Rachat de l'aéroport de Toulouse : Wiseed récolte le montant record de 14,3 millions d'euros

L'opération "Rachetons l'aéroport de Toulouse", lancée il y a cinq jours par la plateforme toulousaine de crowdfunding Wiseed, a réuni 6.500 promesses d'investissements pour un montant total de plus de 14,3 millions d'euros. Un succès qui ne permettra pas pour autant de racheter les 10% de parts de l'État visées. Mais l'opération n'est pas finie. Une "fondation française" pourrait s'associer à l'offre "citoyenne", selon Thierry Merquiol, le président du conseil de surveillance de Wiseed, qui déposera une offre, quoi qu'il arrive.
Thierry Merquiol, co-fondateur de Wiseed, est un homme heureux : 6.500 internautes ont répondu à son appel.

Le co-fondateur de Wiseed est un homme heureux : 6.500 internautes ont répondu à son appel pour constituer une "offre citoyenne" de 14,3 millions d'euros pour racheter des parts de l'État dans l'aéroport de Toulouse. "Cela fait du bien de voir que le crowdfunding peut financer autre chose que des start-up, confie-t-il en souriant. Quelque part, on a 'évangélisé' la société civile."

Une "fondation Bill Gates à la française"

Prochaine étape : une réunion collégiale sur le site internet de Wiseed, à partir de 19 heures ce soir (lundi 24 novembre). "Nous y déciderons ensemble de faire une offre ou non, promet Thierry Merquiol, président du conseil de surveillance de Wiseed. Mais on ne va pas pouvoir acheter la seconde tranche de 10,01% de l'État."

Pourtant, l'entrepreneur ne s'avoue pas vaincu et souhaite, envers et contre tout, déposer une offre. Il affirme avoir le soutien d'"une fondation Bill Gates à la française" qui pourrait abonder au "fonds citoyen". Impossible néanmoins d'en savoir plus sur cette "association française qui investit dans différentes causes", même si Thierry Merquiol promet d'en dire plus lors de son chat avec les internautes ce lundi soir.

En tout état de cause, Thierry Merquiol souhaite aller jusqu'au bout. Que l'appel d'offres pour la première tranche soit fermé et que la seconde tranche ne soit pas en vente ne le décourage pas. "Je suis en contact avec le cabinet du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron. Je vais faire une offre. Elle sera reçue ou non. L'État a besoin d'argent." À noter que, si l'État décide de vendre ses parts restantes (10 %), les actionnaires - et en premier chef, le futur repreneur - seront prioritaires.

Que le succès soit ou pas au rendez-vous, l'initiative aura au moins "fait bouger les lignes". "La prochaine fois, nous nous y prendrons en avance, et il y aura peut-être une place pour le financement participatif dans le prochain appel d'offres", espère Thierry Merquiol.

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Commentaires 3
à écrit le 25/11/2014 à 7:36
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J'ai du mal à voir la différence entre ce financement participatif applaudi par beaucoup et les (mauvaises) privatisations façon Balladur.

le 25/11/2014 à 9:05
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financement " spontané " participatif venu de nulle part moi je vois assez bien. Des emprunts russes 2.0 ?

à écrit le 24/11/2014 à 21:10
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L'an prochain, c'est l'aéroport de Lyon qui sera en vente... !

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