Sans surprise, Patrick Ollier (parti "Les Républicains"), 71 ans,a été élu à la tête de la Métropole du Grand Paris (MGP). Il était jusqu'ici député-maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Il était sans concurrent à droite après l'avoir emporté lors d'une primaire face à Gilles Carrez, député maire du Perreux-sur-Marne.
Il a obtenu 192 voix parmi les 209 conseillers de la MGP, un panel d'élus des 131 communes formant la métropole: Paris, toutes les communes de trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), six communes de l'Essonne et une du Val-d'Oise. Au total, la MGP rassemble 7 millions d'habitants.
Anne Hidalgo, première vice-présidente
De son côté, Anne Hidalgo, maire PS, de Paris, a été élue comme convenu première vice-présidente de la métropole. Pour elle, "l'esprit de solidarité et de respect et le choix d'une gouvernance partagée" sont constitutif à ses yeux "d'un gage de réussite pour l'avenir"
Anne Hidalgo a appelé à « poser très vite des actes forts, notamment en direction des territoires les plus en difficultés ». « C'est le sens que je veux donner à la candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 qui nouera le destin de Paris à celui de la Seine-Saint-Denis, c'est le sens des projets comme la Villa Médicis à Clichy-sous-Bois, de la Cité de la Gastronomie dans le Val-de-Marne, ou encore de l'Arc de l'Innovation », a-t-elle détaillé.
La MGP aura à terme en charge les questions liées au logement, au développement économique, à la protection de l'environnement. Elle sera aussi compétente pour l'aménagement du territoire.
Une coquille vide?
Reste que, pour l'instant, la MGP fais davantage penser à une coquille quasi vide. Car ce n'est pas avant le 1er janvier 2017 qu'elle pourra commencer à statuer en matière d'aménagement du territoire et de logement. Et elle ne disposera pas de l'intégralité de ses compétences avant 2020. Reste aussi que la cohabitation avec la région Île-de-France - qui garde la compétence des transports - s'annonce difficile. A peine élue à la tête de la région, Valérie Pécresse (LR) a réaffirmé son hostilité à la création de la MGP.
Un dernier point pose problème. A ce stade, la MGP ne dispose que d'un budget annuel de 65 millions d'euros... A comparer avec celui de 8 milliards d'euros de Paris. Difficile dans ces conditions d'avoir les moyens de ses ambitions...
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