« Vos pratiques ne sont pas différentes de celles des nazis », a lancé dimanche le président turc à l'encontre de l'Allemagne.
La raison de ce dérapage verbal ? L'annulation dans plusieurs villes allemandes de meetings qui visaient à défendre le projet de réforme constitutionnelle soumis aux Turcs par référendum le 16 avril prochain. Depuis, Recep Tayyip Erdogan ne décolère pas, alors que le ton était déjà monté d'un cran le 27 février, après l'incarcération d'un correspondant germano-turc de Die Welt pour « propagande terroriste ». Le président turc semble vouloir tester l'Allemagne et plus largement l'Europe, qui s'inquiète de la « démocraturisation » d'un pays qui se dit pourtant prêt à intégrer le vieux continent.
Pour analyser la situation, le politologue Ali Kazancigil, directeur de la revue géopolitique Anatoli, Dorothée Schmid, directrice de recherche "Turquie / Moyen-Orient" à l'IFRI, et Olivier Bertrand, journaliste et co-fondateur du site d'information Les Jours.
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