Saltel Industries creuse son sillon

15 M€ de chiffres d'affaires en 2014, 100 M€ en 2019 et 500 salariés : Saltel Industries, spécialisée dans les équipements pétroliers, doit atteindre une taille critique sous cinq ans. Elle envisage une ouverture mesurée de son capital.

Petite entreprise rennaise de 115 collaborateurs, c'est par 100 % d'innovation technologique, l'internalisation de sa R&D et de sa production, que Saltel Industries s'est fait un nom dans un milieu pétrolier, tenu par des acteurs de très grande taille (Exxon-Mobil, Total, BP...).

Fondée en 2004 par Jean-Louis Saltel et ses fils, cette entreprise familiale produit des équipements pour le forage. Sa croissance de 500 % sur les cinq dernières années, réalisée intégralement à l'export, elle la doit à deux produits phares, développés et testés entre 2004 et 2009, et pour lesquels 32 familles de brevets internationaux ont été déposées.

Les packers gonflables à haute pression, Inflatable Packers, vendus en exclusivité à une grande société de services, permettent l'analyse sédimentaire. Les Expandable Packers, dont 400 équipent des compagnies pétrolières, isolent les zones de forage et colmatent les pertes des puits. Après le début de leur commercialisation en 2010, Saltel Industries a créé deux filiales au Canada et aux États-Unis en 2011, puis trois autres en 2013, en Australie, Argentine et Roumanie.

Aidée au départ par Oséo ou auto-finançant sa recherche, Saltel Industries consacre, depuis son premier chiffre d'affaires consolidé en 2009 (2,50 M€), 8 à 10 % de ses revenus à la R&D (14 ingénieurs et docteurs).

Pourtant, la flexibilité et la réactivité de l'entreprise ne suffisent plus. Elle sortira prochainement un nouveau produit dont elle attend beaucoup pour atteindre la taille critique nécessaire à son développement : 100 M€ de chiffre d'affaires visé en 2019 (15 M€ en 2014), et 500 salariés. Les Expandable Steel Packers trouveront leurs applications dans la sécurisation de la fracturation hydraulique (gaz de schiste) et l'intégrité des puits.

Tenue par des contraintes de logistique, de sécurité et de formation, la société doit élargir son implantation internationale, vers la mer du Nord, le Moyen-Orient et l'Amérique du Sud. Un passage en ETI soulève des questions d'organisation, de recrutement, de maîtrise des coûts et surtout de financement. Jean-Louis Saltel étudie une ouverture de son capital. Pas plus de 25% pour conserver son indépendance, les valeurs de l'entreprise et son ancrage breton.

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>>> Pour en savoir plus sur la société Saltel Industries

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