Thanks Brexit, welcome to France !

La France a énormément d'atouts pour profiter du Brexit.... à condition de revoir sa fiscalité confiscatoire, notamment dans le domaine immobilier. Par Emin Iskenderov, président du Groupe Hermitage

Le Brexit est un mal pour un bien, grâce à lui, il existe aujourd'hui en France de nombreuses opportunités de croissance dans tous les secteurs et notamment dans celui de l'immobilier, et j'en serai ! Quand l'immobilier va tout va !

Dans cette perspective, la France demeure au cœur  de la stratégie du groupe Hermitage. Celui-ci  entend renforcer sa présence en France et va notamment étendre ses activités commerciales. Le renforcement a également pour objectif d'accompagner la venue  en France de nouveaux investisseurs étrangers pour lesquels le Groupe Hermitage sera la tête de pont.

La France est un pays fantastique, fantastique pour ces paysages, la diversité des territoires. Doté de multiples atouts qui attirent les étrangers du monde entier, la France est, et reste la première destination touristique au monde avec plus de 83 millions de visiteurs par an. Ces millions de touristes viennent profiter de son climat tempéré, de sa gastronomie haut de gamme, de ses vins de Bordeaux et de Bourgogne tant convoités dans le monde entier. Ses arts, sa culture, son patrimoine et son histoire unique...proposent une offre riche et diversifiée. Depuis l'étranger, on contemple l'excellence française en matière de recherche et d'innovation, on envie ses starts-up autant que ses leaders mondiaux et cela dans tous les secteurs : industrie, agroalimentaire, pharmaceutique, aviation, luxe...

 Une chance historique pour la France

Bref, on aurait ainsi toutes les raisons du monde d'affirmer que la France est une destination de rêve pour les investisseurs étrangers.

Au moment, où le  Royaume-Uni sort de l'Union Européenne, la France a une chance historique de reprendre le leadership sur l'Europe. Une sortie qui aura également une conséquence pour le moins inattendue;  l'anglais pourrait cesser d'être une langue officielle au profit du français et de l'allemand.

On le devine déjà, le Brexit  incitera nombre d'entreprises et investisseurs à fuir le Royaume-Uni...une relocalisation de ces  investisseurs et des sièges sociaux européens pourrait profiter à la France. Dans l'étude Euler Hermes de mai 2016, sur les conséquences économiques liées au Brexit, les experts soulignent que les changements règlementaires et les coûts administratifs supplémentaires pourraient se traduire par une diminution de l'activité des entreprises européennes présentes au Royaume Uni. Le marché local se contracterait, notamment dans le secteur des entreprises financières et les entreprises étrangères chercheraient alors de nouveaux marchés. Le Brexit frappe finalement de plein fouet le modèle économique de la City de Londres. Ainsi, HSBC, un des fleurons de l'industrie financière britannique prévoit de transférer une partie importante et essentielle de ses activités en France, ce qui représenterait plus un millier d'emplois. Même prévision de départ ou d'allègement drastique des effectifs de la part de la banque américaine JP Morgan et de Deutsche Bank.

Paris, première place financière européenne?

Le cabinet de notation américain Standard & Poor's ne dit pas autre chose... il spécule même sur le fait que Paris pourrait remplacer Londres au sein de l'Union comme première place financière européenne. L'enjeu consiste donc pour la France à transformer le Brexit en une dynamique positive, offensive et structurante.

Le problème de l'attractivité fiscale

Même si les fondamentaux de la France sont robustes, la France souffre de la compétition mondiale et d'une moindre attractivité fiscale au sein même de l'Europe.

Les entreprises françaises sont plus taxées que leurs concurrentes européennes quand on mesure leur taux d'impôt sur les sociétés. Songez que l'impôt sur les sociétés en France est de 34 %, là où la moyenne européenne se situe autour de 24 %.

A cela s'ajoute tous les prélèvements sociaux et l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) contribution unique en Europe... Comment expliquer à un investisseur étranger même non résident en France qu'il sera assujetti  à fois à l'impôt forfaitaire (s'il possède une ou plusieurs habitations non louées), ou à une taxation sur les revenus immobiliers, mais également aux impôts locaux, et à la taxation sur la plus-value en cas de revente. Au vu de ce constat, le verdict ne peut qu'être sévère : la fiscalité française demeure dissuasive pour un investisseur étranger.

On le voit, un des défis  essentiel de la France, résidera à adapter sa politique à destination des investisseurs étrangers, avec une fiscalité plus appropriée. Cette mesure se traduira par un haut niveau d'activité économique et un fort enrichissement en termes de croissance et d'emplois. In fine, Il  y aura également un impact positif sur les recettes de l'Etat.

Réjouissons-nous de cette opportunité formidable pour la France mais réclamons un « new deal fiscal » pour les investisseurs étrangers.

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Commentaires 6
à écrit le 06/07/2016 à 12:13
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La France a tout de même de sérieux problème. 1) la fiscalité dissuasive 2) le système électoral 3) l'immigration massive qui pompe les ressources 4) la vassalisation à l'Allemagne en terme économique et aux US en terme politique 5) le fait que les d...

le 07/07/2016 à 22:26
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7) Le fait que Pétain soit mort

à écrit le 06/07/2016 à 9:55
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"Welcome to France" MDR, elle est bien bonne celle là..! Mais qui va nous faire croire que les entreprises basées à Londres vont venir en France pour se faire racketter par notre système fiscal archaïque et vorace, notre administration ubuesque qui v...

à écrit le 06/07/2016 à 9:30
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Le conseil est de faire du Tax Ruling pour attirer des investisseurs? Je croyais que c'était mal... dixit les médias

à écrit le 06/07/2016 à 8:58
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Ridicule, tout simplement ridicule. Ce n'est pas quand l'immobilier va que tout va, c'est quand le bâtiment va que tout va. Quant à abaisser la fiscalité pour attirer des banques, on a envie de dire... Mais pour quoi faire! Cela ne profite à personne...

le 06/07/2016 à 11:10
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Le fait que la France puisse devenir une plateforme financière est inutile et ridicule ? Analyse très superficielle, la finance représente 8 à 10% du PIB britannique. L'industrie française dans sa totalité représente 19% du PIB, autant dire que ce su...

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