Philippe Laurent (UDI) candidat à la présidence de la métropole du Grand Paris

Le maire de Sceaux (UDI) Philippe Laurent est le premier candidat officiel à la présidence de la métropole du Grand Paris. On saura quel élu présidera la métropole le 22 janvier prochain.
Mathias Thépot
Philippe Laurent veut être le candidat des maires de la première couronne.

Maire de Sceaux (Hauts-de-Seine) depuis 2001, Philippe Laurent (UDI) est le premier élu à se porter officiellement candidat à la présidence de la future métropole du Grand Paris. Cet édile bien connu de la première couronne francilienne a attendu la fin des élections régionales, et l'élection de Valérie Pécresse en Île-de-France, pour se porter candidat. Il se présente comme celui qui rassemblera les maires de la métropole, et qui fera le lien entre la future présidente de la région et la maire de Paris Anne Hidalgo pour mettre en œuvre les projets métropolitains. « Il faudra mettre en place un comité de liaison permanent entre ces trois institutions », explique-t-il. « Par exemple, il ne serait pas cohérent de penser l'aménagement de la métropole sans le lier au réseau de transports en commun, qui est une compétence de la région », ajoute-t-il aussi.

22 janvier 2016

La nomination du premier président de la métropole du Grand Paris sera actée le 22 janvier prochain. Ce poste est promis à un candidat de la droite, voire du centre, depuis les élections municipales de mars 2014 qui ont vu la majorité des 131 communes de la métropole basculer à droite. Au final, 209 élus vont voter pour élire le président de la métropole, dont les 131 maires, soit environ 45 % de voix provenant d'élus « LR », environ 20 % « UDI », et le reste de la gauche.

Nicolas Sarkozy aurait, du reste, chargé les prétendants LR à se mettre d'accord sur un candidat unique pour éviter une lutte qui serait malvenue. Quatre candidats LR semblaient jusqu'ici se dégager : le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale Gilles Carrez ; l'ancien ministre Patrick Ollier ; le marie de Nogent-sur-Marne Jacques Jean Paul Martin ; et enfin l'ex vice-présidente du parti LR Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais cette dernière, par ailleurs ennemie jurée de la maire de Paris Anne Hidalgo, est désormais en conflit ouvert avec Nicolas Sarkozy. Voyant Valérie Pécresse, un autre poids lourd du parti, accéder à la présidence de la région, elle aurait finalement renoncé à briguer la présidence de la métropole hier. Son entourage a sous entendu qu'elle soutiendrait une candidature « plus technique », faisant référence ou à Gilles Carrez, ou peut-être à Philippe Laurent, qui est par ailleurs président de la commission des finances de l'Association des maires de France.

Quid de la candidature d'André Santini

Philippe Laurent se dit, du reste, favorable à une candidature unique à la présidence de la métropole. Il est donc prêt à discuter avec les élus LR qui briguent aussi la présidence la métropole pour trouver un consensus, mais assure toutefois qu'il ne se retirerait pas nécessairement dans le cas où un élu LR souhaiterait passer en force.

Il pourrait aussi devoir affronter, au sein de son propre camp, un poids lourd de l'échiquier politique francilien : le maire UDI d'Issy-les-Moulineaux André Santini, âgé tout de même de 75 ans. On dit que celui-ci serait le candidat favori de la maire de Paris Anne Hidalgo, du fait notamment de la proximité des deux villes qui partagent certains projets de développement.

Enfin Philippe Laurent assure ne pas oublier la gauche. Il souhaite que le bureau de la métropole, qui comportera une vingtaine d'élus, « soit pluraliste » et intègre donc des élus de la gauche dans le respect des proportions établies. Ceci, explique-t-il, « afin qu'il n'y ait pas en permanence au sein de ce bureau des joutes opposants les uns et les autres, et qui feraient perdre toute crédibilité à la métropole vis à vis des mondes économiques et associatifs », explique-t-il.

Mathias Thépot

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Commentaire 1
à écrit le 15/12/2015 à 20:32
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après la Versaillaise à la région, le maire de Sceaux? en même temps la ville des autres prétendants est à peu prêt du même acabit....mal parti ce Grand Paris, vraiment mal parti

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