Emparez vous de l'économie !

Le printemps de l'économie, du 13 au 17 avril, est l'occasiond'échanger à nouveau sur les défis actuels de l'économie. Par Pierre-Pascal Boulanger, Président-fondateur des Économiques et du Printemps de l'Economie.

Après l'horreur de la guerre, Juliette Gréco a connu un monde en pleine euphorie. SaintGermain-des-Prés : le jazz et l'insouciance des Trente Glorieuses. Les années yé-yé : le plein emploi, l'entrée dans la société de consommation, notre « première surprise party » (Sheila). Pourtant, Gréco avait prévenu : « Si tu t'imagines, Xa va xa va xa va durer toujours, Ce que tu te goures ».
Peu à peu, la chanson s'est détournée de la chose collective au profit du « je », sauf le temps d'une parenthèse humanitaire fortement médiatisée, alors que nous entrions dans les trente ou quarante piteuses.
A force, c'est par le rap qu'est revenue bruyamment la préoccupation sociale. Si le hip-hop a permis à certains de (re) trouver le collectif par la communauté, la musique électro a drainé une autre jeunesse addict qui ne voulait ni voir, ni entrer dans ce monde nouveau, peu exaltant car menaçant, en crise perpétuelle.
« Marchands qui forgez la jeunesse, De mauvais bruits et de tristesse, D'herbe ou de poudre qui laisse, Le cœur des enfants dans vos caisses » (Étienne Roda-Gil). « J'voudrais travailler encore, Travailler encore, Forger l'acier rouge avec mes mains d'or » (Bernard Lavilliers). « On a en plein nos armoires, Foule sentimentale, Soif d'idéal » (Alain Souchon). Et quand aujourd'hui Gréco chante Jean-Claude Carrière, cela donne « Planète/Inquiète/Souci, Planète/Tempête/Profit, Planète/Que guette/L'oubli ».

Les cycles de la chanson... et de l'économie

Mais où va donc la planète ?
On le voit : la chanson suit, comme en économie, des cycles. Elle reflète souvent l'angoisse des défis à relever dans un monde en pleine mutation. Et aujourd'hui, ce ne sont pas les défis qui manquent. Saurons-nous faire face ?
Comment financer les investissements dans la formation, la recherche, la transition énergétique pour limiter le réchauffement climatique, dans des pays riches mais sans croissance ? Quelles seront les retombées sur l'emploi des innovations d'une prétendue révolution numérique qui ne porterait pas ses fruits ? Comment améliorer encore le bien-être si la croissance ne revenait pas ? Les pays émergents nous rattrapent. Ils polluent et nous concurrencent, dans une mondialisation qui semble changer de forme. Mais sontils vraiment une menace ? Les inégalités s'estompent entre pays, mais se creusent en leur sein. Comment croire en l'avenir quand on est persuadé de l'impuissance des États ? L'économie aussi propose ses ritournelles. Alors... allons-nous déchanter ?
Discutons-en au Printemps de l'Economie, avec économistes, chefs d'entreprise, politiques, philosophes, historiens, sociologues, journalistes, artistes et grands sportifs. Le tout dans une variété de formats, des plus sérieux aux plus ludiques. Que chacun y trouve son compte !
Emparez-vous de l'économie !

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Commentaire 1
à écrit le 13/04/2015 à 20:16
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Mais j'ai l'impression qu'on doit inverser la phrase : l'Etat (et le fisc) s'emparent de nos économies. Là, ils sont créatifs et ne manquent pas d'idées.

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