Le marché français du cloud computing

La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, le marché français du cloud computing
Damien Festor, directeur de Xerfi France. / DR

Le succès du cloud computing ne se dément pas, d'après l'étude de Xerfi consacrée à ce marché. Juste deux ou trois chiffres pour bien mesurer l'essor de « l'informatique dans les nuages » en France. Avec une croissance de 20% en 2014, le cloud computing a été le marché le plus dynamique de la filière IT. A titre de comparaison, les dépenses des entreprises et administrations en technologies de l'information n'a pas dépassé 1% ces trois dernières années. Le potentiel de croissance du cloud s'annonce prometteur. En effet, seules 3 entreprises françaises sur 10 auraient recours aujourd'hui à une solution de cloud. Comme les grands groupes ont pris l'habitude d'externaliser une bonne partie de leurs ressources informatiques, ce sont les PME qui seront les nouvelles cibles commerciales des spécialistes. Par ailleurs, les objets connectés et le big data offrent de nouvelles opportunités aux spécialistes du cloud. Citons par exemple la réalisation de prestations de maintenance prédictive dans l'industrie ou l'amélioration du marketing des entreprises en analysant les données stockées dans le nuage.

La dynamique du marché profite à tous les opérateurs

Je veux dire par là aussi bien aux leaders étrangers comme Amazon Web Services, Google ou  Microsoft qu'aux acteurs tricolores tels que OVH, Cloud is Mine ou encore Outscale. Face aux gigantesques capacités d'hébergement de données des géants anglo-saxons,  les Français jouent la carte de la spécialisation. En clair, ils se positionnent sur des marchés de niche. Des niches comme le conseil en déploiement de solutions de cloud ou  l'intégration dans des secteurs réglementés comme la santé ou la finance. C'est une stratégie gagnante car ces modèles économiques ne nécessitent pas d'effet de masse pour atteindre les objectifs d'affaires et une rentabilité suffisante.
Pour faire connaître leur spécificité auprès des clients, les acteurs français ont deux moyens à leur disposition. Le premier c'est de recourir à la certification. Et le second de mettre en place une véritable stratégie de marque.

Le cloud computing est bien une innovation disruptive

Avec la mutualisation des ressources informatiques, le volume d'activité se réduit pour les distributeurs, les loueurs, et les négociants de matériels. Ils doivent donc s'adapter et monter en compétences pour continuer à croître. Pour les grossistes, la menace est double. Certains éditeurs de solutions de cloud pourraient en effet se tourner vers la distribution directe aux clients. Par ailleurs, certains cloud brokers se positionnent déjà auprès des fournisseurs pour se substituer aux grossistes en tant que distributeurs. L'essor de l'informatique dans les nuages a également modifié en profondeur le modèle économique des éditeurs de logiciels. Avec le modèle SaaS, le paiement des services à l'usage via un abonnement supplante peu à peu la vente de licences. Une transition qui n'est pas sans risque pour les éditeurs. Ces derniers doivent en effet acquérir des compétences en matière de cloud et investir pour assurer une continuité de services 24h/24.

>> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique

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Commentaires 2
à écrit le 14/01/2016 à 18:07
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Justement, la sécurité est intégrée a tous les niveaux dans le Cloud. Et puis il y a Cloud et Cloud. Si on part sur du privé avec des réseaux dédiés et qu'on part sur des architectures multi-niveaux, on peut réduire les risques. Mais meme sur du hy...

à écrit le 30/12/2015 à 12:51
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La mise en réseau forcée et la connexion de tout et n'importe quoi sans stratégie de sécurité (bien sûr, parce que ça coûte trop cher !) est une ânerie monumentale. Attendez un peu qu'un de ces clouds "tombe en panne" ou soit bloqué "volontairement",...

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