Sculpteo démocratise l'impression 3D d'objets

Cette start-up francilienne vient d'être primée au CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas pour son application qui permet de personnaliser sa future coque d'iPhone depuis son mobile et de la recevoir à domicile.
Sculpteo propose une application mobile qui en quelques clics de souris permet de designer sa future coque de mobile. © Sculpteo
Sculpteo propose une application mobile qui en quelques clics de souris permet de designer sa future coque de mobile. © Sculpteo (Crédits : <small>DR</small>)

Personnaliser en quelques clics la coque de son iPhone ou de son iPad avec une vanité (tête de mort) en relief ou avec la photo de son animal favori est désormais à la portée de toutes les bourses. Et ce, grâce à l'application réalisée par le français Sculpteo. Cette start-up, basée à Vanves (Hauts-de-Seine), s'est spécialisée dans l'impression 3D et la personnalisation d'objets. Cette bonne idée lui a d'ailleurs valu de recevoir le prix de l'innovation décerné au CES (Consumer Electronic Show) de La Vegas (8-11 janvier 2013), la grande messe mondiale des geeks. Une belle récompense pour son directeur général Clément Moreau, un ingénieur diplômé de l'école Centrale, qui a cofondé l'entreprise en 2009 avec un autre ingénieur, Eric Carreel, le serial entrepreneur d'Inventel, Invoxia et Withings - laquelle conçoit et vend des pèse-personnes WiFi.
Sculpteo qui regroupe une vingtaine de personnes, essentiellement des ingénieurs en informatique, s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux professionnels et aux industriels. Ses clients lui envoient leurs fichiers 3 D qu'il se charge de convertir en objets réels personnalisables avec des photos imprimées en 300 dpi. Bien-sûr, la taille des objets est limitée. La hauteur admise est de 70 centimètres pour 50 de hauteur et de profondeur.

Impression 3 D quadrichromique

Différents procédés de fabrication sont proposés depuis le frittage laser pour la production d'objets plastiques, la fonderie en cire perdue pour les objets métalliques en passant bien sûr par l'impression 3 D quadrichromique en résine polyamide. Les prix vont de quelques euros pour un objet à des milliers d'euros pour des grosses pièces. L'entreprise produit des dizaines de milliers de pièces chaque année. Ce chiffre devrait doubler en 2014. « Notre force réside dans notre capacité à exploiter les fichiers 3 D de nos clients, de les corriger si nécessaire de manière à produire des objets nécessitant très peu de finitions manuelles, puis de les livrer ensuite à leurs propriétaires », commente Clément Moreau qui consacre un million d'euros par an en R&D.

Deux millions d'euros levés

Pour aller plus loin, les deux cofondateurs viennent de lever deux millions d'euros qui permettront à Sculpteo d'atteindre la rentabilité cette année en soutenant sa croissance. Notamment aux Etats-Unis où une filiale va être créée cette année. Pas étonnant : Sculptéo exporte 45 % de sa production et ce, principalement outre-Atlantique où les industriels ont pris plus rapidement que les Européens l'intérêt de l'impression 3D.
« Quelques jours suffisent pour avoir un prototype contre quatre à six semaines d'attente habituellement », indique le fondateur de l'entreprise qui compte proposer aux particuliers des applications pour personnaliser très facilement des objets en céramique pour l'art de la table ou des bijoux en argent à personnaliser.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 20/01/2013 à 20:02
Signaler
Le marché de l?impression 3D est en pleine expansion, il est estimé à 3 milliards de dollars d'ici 2016 d'après Forbes. C'est pour cette raison d'ailleurs que 3D Systems vient de faire l'acquisition de la startup française CO-WEB. Plus de startups du...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.