Antibiotiques : Atlangram cherche à donner une seconde vie aux molécules

Spécialisée dans l'évaluation de l'activité des antimicrobiens pour l'industrie pharmaceutique, la jeune PME veut explorer de nouvelles voies thérapeutiques contre les infections bactériennes.
Le projet d'Atlangram, né au sein du pôle de compétitivité Atlanpôle biothérapies, a reçu le soutien de la région des Pays de la Loire et d'Oseo. © DR

La niche des antibiotiques était délaissée par les grands laboratoires pharmaceutiques. Atlangram s'y est engouffré. Alors que les « big pharmas » ont préféré se concentrer sur des recherches où le retour sur investissement peut être plus immédiat, comme la cancérologie ou l'hypertension artérielle, la jeune société nantaise s'est spécialisée dans l'évaluation de l'activité des antimicrobiens. Et ce, malgré les campagnes menées par les autorités sanitaires pour faire diminuer la consommation d'antibiotiques, avec des slogans tels "l'antibiotique ce n'est pas automatique!".
"Du coup, nous nous sommes dit qu'à partir d'une simple molécule, nous pourrions rechercher des alternatives thérapeutiques comme la vectorisation des antibiotiques pour optimiser leur efficacité ou leur innocuité", explique Amokrane Reghal, médecin microbiologiste, co-fondateur et PDG d'Atlangram. Son but : limiter l'émergence de résistances bactériennes et mettre au point de nouveaux concepts pour lutter contre les infections bactérienne graves.

Un logiciel pour simuler la pharmacocinétique humaine

Créée en juin 2011, avec le concours de quatre autres éminents spécialistes de la microbiologie, de la pharmacologie et des nouvelles thérapeutiques dont les publications émaillent les revues spécialisées depuis vingt ans, Atlangram pourrait ainsi donner une seconde vie à certaines molécules en démultipliant leur pouvoir antibactérien.
Pour aller bien au delà des tests in vitro et in vivo réalisés sur des souches bactériennes, utilisées pour évaluer le comportement d'antibiotiques, Atlangram utilise un logiciel simulant la pharmacocinétique humaine et, ainsi, rendre extrapolables les résultats et tests obtenus chez l'animal. Validé en avril 2012, le projet d'Atlangram, né dans le giron du pôle de compétitivité Atlanpôle biothérapies, a reçu le soutien de la région des Pays de la Loire et d'Oseo, et noué des partenariats avec le CHRU et l'Université de Nantes pour assoir son existence.
 

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