Startup Palace : quand la Banque Populaire Atlantique flirte avec l'esprit trottinette

Créé à Nantes en septembre dernier pour rapprocher les startups et les grands comptes de l'industrie et des services, le Startup Palace accueille la Banque Populaire Atlantique et la filiale informatique du groupe bancaire i-BP. Une équipe de sept personnes va côtoyer une vingtaine de startups pour capter de l'innovation.
Pour arpenter les 1.000 m² de bureaux où sont hébergés vingt startups, on se déplace à trottinette.

Contrairement aux moquettes épaisses du siège de la Banque Populaire Atlantique, le sol du Startup Palace est en parquet. Et pour arpenter les 1.000 m² de bureaux où sont hébergés vingt startups, on se déplace à trottinette. "C'est la première chose que j'ai appris à faire!", sourit Christophe Cadenat, directeur de la direction modernisation de la Banque Populaire Atlantique, nouveau venu dans ce dédale de bureaux vitrés où émerge un nouveau monde économique. "On vit de l'open innovation et l'on veut accélérer les processus d'innovation dans les grands groupes", rappelle Antoine Dumont, CEO de Birming Group, l'un des trois actionnaires de la SAS Startup Palace. Car, au-delà de l'apprentissage de la trottinette, c'est bien ce que sont venues chercher la Banque Populaire Atlantique (174 agences, 372.000 clients et 1.435 collaborateurs), engagée dans un profond chantier de transition numérique, et la filiale informatique du groupe Banque Populaire, i-BP (Informatique Banque Populaire).

Une démarche engagée

Toutes deux ont installé une équipe de sept personnes qui, un à deux jours par semaine, se relaiera sur le site. Potentiellement, tous les salariés pourraient venir en immersion pour des sessions plus ou moins longues. "Ici, les entreprises ont des modèles économiques différents des entreprises traditionnelles et mal compris de nos collaborateurs," observe Christophe Cadenat, dont l'un des objectifs est "d'offrir le meilleur des deux mondes entre proximité et digital pour générer du business",dit-il.

Plus concrètement, il s'agit de trouver les moyens d'accélérer la capacité à innover et se développer dans un univers où les opérations liées au digital sont passées de 20% à 80% début 2015. Un an auparavant, déjà, Olivier de Marignan, Pdg de Banque Populaire Atlantique avait engagé une démarche d'envergure pour connaître le niveau de culture numérique de ses mille cinq cents employés. Depuis, les conseillers de clientèle ont été formés au digital, des tablettes ont été distribuées à l'ensemble des collaborateurs des 170 agences, une plateforme de crowdfunding (Proximea) a été créée en interne, BPATL s'est clairement affichée au rendez-vous d'affaires du numérique nantais du Web2days, etc., avec l'ambition de devenir un acteur de l'écosystème innovant.

Massages et paniers bio pour innover autrement

"Notre conviction est que le développement informatique d'hier orienté sur le "time to market" ne doit plus être seulement technologique, mais s'appuyer sur les usages", indique Frédéric Champion, directeur Services et Architecture, d'i-BP. D'où cette venue au Startup Palace. C'est le premier grand groupe à intégrer à la structure, qui cinq mois après sa création, affiche déjà complet. Celle-ci réunit vingt startups intervenant dans les domaines de la santé, de la pharmacie, des ressources humaines, de la finance, des datas, des sports et loisirs ou de la gastronomie. Un creuset où Banque Populaire Atlantique entend inculquer un esprit entrepreneurial à ses collaborateurs, trouver des opportunités pour échanger, faire émerger des potentiels de créativité pour en final développer l'innovation et les services.

"On vient nouer des contacts pour trouver de nouvelles façons de travailler, devenir plus fluide, plus réactif", explique Christophe Cadenat. C'est d'ailleurs une des marques de fabrique du Startup Palace qui, outre l'opération d'accompagnement "Elephant",  a recruté Emma Le Goff en tant que "Chief Hapiness Officier" ou comment rendre les gens heureux au travail. "Le Startup Palace n'est ni un alignement de boites agrégées les unes aux autres ni un espace de co-working", précise Antoine Dumont. Ici, c'est une ambiance, un état d'esprit, une dynamique grâce à des animations créées de toutes pièces par Emma. Un jour autour d'un petit déjeuner collectif, l'autre d'un apéro, de séances de massages dispensées par des professionnels ou la distribution de paniers bio. "On veut en faire un lieu où les gens se sentent bien pour développer leur entreprise dans ce nouveau monde", souligne Antoine Dumont.

Les premiers partenariats

Dans les banques, c'est plutôt une autre histoire. Avec l'accélération des flux digitalisés, les agences bancaires ont vu leur trafic de clientèle diminuer dangereusement. "Or, sans cette collaboration en tête à tête, nous perdons notre capacité d'écoute et d'analyse nécessaire à notre performance", reconnaît Christophe Cadenat. C'est tout le sens des partenariats promptement engagés avec les startups nantaises Confidences, spécialisée dans les questionnaires intelligents en ligne et Dictanova, un pro de l'analyse sémantique des enquêtes de clientèle. Ces deux locataires du Startup Palace ont pour mission d'analyser les requêtes des clients pour déterminer des leviers de croissance pour la banque, engagée "à marche forcée" dans la transition numérique. C'est le premier fruit du rapprochement entre startups et grands groupes conduit par le Startup Palace, où les quatre espaces réservés à d'autres grands comptes devraient, assure-t-on, être rapidement occupés.

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