Malgré la crise du neuf, il manque encore 1,7 million de logements en France

Premier enseignement de la conférence du Crédit Foncier sur "les marchés immobiliers dans la tourmente financière", les experts ont constaté une insuffisance du nombre de logements construits, estimée à 1,7 million cumulé sur dix ans. Selon eux, 75% des agglomérations françaises présenteraient même "un niveau de risque assez faible". Des chiffres en contradiction apparente avec la chute de la demande constatée en 2008, en particulier dans le neuf, et avec les problèmes des investisseurs pour trouver des locataires dans certains programmes en défiscalisation. Premier élément de réponse: toutes les communes ne sont pas touchées de la même manière. Selon l'observatoire du Crédit Foncier, qui a attribué une note aux différentes villes, certaines offrent une bonne capacité de résistance et profiteront du rebond du marché immobilier: Toulous, Caen, Strasbourg, Cannes, Nice, Montpellier, Lyon, Nantes, et, dans une moindre mesure Paris, Annecy, Grenoble, Rouen, Bordeaux, Marseille, Lille, Niort, Toulon, Reims, Nancy, Auxerre, Laval, Clermont-Ferrand... D'autres, au contraire, ont plus de mal, à l'instar de Limoges, Montauban, Nevers, Troyes, Saint Etienne, Auch, Angoulême, Dunkerque, Carcassonne, ou encore Brive. Les moins bien notées sont Brive, Périgueux, Vesoul et Rodez. Sans compter qu'à l'intérieur d'une même agglomération, l'étude a relevé de fortes disparités. A Toulouse intra-boulevard, par exemple, la baisse des prix est inférieure à 5% alors qu'elle s'échelonne entre 10% et 15% en première périphérie et entre 10 et 25% en deuxième périphérie. Les difficultés plus spécifiques des ventes dans le neuf, quant à elles, s'expliquent en grande partie par l'écart entre les prix de vente affichés (proportionnels au prix du terrain et aux coûts de construction) et la somme que les acheteurs sont prêts à mettre. Illustration: en moyenne, l'offre s'établit entre 3000 et 3500 euros le mètre carré alors que la demande se situe entre 2300 et 2500 euros le mètre carré. Enfin, les dérives des investissements en défiscalisation, notamment du Robien, ont épargné la région parisienne, les côtes Altantique et Bretonne ainsi que la côte d'Azur. La demande locative reste en effet soutenue dans toutes ces zones (cliquer pour voir la carte des "dérives du Robien").
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