RSI transforme le smartphone en terminal de vidéosurveillance

Ce concepteur d'alarmes anti-intrusion développe des capteurs qui utilisent les réseaux de téléphonie mobile pour transmettre les séquences filmées sur les sites télésurveillés.
Sami Saad, PDG de RSI, a orienté un tiers des effectifs de son entreprise vers la R&D. Photo © O.Mirguet

Après cinq levées de fonds opérées en une décennie, soit 25 millions d'euros apportés par des investisseurs institutionnels (Innovation Partners, groupe Caisse des Dépôts) ou privés (Dardel Industries), le strasbourgeois RSI Vidéo Technologies croit avoir gagné son pari. « Nous affichons 30 % de croissance annuelle et investissons à l'export avec notre filiale aux Etats-Unis », annonce Sami Saad, PDG de RSI. Les nouveaux détecteurs de mouvement sont équipés d'une caméra et d'un système de transmission d'images par GSM, en rupture avec les systèmes « aveugles » ou filaires de la concurrence. RSI oriente un tiers de ses effectifs (110 salariés) vers la R&D, et vise 60 M€ de CA en 2013.

Deux tiers de l'activité à l'étranger

Vendus aux opérateurs de télésurveillance en France (CTCAM, Prosegur, Securitas) et à l'étranger, où RSI réalise déjà les deux tiers de son activité, les détecteurs permettent aux agents de sécurité d'effectuer un contrôle, à distance, en cas d'intrusion sur un lieu équipé. Le client final, particulier ou entreprise, peut contribuer à la levée du doute sur une intrusion en vérifiant les images transmises sur son smartphone. Le traitement de la vidéo, enregistrée en couleurs et en basse définition (320 x 240 pixels), s'effectue grâce à des algorithmes de compression propres à RSI. Les boîtiers en plastique et leur équipement électronique, caméra et radar, sont assemblés en sous-traitance, chez Sony et AsteelFlash en Alsace et bientôt chez Novatech, en Bourgogne. RSI a vendu 150 000 systèmes de télédétection en 2012.

Avance technologique

« Notre obsession, c'est le maintien de notre avance technologique, reconnaît Sami Saad, qui écarte toute éventualité d'investissement dans des outils d'assemblage. Je ne souhaite plus réaliser de levée de fonds à court terme. Nous autofinancerons notre croissance grâce à nos excédents bruts d'exploitation à deux chiffres. Une croissance externe ne fera sens que si elle nous permet d'acheter des parts de marché ».

 

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