« Les créateurs de sites dépensent beaucoup d'argent pour attirer des clients vers leurs applications de commerce en ligne. Nous les aidons à transformer ces visites en actes d'achat », avance Patrick Rein, président de Beampulse, PME basée à Mulhouse. Associé à l'Université de Haute-Alsace, propriétaire de la licence d'un nouveau logiciel d'analyse comportementale, Patrick Rein a déployé son offre de « marketing en temps réel » auprès de quelque 350 opérateurs de sites commerciaux grand public, en France, en leur proposant d'améliorer leurs performances : la modification, au moment opportun, de l'interface vue par l'utilisateur augmenterait le nombre d'acheteurs de 10 % à 50 %. Le logiciel, que Beampulse a décidé de vendre par abonnement, génèrera 120 000 euros de chiffre d'affaires sur le premier exercice, puis « cinq fois plus en 2015 », selon ses promoteurs.
« Le taux de conversion, c'est le nerf de la guerre », rappelle Sébastien Hetter, développeur de Beampulse. « Il ne dépasse pas 1,5 % en moyenne dans le commerce en ligne, contre 90 % et plus dans les hypermarchés ». En observant le mouvement de leur souris et en analysant la manière dont les internautes sont arrivés sur le site marchand, Beampulse établit une segmentation des acheteurs. Ce profil comportemental déclenche l'apparition d'une icône vibrante « Ajouter au panier », ou l'affichage instantané d'un message de réassurance sur l'état des stocks du marchand.
Logiciel mature
Avec 130 000 euros apportés par la société d'accélération de transfert de technologies Conectus, rattachée aux universités alsaciennes, Beampulse a démarré son activité sans levée de fonds et a dégagé du chiffre d'affaires dès le premier mois d'activité, en janvier 2013.
Le caractère mature du logiciel, dont le développement a été assuré depuis 2007, permettra à l'entreprise de se développer pendant plus d'un an, sans se soucier d'ouvrir son capital. « L'apport en fonds propres des chercheurs de l'Université, un prêt participatif et des concours bancaires vont accélérer notre croissance en 2014 », prévoit Patrick Rein.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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