Une « clause Tartuffe ». Le Premier ministre Bernard Cazeneuve n'a pas mâché ses mots mercredi, devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese), pour fustiger la « clause Molière ». Cette disposition - adoptée par plusieurs collectivités territoriales majoritairement à droite - impose l'usage de la langue française sur les chantiers de construction. La cible : les travailleurs détachés, ces ouvriers bénéficiant d'une dérogation européenne pour travailler dans des entreprises hors de leur pays au sein de l'UE.Une simple manœuvre politico-électorale surfant sur la préférence nationale (thème cher à Marine Le Pen qui grimpe dans les sondages) ? Les élus de droite s'en défendent et revendiquent une position de défense des salariés français face à des supposées mesures de concurrence par le salaire qui seraient imposées par Bruxelles.
Les travailleurs détachés menacent-ils réellement nos emplois ?
Nous en débattons avec le maire LR (Les Républicains) Xavier Lemoine, l'ancien député européen Jean-Louis Bourlanges et Marie Dupuis Courtes, présidente de la société de bâtiment Rémy Dupuy.
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