Coriolis Composites veut se diversifier et alléger les voitures

Fournisseur de cellules robotisées et de logiciels de placement de fibres pour l’aéronautique, Coriolis Composites prépare sa diversification. Elle veut gagner en volume grâce à l’automobile ou à l’éolien.

D'abord fondée à Lyon en 2001 par trois élèves ingénieurs passionnés de voile, c'est vers Quéven, près de Lorient, que Coriolis Composites met le cap en 2003. L'écosystème y est plus accueillant pour cette start-up développant une technologie automatique pour construire les coques des voiliers en matériaux composites. La genèse de ce projet commencé en 1996 est longue et chaotique : aucun banquier ne suit.

Le Fonds de développement économique lorientais offre une planche de salut à Clémentine Gallet, Yvan Hardy et Alexandre Hamlyn. Ils achètent leur premier robot et expérimentent leur technologie pendant deux ans. Le milieu nautique l'ignore mais Airbus à Nantes passe la première commande. La start-up décolle. Coriolis Composites est aujourd'hui une PME de 100 personnes, dont 80 % d'ingénieurs. Elle fournit des cellules robots et des logiciels de placement de fibres pour la réalisation de pièces composites dans le secteur de l'aéronautique.

Passée à une production industrielle en 2012, elle s'est aussi rapprochée de ses clients internationaux (Dassault, EADS, Bombardier, Safran), en ouvrant quatre filiales en Allemagne, au Canada, en Grande-Bretagne et à Bayonne.

Premier fournisseur des laboratoires de recherche aéronautique, Coriolis, dont l'équipe R&D (10 personnes) anticipe constamment les innovations technologiques, a vendu 35 machines depuis sept ans. Soucieuse de développer la sous-traitance, elle passera un nouveau cap en 2015, dépassant les 20 M€ et les 110 personnes (13 M€ de CA en 2014). Mais pour aller plus loin, l'entreprise prépare sa diversification, dans l'automobile d'abord.

Deux projets collaboratifs sont en cours avec le fournisseur d'équipements automobile Faurecia et avec Cooper Standard. Demain, c'est le transport terrestre, l'éolien, le nautisme autour de matériaux biosourcés qu'elle vise. Dans les deux ans, Coriolis Composites investira 2 M€ par an dans la R&D.

« En prenant des marchés de volume, nous avons l'opportunité de décupler notre activité via la sous-traitance. La transformation financière de l'entreprise, de ses méthodes de production et de management est déjà à l'étude », assure sa présidente Clémentine Gallet.

Autodidactes passionnés par l'industrie, les trois cofondateurs se préparent à changer leur image de « chercheurs rigolos » pour fournir en grande série.

________

>>> Pour en savoir plus sur la société Coriolis Composites

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 25/09/2014 à 9:24
Signaler
Comme d'hab, aucune banque n'a accompagné le démarrage. Bravo à ces créateurs

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.