s...

le 18/03/2013 à 15:28
Signaler
Les "économistes" de gauche crient à l'ultraliberalisme même quand des mesures staliniennes (comme celle-ci) sont prises.

le 18/03/2013 à 15:31
Signaler
Le libéralisme permet le prélèvement d'un impot pour engager des moyens sur des projets collectifs. Plus les projets sont imposants et ambitieux, plus les impots peuvent devenir élevés.

le 18/03/2013 à 15:54
Signaler
@anduin : le libéralisme justifie l'impot par les moyens que doit développer l'état pour protéger les libertés des citoyens et la Justice. Attribuer à l'état le devoir "de réaliser des projets collectifs" (c'est quoi ??? prendre aux uns pour donner a...

à écrit le 18/03/2013 à 15:13
Signaler
Mr Santi étant communiste, tout ce qui est mal c'est la faute au néo libéralisme. Misère de la réflexion économique ...

le 18/03/2013 à 15:25
Signaler
Communiste, lui? Depuis quand le mot confiscatoire est utilisé par les cocos? C'est juste un libéral de plus qui tire sur la sonnette d'alarme. Et il n'est pas le seul.

le 18/03/2013 à 15:47
Signaler
Le libéralisme, c'est le possible des paradis fiscaux ou se concentre l'argent de tous le trafics.Drogue, prostitution, jeux, trafic d'êtres humains, d'organes, trafic d'armes . Le libéralisme, c'est le dumping social, fiscal, c'est la possibilité de...

le 18/03/2013 à 15:47
Signaler
Le libéralisme, c'est le possible des paradis fiscaux ou se concentre l'argent de tous le trafics.Drogue, prostitution, jeux, trafic d'êtres humains, d'organes, trafic d'armes . Le libéralisme, c'est le dumping social, fiscal, c'est la possibilité de...

le 19/03/2013 à 23:47
Signaler
LIBERALISME : DEFINITION LAROUSSE Doctrine économique qui privilégie l'individu et sa liberté ainsi que le libre jeu des actions individuelles conduisant à l'intérêt général. Doctrine politique visant à limiter les pouvoirs de l'État au rega...

à écrit le 18/03/2013 à 14:23
Signaler
Quoi que l'on pense du libéralisme, y compris du mal, il s'agit ici d'une mesure anti-libérale. Le libéralisme croit aux droits individuels opposables aux abus des Etats et prône le respect de la propriété individuelle et des contrats. L' "ultra-libé...

le 19/03/2013 à 23:54
Signaler
Toute logique, poussée à l'extrême, devient absurde. On l'a vu en 1989 pour le communisme, et depuis la Chine communiste est devenue elle aussi ultra-capitaliste pour "booster" son développement économique. En 2008, on a vu que le libéralisme perme...

à écrit le 18/03/2013 à 14:09
Signaler
Ca peut paraitre scandaleux comme ca et ca l'est surement quelque part, mais j'aimerais connaitre la part de personnes qui paie ses impots à Chypre? Car si cette part est anormalement faible, cette decision n'est finalement plus si choquante

à écrit le 18/03/2013 à 13:21
Signaler
en tant que citoyen européen, je trouve simplement scandaleux que ce soit le peuple qui paie! En gros, il s'agit de prendre l'argent là où c'est le plus facile techniquement; peu importe que ce soit juste ou pas. C'est une mesure inique: ces effets v...

le 18/03/2013 à 14:06
Signaler
N'en déplaise aux medias mean-stream, les jours de l'euro sont comptés et gare à vos pépettes. Mieux vaut investir dans du tangible : immobilier, forêts, vignobles, or...

le 19/03/2013 à 19:54
Signaler
revenez au glasstetgall act de théodore roosevelt 1933 qui a muselé la finance responsable deu jeudi noir de 1929 et accusé publiquement le système bancaire de cette catastrophe(pour ceux qui créaient les vraies richesses non pour les parasites des b...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.